Mois : octobre 2022

Émeutes en Iran : les femmes peuvent-elles faire trembler le régime ?

Résumé

Après la mort de Mahsa Amini, jeune femme de 22 ans arrêtée pour avoir mal mis son voile, et battue par la police, la grogne monte en Iran contre le pouvoir islamique.

avec :

Azadeh Kian (Professeure de sociologie, directrice du département de sciences sociales et du CEDREF à l’Université de Paris (ex Paris 7 Diderot)), Clément Therme (Chargé de cours à l’université Paul-Valery de Montpellier).

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Jusqu’où peut aller la révolte en Iran ? Pour essayer de répondre à cette question, Guillaume Erner s’entretient avec Azadeh Kian, sociologue franco-iranienne, spécialiste de l’Iran, directrice du département de sciences sociales et du Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes (Cedref) à l’université de Paris-Cité, Clément Therme, chercheur en sociologie et histoire internationale, chargé de cours à l’université Paul Valéry de Montpellier et Fariba Hachtroudi, journaliste et écrivaine iranienne.

Quelles causes aux manifestations actuelles en Iran ?

Un contexte économique difficile

Alors que depuis quelques jours, de nombreux jeunes iraniens et iraniennes descendent dans la rue pour manifester dans plusieurs villes et régions du pays, Adzadeh Kian inscrit ce mouvement dans un contexte plus large : « l’assassinat de Mahsa Amini a mis le feu aux poudres dans un contexte de tension déjà grande« . La sociologue lie le mécontentement notamment à la situation économique iranienne où, d’une part, sur l’ensemble de la population « 40% vit sous le seuil de pauvreté » et, d’autre part, « 50% des jeunes diplômés se trouvent au chômage ».

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Le durcissement du régime

Pour Azadeh Kian, l’arrivée au pouvoir de Ebrahim Raïssi a entraîné une « recrudescence de la violence d’Etat contre les femmes« . Alors que la police des mœurs était moins violente il y a quelques années, la directrice du CEDREF dénonce le fait qu’elle a désormais carte blanche pour réprimer n’importe quelle désobéissance. Une violence qui a conduit, comme elle le rappelle, au décès de Mahsa Amini arrêtée le 13 septembre dernier. Pour Clément Therme, ce durcissement du régime s’affirme en réaction à une « désaffection d’une majorité de la population pour l’idéologie islamiste« .

Une résistance des femmes

Face à ce que la sociologue franco iranienne appelle la « talibanisation » du régime, qui implique notamment une plus grande surveillance des femmes, celles-ci continuent de résister comme le montrent les manifestations de ces derniers jours. Azadeh Kian insiste également sur le fait que les mouvements féministes iraniens sont anciens et remontent au début XXème siècle.

Fariba Hachtroudi, quant à elle, se pose comme « une témoin des prémices de cette révolte » et explique qu’entre 2017 et 2020, alors qu’elle résidait en Iran, elle notait déjà de petits signes de contestation et un sentiment de ras-le-bol général. En effet, comme le souligne Clément Therme, l’étincelle vient aujourd’hui de la situation des femmes et donne la preuve de l' »échec idéologique d’endoctrinement par le haut« .

Quelle réponse possible du régime iranien ?

Pour Clément Therme, les manifestations sont le signe d’une « volonté de changement de régime par le bas« . Le gouvernement iranien, selon lui, se trouve face à un choix : le renoncement au fait d’imposer le port du voile ou le changement de régime. Azadeh Kian insiste, quant à elle, sur le fait qu’une abolition de la loi sur le port du voile n’est pas possible, tellement celui-ci a été sacralisé. Les revendications s’orienteraient davantage vers une « abolition de la structure de la police des mœurs. (…) On va garder la loi mais on va demander par exemple seulement une amende. (…) Mais cela m’étonnerait fort que la loi elle-même soit abolie parce que ça porterait atteinte aux fondements idéologiques du régime.« 

LE PRIX NOBEL POUR LE PHYSICIEN OCCITAN ALAIN ASPECT

. Premier Lot-et-Garonnais à inscrire son nom au palmarès d’un Prix Nobel, Alain Aspect a grandi en Lot-et-Garonne, du côté d’Astaffort avant de mordre au virus de la physique au lycée Palissy.

Alain Aspect est le trente-neuvième Français à inscrire son nom au palmarès prestigieux d’un prix Nobel (le quinzième à décrocher celui de physique). C’est le premier Lot-et-Garonnais, d’ailleurs, à décrocher cette prestigieuse récompense. « On ne s’y attend pas, même si on sait que cela est possible », souligne celui qui a révolutionné la physique quantique.

A 75 ans, celui qui est né à Agen en juin 1947 décroche là la plus haute consécration internationale, conjointement à l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger.

C’est du côté d’Astaffort qu’il a grandi où étaient installés ses parents, instituteurs. « C’est vraiment là que toute l’histoire a débuté », insiste le lauréat 2022. Puis, il poursuit ses études au lycée Bernard-Palissy. « J’y ai été scolarisé de 1957 à 1964 », poursuit-il.

Après avoir mordu au virus de la physique en Lot-et-Garonne, il rejoint Bordeaux où il suit une classe préparatoire avant d’intégrer l’Ecole normale supérieure de Cachan. Il ne s’arrête pas là, décrochant une licence de physique à l’Université de Paris en 1967.

Il embrasse une carrière de professeur agrégé de sciences physiques. Un parcours qui le conduit à l’Ecole normale de Yaoundé au Cameroun où il enseigne de 1971 à 1974.

Médaille d’or du CNRS en 2005

De retour dans l’hexagone, Alain Aspect poursuit sa carrière d’enseignant. En parallèle, il mène une trajectoire de recherches.

Son parcours est jalonné de promotions. En 1984, il est maître de conférences à l’Ecole polytechnique et sous-directeur au Collège de France.

Huit ans plus tard, il retourne à l’Institut d’optique en tant que directeur de recherche au CNRS. En 1994, il est nommé professeur à l’Ecole polytechnique.

Tout au long de sa carrière, Alain Aspect décroche de nombreux prix récompensant son engagement, sa détermination et son travail mondialement reconnu. Membre de l’Académie des sciences et de celle des technologies, il est lauréat du prix Holweck en 1996.

En 2005, il reçoit la médaille d’or du CNRS. En 2008, il devient membre de l’Académie américaine des sciences.

Déjà en 2010, il est mis à l’honneur avec l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger, avec le prix Wolf de physique pour ses travaux sur la physique quantique. La consécration arrivera finalement douze ans plus tard pour les trois septuagénaires.

Il a également été promu officier de la Légion d’honneur en 2014. Il est marié et père de deux enfants.

Info / Le Petit Bleu ( Agen )

Qu’es aquò : Francis Cabrel et les langues régionales

Aujourd’hui, en occitan et en français, on vous parle du chanteur Francis Cabrel …

Francis Cabrel ne parle pas occitan mais il est très attaché aux langues dites régionales et d’une manière plus large à la pluralité linguistique. Aqueste dissabte, afiguratz-vos que propausarà un espectacle ont se poiràn ausir un flòc de lengas. Ce samedi, figurez-vous que Francis Cabrel va proposer un spectacle où on pourra entendre plusieurs langues de France. Spectacle qui va se dérouler chez lui à Astaffort, dans le Lot-et-Garonne.

Pourquoi ce spectacle en langues régionales ?

Parce que selon Francis Cabrel, je cite: ‘‘les langues régionales sont victimes d’un génocide culturel’’. C’est ce qu’il a déclaré dans une interview accordée au journal l’Express dans la chronique publiée chaque mardi et qui s’appelle Sur le bout des langues. Chronique réalisée par Michel Feltin-Palas, cap-redactor a aquel jornal. Qu’es aquò un cap-redactor ? C’est un rédacteur en chef. Dedins aquela entrevista / dans cette interview, Francis Cabrel, presenta aquel espectacle, dont le principe consiste à demander à chaque artiste d’écrire dans sa langue en vue d’un spectacle commun.

Qu’est-ce qui motive Francis Cabrel à créer ce genre de spectacle?

Segon el, l’anglés es a chapar lo francés. Pour Francis Cabrel, la langue anglaise prend de plus en plus d’importance, au détriment du français. Il y voit un parallèle avec l’occitan qui s’efface peu à peu devant le français. Parla tanben de son accent que lo cantaire ne patiguèt quand li calguèt anar a París.

Francis Cabrel parle aussi de son accent ?

Jeune chanteur, sa maison de disques l’a obligé à modifier la prononciation du -o- du mot “rose” dans la chanson Petite Marie. Mas en defòra d’aquel primièr disc, jamai non volguèt cambiar son accent / mais en dehors de ce premier album, Francis Cabrel n’a jamais voulu modifier son accent. Fin finala, il a gardé sa prononciation naturelle, ce qui ne l’a pas empêcher de faire carrière, bien au contraire.

Qu’es aquò : Francis Cabrel et les langues régionales

Aujourd’hui, en occitan et en français, on vous parle du chanteur Francis Cabrel …

Francis Cabrel ne parle pas occitan mais il est très attaché aux langues dites régionales et d’une manière plus large à la pluralité linguistique. Aqueste dissabte, afiguratz-vos que propausarà un espectacle ont se poiràn ausir un flòc de lengas. Ce samedi, figurez-vous que Francis Cabrel va proposer un spectacle où on pourra entendre plusieurs langues de France. Spectacle qui va se dérouler chez lui à Astaffort, dans le Lot-et-Garonne.

Pourquoi ce spectacle en langues régionales ?

Parce que selon Francis Cabrel, je cite: ‘‘les langues régionales sont victimes d’un génocide culturel’’. C’est ce qu’il a déclaré dans une interview accordée au journal l’Express dans la chronique publiée chaque mardi et qui s’appelle Sur le bout des langues. Chronique réalisée par Michel Feltin-Palas, cap-redactor a aquel jornal. Qu’es aquò un cap-redactor ? C’est un rédacteur en chef. Dedins aquela entrevista / dans cette interview, Francis Cabrel, presenta aquel espectacle, dont le principe consiste à demander à chaque artiste d’écrire dans sa langue en vue d’un spectacle commun.

Qu’est-ce qui motive Francis Cabrel à créer ce genre de spectacle?

Segon el, l’anglés es a chapar lo francés. Pour Francis Cabrel, la langue anglaise prend de plus en plus d’importance, au détriment du français. Il y voit un parallèle avec l’occitan qui s’efface peu à peu devant le français. Parla tanben de son accent que lo cantaire ne patiguèt quand li calguèt anar a París.

Francis Cabrel parle aussi de son accent ?

Jeune chanteur, sa maison de disques l’a obligé à modifier la prononciation du -o- du mot « rose » dans la chanson Petite Marie. Mas en defòra d’aquel primièr disc, jamai non volguèt cambiar son accent / mais en dehors de ce premier album, Francis Cabrel n’a jamais voulu modifier son accent. Fin finala, il a gardé sa prononciation naturelle, ce qui ne l’a pas empêcher de faire carrière, bien au contraire.

Lo TFC a comprés. Et òc !

Ils font un travail incroyable au niveau de la communication sur l’identité toulousaine depuis que le club a été repris en main. Leur slogan depuis la remontée en ligue 1 est: « Dreit, totjorn ».

L’occitan est même présent dans la signalétique du stade.

Ils ont effectivement tout compris !

Bastir Occitanie, la Fédération des Pays Unis et Ecologie Autrement rencontrent les basques

Rencontre entre Andoni Ortuzar et Jean-Luc Davezac, président de la Fédération des Pays Unis Bastir Occitanie « Notre monde n’a pas besoin d’âmes tièdes, il a besoin de cœurs brûlants. Albert Camus »

Une invitation qu’il ne fallait pas rater, Jean-Luc DAVEZAC et Alexis BOUDAUD (Ecologie Autrement) se sont rendus à St Jean de Luz et à Bilbao du 23 au 25 septembre. Deux réunions avec le comité basque de St Jean de Luz où étaient présents leurs amis bretons membres de la Fédération des Pays Unis et les responsables des groupes basques voisins. Réunions riches entre les représentants basques, bretons et occitans avec les constats des 2 années précédentes de leurs « combats » commun puis par les objectifs fixés pour les années suivantes.

« Un rassemblement des forces régionalistes, autonomistes et régionalistes indispensable pour les futures échéances électorales » 

Les forces basques à BILBAO

Les 24 et 25, reçus par les responsables et des élus basques à Bilbao et suite à une présentation des points historiques, administratifs, sportifs et culturels un lunch est offert à tous les participants au siège d’EAJ-PNB.

Dimanche 25 à Foronda des milliers de personnes pour Goazen! Allons de l’avant pour faire face aux grands défis contemporains, Les rendez vous sont pris. et « merci de cet accueil extraordinaires des basques« .

Eric Fraj 50 ans de cançon

Mon documentaire « Eric Fraj, 50 ans de cançon » (64m, 2022) va être projeté deux fois cette semaine en présence de l’artiste :

– le jeudi 6 octobre à 20h30 à Bordeaux (cinéma L’Utopia);

– le vendredi 7 octobre à 20h30 à Langon (cinéma Le Rio).

https://www.youtube.com/watch?v=xLVY8H1AoqU

Par ailleurs, Eric Fraj interviendra dans les classes bilingues de Langon le vendredi après-midi et sera en concert (avec Morgan Astruc) le dimanche 9 octobre à 17h au Rocher de Palmer en compagnie de Claude Marti et de son groupe. Un concert « historique » puisque Eric Fraj et Claude Marti avaient partagé la même scène à Bordeaux en 1972 !

Quelques mots sur le documentaire :

Centré sur le cheminement artistique d’Éric Fraj et ponctué par des extraits d’un concert avec le guitariste Morgan Astruc, ainsi que d’une performance avec le poète Serge Pey, ce film permet d’entrer dans l’intimité du chanteur, d’évoquer ses origines familiales, ses 50 ans de chanson, sa relation avec la langue occitane, son goût de l’enseignement ou encore sa passion pour la poésie.

Le film a été tourné dans des lieux importants pour Éric Fraj : la maison de Carbonne où il habite, la Calandreta de Muret, la ville de Lavelanet d’Ariège (berceau d’une partie de sa famille paternelle), le château cathare de Montségur, et le village médiéval de Saint-Macaire où il donna l’un de ces premiers concerts au début des années 1970.

Le film a été soutenu par la commune de Saint-Macaire, le Conseil régional d’Occitanie et l’Ostau Occitan.