A PROPOS DE LA VIE AVANT ET APRÈS LA VIE ou LA RÉINCARNATION. Voici un extrait du Tome I de mon ROMAN Paysan Occitano-Letton « AD VITAM ÆTERNAM »
Jānis est directeur de l’Institut Français de Lettonie, petit-fils de la famille Amoretti de Sabaillan Gers. Il a été invité par une fée nommée Līva à un rendez-vous étrange à Grašu Pils. Elle lui était apparue bizarrement dans la rue, puis sur le réseau social letton draugiem.lv…Il en était tombé amoureux sans comprendre ce qui se passait réellement…
— Līva, tu sembles irréelle, je veux savoir tout de toi car dès je t’aperçois, tu disparais comme… comme un ange ? Es-tu un ange ?
— Tu peux employer ce terme si tu veux, je sais que ton grand-père Giovanni t’a récemment parlé des anges.
— Co…Co…Comment sais-tu cela ?
— Hans, donne-moi la permission de t’appeler Hans, d’accord ?
— Je ne peux rien te refuser, je suis si amoureux de toi. Mais ne pourrions pas nous asseoir sur cette grosse pierre ? Tous ces événements me troublent tellement que mes jambes flageolent.
— D’accord Hans, mais respecte mon état, n’essaie pas de me prendre la main, tu serais trop choqué, je suis pour le moment immatérielle, une âme déguisée, un fantôme si tu préfères.
— Parle-moi de Hans. Est-ce celui dont j’ai appris l’histoire aujourd’hui ?
Et continuant ce dialogue, Līva ne prit pas la peine de sortir de la ruine par la porte mais traversa la muraille et vint s’asseoir près de Jānis, non, de Hans. Elle restait dans ce halo flou et avec la lune qui organisait le décor, c’était fantastique ! « Et de la sentir près de moi, tout s’apaisa. Je planais de bonheur sans toutefois n’avoir encore rien compris. »
— Jānis, tu es la réincarnation de Hans, d’ailleurs tu lui ressembles trait pour trait et lorsqu’il a disparu il avait ton âge. Depuis que je te suis et le peu que nous ayons échangé me confirme que tu as son âme, son cœur et cela me comble de bonheur.
— Līva il est temps que tu me racontes tout, j’écouterai jusqu’au bout car jusqu’à présent je reste quand même un peu incrédule de ce qu’il se passe entre nous.
— Je vais tout te raconter depuis le début mais j’espère qu’au fur et à mesure tu redeviendras le fils du Baron, mon Hans Von Kahlen que je connus et attendis plus de 200 ans ! Je suis Līva Berziņa, fille d’Austris Berziņs et d’Arija Berziņa. Mon papa était majordome sur la propriété de ta famille (…) J’étais un peu solitaire durant mon adolescence. Il n’y avait pas école tous les jours alors je m’occupais du potager et aidais ma mère. J’aimais bien aller les après-midi en forêt avec mon panier et mon grand chapeau cueillir des baies sauvages et des champignons selon les saisons. Souvent, je passais du temps au pied du grand chêne à l’angle de la forêt de l’ours. Puis un beau jour, nous avions à peu près seize ou dix-sept ans, j’étais assise sur la balançoire que papa m’avait installée sur la branche basse. Je rêvais de mon prince charmant lorsque tu apparus. Tu m’avais suivie de loin sans que je m’en aperçoive. Tu étais aussi intimidé que moi mais tu as eu le courage de me dire : « Tu es belle, Līva ». Et sans retenue, je me rapprochais de toi et te donnais une bise sur la joue comme j’avais remarqué que vous le faisiez dans votre famille. Chez nous les Lettons, cette marque d’affection est très rare. Tu étais devenu tout rouge et moi je reprenais mes esprits en pensant : « Qu’ai-je fait ? Ce n’est pas bien ce que j’ai fait. » Mais tu me regardas avec des yeux pleins de bonheur et tu me dis :
— Dimanche prochain après-midi, seras-tu là ?
— Et sans hésitation, je te répondis : Oui, bien sûr ! Et cela dura chaque dimanche durant des années. Ce chêne abrita notre amour qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, loin des regards. Nous avions bâti tant de projets pour ensemble vivre à la campagne, avoir notre ferme, devenir Paysans…(…) Mais ensuite, un peu forcé par tes parents, tu es parti à l’armée à Rīga puis la guerre fut déclarée et tu disparus. On ne retrouva jamais ton corps. (…). Je t’ai cherché toute ma vie puis je suis morte. Mon âme implora le Ciel qui accorda la grâce que je puisse continuer à te rechercher. Puis il y a quelques années, je t’ai enfin aperçu sur la place Brivibas. Mais j’étais invisible alors comment te faire savoir que j’étais là et que je t’aimais toujours et plus que tout… ? Ce fut des années de souffrances de voyager à tes côtés, de passer tes vacances dans le Gers sans que tu ne t’en rendes compte. Je t’ai vu vivre, je connais tout de toi et plus ça allait, plus j’implorais, plus je priais comme tu l’as fait à la Vierge de Lourdes ou à Thérèse de Lisieux… Je t’ai suivi partout, les anges sont partout à la fois et à priori là où ils souhaitent être. J’étais auprès de toi partout, même à l’Ambassade, même à Sabaillan, même sur Internet.
— Līva je n’ai pas encore retrouvé la mémoire de Hans mais j’ai celle de Jānis et peu importe le passé, je veux vivre avec toi toute ma vie. Reste auprès de moi, construisons des projets ensemble. Et même si tu devais poursuivre ta vie avec cette apparence d’ange cela ne changerait rien à l’amour que j’ai pour toi !
— Jānis, si tu veux que je revienne auprès de toi, c’est possible ! Car moi aussi je veux absolument redevenir de chair et vivre auprès de toi puisque je t’ai retrouvé. J’ai encore renégocié avec le Ciel mais cette dérogation sera la dernière dernière ! Et j’ai promis. Pour cela nous devons nous marier pour accomplir ce qui ne l’a pas été…
Ceci est un extrait du tome I de mon roman Paysan Occitano-Letton « AD VITAM ÆTERNAM »
photos : Je suis au pied du grand chêne à angle de la forêt de l’ours. Et voici la ruine où naquit Līva en 1778, au fond du parc de Grašu Pils. Ici eut lieu le rendez-vous.
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33 est directeur de l’Institut Français de Lettonie, petit-fils de la famille Amoretti de Sabaillan Gers. Il a été invité par une fée nommée Līva à un rendez-vous étrange à Grašu Pils. Elle lui était apparue bizarrement dans la rue, puis sur le réseau social letton draugiem.lv…Il en était tombé amoureux sans comprendre ce qui se passait réellement…
— Līva, tu sembles irréelle, je veux savoir tout de toi car dès je t’aperçois, tu disparais comme… comme un ange ? Es-tu un ange ?
— Tu peux employer ce terme si tu veux, je sais que ton grand-père Giovanni t’a récemment parlé des anges.
— Co…Co…Comment sais-tu cela ?
— Hans, donne-moi la permission de t’appeler Hans, d’accord ?
— Je ne peux rien te refuser, je suis si amoureux de toi. Mais ne pourrions pas nous asseoir sur cette grosse pierre ? Tous ces événements me troublent tellement que mes jambes flageolent.
— D’accord Hans, mais respecte mon état, n’essaie pas de me prendre la main, tu serais trop choqué, je suis pour le moment immatérielle, une âme déguisée, un fantôme si tu préfères.
— Parle-moi de Hans. Est-ce celui dont j’ai appris l’histoire aujourd’hui ?
Et continuant ce dialogue, Līva ne prit pas la peine de sortir de la ruine par la porte mais traversa la muraille et vint s’asseoir près de Jānis, non, de Hans. Elle restait dans ce halo flou et avec la lune qui organisait le décor, c’était fantastique ! « Et de la sentir près de moi, tout s’apaisa. Je planais de bonheur sans toutefois n’avoir encore rien compris. »
— Jānis, tu es la réincarnation de Hans, d’ailleurs tu lui ressembles trait pour trait et lorsqu’il a disparu il avait ton âge. Depuis que je te suis et le peu que nous ayons échangé me confirme que tu as son âme, son cœur et cela me comble de bonheur.
— Līva il est temps que tu me racontes tout, j’écouterai jusqu’au bout car jusqu’à présent je reste quand même un peu incrédule de ce qu’il se passe entre nous.
— Je vais tout te raconter depuis le début mais j’espère qu’au fur et à mesure tu redeviendras le fils du Baron, mon Hans Von Kahlen que je connus et attendis plus de 200 ans ! Je suis Līva Berziņa, fille d’Austris Berziņs et d’Arija Berziņa. Mon papa était majordome sur la propriété de ta famille (…) J’étais un peu solitaire durant mon adolescence. Il n’y avait pas école tous les jours alors je m’occupais du potager et aidais ma mère. J’aimais bien aller les après-midi en forêt avec mon panier et mon grand chapeau cueillir des baies sauvages et des champignons selon les saisons. Souvent, je passais du temps au pied du grand chêne à l’angle de la forêt de l’ours. Puis un beau jour, nous avions à peu près seize ou dix-sept ans, j’étais assise sur la balançoire que papa m’avait installée sur la branche basse. Je rêvais de mon prince charmant lorsque tu apparus. Tu m’avais suivie de loin sans que je m’en aperçoive. Tu étais aussi intimidé que moi mais tu as eu le courage de me dire : « Tu es belle, Līva ». Et sans retenue, je me rapprochais de toi et te donnais une bise sur la joue comme j’avais remarqué que vous le faisiez dans votre famille. Chez nous les Lettons, cette marque d’affection est très rare. Tu étais devenu tout rouge et moi je reprenais mes esprits en pensant : « Qu’ai-je fait ? Ce n’est pas bien ce que j’ai fait. » Mais tu me regardas avec des yeux pleins de bonheur et tu me dis :
— Dimanche prochain après-midi, seras-tu là ?
— Et sans hésitation, je te répondis : Oui, bien sûr ! Et cela dura chaque dimanche durant des années. Ce chêne abrita notre amour qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, loin des regards. Nous avions bâti tant de projets pour ensemble vivre à la campagne, avoir notre ferme, devenir Paysans…(…) Mais ensuite, un peu forcé par tes parents, tu es parti à l’armée à Rīga puis la guerre fut déclarée et tu disparus. On ne retrouva jamais ton corps. (…). Je t’ai cherché toute ma vie puis je suis morte. Mon âme implora le Ciel qui accorda la grâce que je puisse continuer à te rechercher. Puis il y a quelques années, je t’ai enfin aperçu sur la place Brivibas. Mais j’étais invisible alors comment te faire savoir que j’étais là et que je t’aimais toujours et plus que tout… ? Ce fut des années de souffrances de voyager à tes côtés, de passer tes vacances dans le Gers sans que tu ne t’en rendes compte. Je t’ai vu vivre, je connais tout de toi et plus ça allait, plus j’implorais, plus je priais comme tu l’as fait à la Vierge de Lourdes ou à Thérèse de Lisieux… Je t’ai suivi partout, les anges sont partout à la fois et à priori là où ils souhaitent être. J’étais auprès de toi partout, même à l’Ambassade, même à Sabaillan, même sur Internet.
— Līva je n’ai pas encore retrouvé la mémoire de Hans mais j’ai celle de Jānis et peu importe le passé, je veux vivre avec toi toute ma vie. Reste auprès de moi, construisons des projets ensemble. Et même si tu devais poursuivre ta vie avec cette apparence d’ange cela ne changerait rien à l’amour que j’ai pour toi !
— Jānis, si tu veux que je revienne auprès de toi, c’est possible ! Car moi aussi je veux absolument redevenir de chair et vivre auprès de toi puisque je t’ai retrouvé. J’ai encore renégocié avec le Ciel mais cette dérogation sera la dernière dernière ! Et j’ai promis. Pour cela nous devons nous marier pour accomplir ce qui ne l’a pas été…
Ceci est un extrait du tome I de mon roman Paysan Occitano-Letton « AD VITAM ÆTERNAM »
photos : Je suis au pied du grand chêne à angle de la forêt de l’ours. Et voici la ruine où naquit Līva en 1778, au fond du parc de Grašu Pils. Ici eut lieu le rendez-vous.
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