Auteur/autrice : Jean-Luc DAVEZAC

LA GRANDE TRAHISON : QUAND LES ÉTATS-UNIS LÂCHENT L’EUROPE

Je le pressens depuis un certain temps. Maintenant, ça saute aux yeux. Il plane aujourd’hui, sur la scène internationale, une étrange sensation d’inversion. Comme si les lignes de force qui structuraient l’ordre mondial depuis plus de trois générations s’étaient mises à glisser lentement, jusqu’à composer un paysage où les certitudes de l’après-guerre semblent frappées d’obsolescence.

Les States, jadis colonne vertébrale du « monde libre », s’écartent de leurs alliés naturels, cherchent querelle à ceux qui partageaient leur destin, et empruntent désormais la grammaire politique de leurs adversaires. Pendant ce temps, la Russie, patiente et méthodique, avance ses pièces avec une confiance presque insolente. Au cœur de cette recomposition, ce qui domine en Europe n’est plus seulement l’inquiétude : c’est la sensation, froide et nue, d’une trahison accomplie.

La publication récente de la stratégie de sécurité nationale américaine a agi comme révélateur. Jamais un document de la Maison Blanche n’avait affiché une telle sévérité envers l’Europe, ni une telle indulgence envers Moscou. Le texte décrit le continent européen comme voué à un « effacement civilisationnel », frappé d’une « perte des identités nationales » et d’une « asphyxie réglementaire », au point d’affirmer, avec une désinvolture stupéfiante, que certains pays de l’OTAN pourraient devenir, dans quelques décennies, « majoritairement non européens ».

Ce vocabulaire n’est pas celui de la diplomatie. C’est celui de l’extrême droite américaine – et européenne – transposé mot pour mot dans un document officiel. La sémantique du « remplacement », des « frontières menacées », de la « décadence civilisationnelle », glisse du discours de campagne au langage d’État. J. D. Vance, vice-président de Trump, avait déjà donné le ton en février, à Munich, lorsqu’il évoqua une Europe « affaiblie par ses choix idéologiques » et promise au déclin si elle persistait dans « la trajectoire actuelle ».

Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, enfonça le clou au Reagan Forum en célébrant la fin de « l’idéalisme utopique » et le retour au « réalisme dur » qui ne reconnaît d’obligations qu’à l’endroit de la puissance nationale.

En réalité, ces mots forment un ensemble cohérent : il s’agit d’un glissement doctrinal majeur, où l’Amérique étasunienne renonce à l’idée d’un monde fondé sur le droit, et adopte une vision où seules comptent la force, la peur, la pureté identitaire.

Cette séquence me rappelle irrésistiblement le moment où, après la Révolution française, les monarchies d’Europe se liguèrent pour étouffer le souffle des libertés naissantes, convaincues qu’il fallait éteindre la flamme plutôt que d’en affronter la lumière.

Une révolution à rebours, honteuse, qui tourne le dos à la liberté qu’elle prétend incarner.

C’est dans ce contexte que les dirigeants européens, habituellement circonspects, ont parlé avec une franchise inédite. Lors de leur échange, devenu public, Emmanuel Macron a averti Zelensky qu’il existait « une possibilité que les États-Unis trahissent l’Ukraine sur la question du territoire sans définir clairement les garanties de sécurité ». Friedrich Merz en Allemagne a ajouté : « Ils jouent avec vous et avec nous ». Et le Finlandais Alexander Stubb, rompant avec toute retenue, a conseillé à Kiev de ne jamais se retrouver « seul avec ces types ». Ces phrases, lourdes et sobres, témoignent d’une rupture historique : pour la première fois depuis 1945, l’Europe ne prescrit plus la confiance envers Washington ; elle prescrit la prudence, voire la méfiance.

Il faut dire que les plans esquissés par les négociateurs trumpiens en Russie ont achevé de dissiper l’illusion. Steve Witkoff et Jared Kushner ont présenté un projet qui reprend « presque mot pour mot les positions russes » selon des sénateurs américains eux-mêmes : concessions territoriales, neutralisation durable de l’Ukraine, garanties illusoires, et même un partage de la reconstruction prévoyant que des proches de Trump puissent tirer avantage de fonds issus des actifs russes gelés. Je ne pensais pas voir un jour une diplomatie américaine calquée sur les desiderata du Kremlin ; pourtant, voici que ce qui paraissait impensable devient pratique courante.

Lénine doit en rire bien haut dans son mausolée.

C’est ainsi que la trahison s’est matérialisée : dans un document où l’Amérique semble prête à troquer la liberté d’un peuple contre les bénéfices d’une transaction.

Poutine, lui, a lu ces signes avec l’acuité de ceux qui n’espèrent plus rien et saisissent tout. Son voyage en Inde l’a illustré : Narendra Modi l’a accueilli comme un souverain, déroulant un accueil dont la somptuosité disait tout du rééquilibrage en cours. Des contrats militaires, énergétiques, technologiques ont été signés comme si l’invasion de l’Ukraine n’existait plus. Une Inde puissante, un Occident fracturé, et une Russie qui reprend sa place dans le jeu.

Par ailleurs vint la scène, presque théâtrale, sur un plateau de télévision indienne. Poutine, interviewé, faussement désinvolte, lâche : « Cinq heures de discussions ? C’est beaucoup trop pour moi ». Tout le monde sait qu’il avait fait patienter Kushner et Witkoff trois longues heures avant de les recevoir. La cruauté du geste n’échappe à personne : elle signifiait que l’Amérique n’est plus un interlocuteur digne de respect, qu’elle vient quémander une paix dont le Kremlin définit désormais les conditions.

Pendant que Moscou s’affirme, Pékin perfectionne son art du retrait actif. Macron, venu chercher une parole exigeant la fin de la guerre, n’a obtenu de Xi Jinping que l’illusion d’une neutralité dont chacun sait qu’elle est creuse. Les échanges militaires entre la Chine et la Russie se poursuivent pourtant, comme l’ont rappelé plusieurs rapports récents, sans que Pékin ne se départisse du masque du médiateur raisonnable. L’Amérique se retire du champ moral ; la Chine occupe le vide avec une discrétion calculée.

Dans cet enchevêtrement de renoncements américains et d’audaces russes se dévoile LA vérité du moment : Trump et ceux qui l’entourent ne trahissent pas seulement l’Ukraine. Ils trahissent l’Europe. Ils trahissent la libre-démocratie qu’ils prétendent hypocritement défendre. Ils trahissent la mémoire de leurs propres engagements, en validant, par calcul ou par conviction, la vision du monde que Poutine appelle depuis longtemps de ses vœux : un monde d’empires, de zones d’influence, de nations soumises ou isolées.

Détruire l’Union européenne n’est plus, pour Moscou, un rêve lointain. C’est un chantier partagé avec Washington. Le plan stratégique américain parle ouvertement de « cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe » et se réjouit de la montée des « partis patriotiques » sur le continent. La convergence entre le discours MAGA et celui du Kremlin n’est plus un hasard : c’est une coalition de vocabulaire, d’intérêts et d’objectifs.

Là où l’Amérique US se disperse, Moscou concentre. Là où Washington rompt avec ses valeurs, Pékin consolide son influence. Là où l’Occident se morcelle, un axe Moscou–Pékin–New Delhi prend forme. Les États-Unis se sont longtemps crus intouchables ; ils découvrent désormais qu’on peut perdre le monde non par la défaite militaire, mais par la défaillance morale.

Le monde ne bascule pas dans le fracas. Il s’incline lentement, comme une digue rompue par la pression des eaux. Nous sommes à ce point de bascule. Il exige de nous une lucidité qui ne se réfugie plus dans les illusions anciennes, mais qui affronte le réel, même lorsqu’il se présente sous le visage glaçant d’un allié devenu imprévisible.

Car il faut désormais le dire sans trembler : le trumpisme n’est pas une fantaisie politique américaine, c’est une entreprise de démolition internationale, un mécanisme de sape qui affaiblit ses alliés, banalise les modèles autoritaires et offre à Moscou, comme aux autres régimes autoritaires, un champ libre que ces puissances n’espéraient plus. Cette dérive n’est pas accidentelle ; elle est voulue. Elle vise l’Union européenne, ses valeurs, son unité, et cherche à substituer au projet démocratique un monde brutal où le contrat social se dissout dans la force brute et la vassalisation politique.

Alors je me pose la question, face à cette réalité : combien de temps encore accepterons-nous que le sort de nos démocraties soit suspendu aux caprices d’un mouvement étasunien fascisant ( et ses chevaux de Troie d’extrême-droite en UE) qui travaillent ouvertement contre nous et notre modèle de société ?

Rudy

LA GRANDE TRAHISON : QUAND LES ÉTATS-UNIS LÂCHENT L’EUROPE

Je le pressens depuis un certain temps. Maintenant, ça saute aux yeux. Il plane aujourd’hui, sur la scène internationale, une étrange sensation d’inversion. Comme si les lignes de force qui structuraient l’ordre mondial depuis plus de trois générations s’étaient mises à glisser lentement, jusqu’à composer un paysage où les certitudes de l’après-guerre semblent frappées d’obsolescence.

Les States, jadis colonne vertébrale du « monde libre », s’écartent de leurs alliés naturels, cherchent querelle à ceux qui partageaient leur destin, et empruntent désormais la grammaire politique de leurs adversaires. Pendant ce temps, la Russie, patiente et méthodique, avance ses pièces avec une confiance presque insolente. Au cœur de cette recomposition, ce qui domine en Europe n’est plus seulement l’inquiétude : c’est la sensation, froide et nue, d’une trahison accomplie.

La publication récente de la stratégie de sécurité nationale américaine a agi comme révélateur. Jamais un document de la Maison Blanche n’avait affiché une telle sévérité envers l’Europe, ni une telle indulgence envers Moscou. Le texte décrit le continent européen comme voué à un « effacement civilisationnel », frappé d’une « perte des identités nationales » et d’une « asphyxie réglementaire », au point d’affirmer, avec une désinvolture stupéfiante, que certains pays de l’OTAN pourraient devenir, dans quelques décennies, « majoritairement non européens ».

Ce vocabulaire n’est pas celui de la diplomatie. C’est celui de l’extrême droite américaine – et européenne – transposé mot pour mot dans un document officiel. La sémantique du « remplacement », des « frontières menacées », de la « décadence civilisationnelle », glisse du discours de campagne au langage d’État. J. D. Vance, vice-président de Trump, avait déjà donné le ton en février, à Munich, lorsqu’il évoqua une Europe « affaiblie par ses choix idéologiques » et promise au déclin si elle persistait dans « la trajectoire actuelle ».

Pete Hegseth, secrétaire à la Défense, enfonça le clou au Reagan Forum en célébrant la fin de « l’idéalisme utopique » et le retour au « réalisme dur » qui ne reconnaît d’obligations qu’à l’endroit de la puissance nationale.

En réalité, ces mots forment un ensemble cohérent : il s’agit d’un glissement doctrinal majeur, où l’Amérique étasunienne renonce à l’idée d’un monde fondé sur le droit, et adopte une vision où seules comptent la force, la peur, la pureté identitaire.

Cette séquence me rappelle irrésistiblement le moment où, après la Révolution française, les monarchies d’Europe se liguèrent pour étouffer le souffle des libertés naissantes, convaincues qu’il fallait éteindre la flamme plutôt que d’en affronter la lumière.

Une révolution à rebours, honteuse, qui tourne le dos à la liberté qu’elle prétend incarner.

C’est dans ce contexte que les dirigeants européens, habituellement circonspects, ont parlé avec une franchise inédite. Lors de leur échange, devenu public, Emmanuel Macron a averti Zelensky qu’il existait « une possibilité que les États-Unis trahissent l’Ukraine sur la question du territoire sans définir clairement les garanties de sécurité ». Friedrich Merz en Allemagne a ajouté : « Ils jouent avec vous et avec nous ». Et le Finlandais Alexander Stubb, rompant avec toute retenue, a conseillé à Kiev de ne jamais se retrouver « seul avec ces types ». Ces phrases, lourdes et sobres, témoignent d’une rupture historique : pour la première fois depuis 1945, l’Europe ne prescrit plus la confiance envers Washington ; elle prescrit la prudence, voire la méfiance.

Il faut dire que les plans esquissés par les négociateurs trumpiens en Russie ont achevé de dissiper l’illusion. Steve Witkoff et Jared Kushner ont présenté un projet qui reprend « presque mot pour mot les positions russes » selon des sénateurs américains eux-mêmes : concessions territoriales, neutralisation durable de l’Ukraine, garanties illusoires, et même un partage de la reconstruction prévoyant que des proches de Trump puissent tirer avantage de fonds issus des actifs russes gelés. Je ne pensais pas voir un jour une diplomatie américaine calquée sur les desiderata du Kremlin ; pourtant, voici que ce qui paraissait impensable devient pratique courante.

Lénine doit en rire bien haut dans son mausolée.

C’est ainsi que la trahison s’est matérialisée : dans un document où l’Amérique semble prête à troquer la liberté d’un peuple contre les bénéfices d’une transaction.

Poutine, lui, a lu ces signes avec l’acuité de ceux qui n’espèrent plus rien et saisissent tout. Son voyage en Inde l’a illustré : Narendra Modi l’a accueilli comme un souverain, déroulant un accueil dont la somptuosité disait tout du rééquilibrage en cours. Des contrats militaires, énergétiques, technologiques ont été signés comme si l’invasion de l’Ukraine n’existait plus. Une Inde puissante, un Occident fracturé, et une Russie qui reprend sa place dans le jeu.

Par ailleurs vint la scène, presque théâtrale, sur un plateau de télévision indienne. Poutine, interviewé, faussement désinvolte, lâche : « Cinq heures de discussions ? C’est beaucoup trop pour moi ». Tout le monde sait qu’il avait fait patienter Kushner et Witkoff trois longues heures avant de les recevoir. La cruauté du geste n’échappe à personne : elle signifiait que l’Amérique n’est plus un interlocuteur digne de respect, qu’elle vient quémander une paix dont le Kremlin définit désormais les conditions.

Pendant que Moscou s’affirme, Pékin perfectionne son art du retrait actif. Macron, venu chercher une parole exigeant la fin de la guerre, n’a obtenu de Xi Jinping que l’illusion d’une neutralité dont chacun sait qu’elle est creuse. Les échanges militaires entre la Chine et la Russie se poursuivent pourtant, comme l’ont rappelé plusieurs rapports récents, sans que Pékin ne se départisse du masque du médiateur raisonnable. L’Amérique se retire du champ moral ; la Chine occupe le vide avec une discrétion calculée.

Dans cet enchevêtrement de renoncements américains et d’audaces russes se dévoile LA vérité du moment : Trump et ceux qui l’entourent ne trahissent pas seulement l’Ukraine. Ils trahissent l’Europe. Ils trahissent la libre-démocratie qu’ils prétendent hypocritement défendre. Ils trahissent la mémoire de leurs propres engagements, en validant, par calcul ou par conviction, la vision du monde que Poutine appelle depuis longtemps de ses vœux : un monde d’empires, de zones d’influence, de nations soumises ou isolées.

Détruire l’Union européenne n’est plus, pour Moscou, un rêve lointain. C’est un chantier partagé avec Washington. Le plan stratégique américain parle ouvertement de « cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe » et se réjouit de la montée des « partis patriotiques » sur le continent. La convergence entre le discours MAGA et celui du Kremlin n’est plus un hasard : c’est une coalition de vocabulaire, d’intérêts et d’objectifs.

Là où l’Amérique US se disperse, Moscou concentre. Là où Washington rompt avec ses valeurs, Pékin consolide son influence. Là où l’Occident se morcelle, un axe Moscou–Pékin–New Delhi prend forme. Les États-Unis se sont longtemps crus intouchables ; ils découvrent désormais qu’on peut perdre le monde non par la défaite militaire, mais par la défaillance morale.

Le monde ne bascule pas dans le fracas. Il s’incline lentement, comme une digue rompue par la pression des eaux. Nous sommes à ce point de bascule. Il exige de nous une lucidité qui ne se réfugie plus dans les illusions anciennes, mais qui affronte le réel, même lorsqu’il se présente sous le visage glaçant d’un allié devenu imprévisible.

Car il faut désormais le dire sans trembler : le trumpisme n’est pas une fantaisie politique américaine, c’est une entreprise de démolition internationale, un mécanisme de sape qui affaiblit ses alliés, banalise les modèles autoritaires et offre à Moscou, comme aux autres régimes autoritaires, un champ libre que ces puissances n’espéraient plus. Cette dérive n’est pas accidentelle ; elle est voulue. Elle vise l’Union européenne, ses valeurs, son unité, et cherche à substituer au projet démocratique un monde brutal où le contrat social se dissout dans la force brute et la vassalisation politique.

Alors je me pose la question, face à cette réalité : combien de temps encore accepterons-nous que le sort de nos démocraties soit suspendu aux caprices d’un mouvement étasunien fascisant ( et ses chevaux de Troie d’extrême-droite en UE) qui travaillent ouvertement contre nous et notre modèle de société ?

Rudy

– Alsace – Bravo à la commune d’Obergailbach / Owwergäälbàch

Bravo à la commune d’Obergailbach / Owwergäälbàch pour cette belle initiative, que l’on aimerait voir fleurir partout en Moselle, dans les localités où l’on parle (ou parlait) le Platt. Et notamment au Pays des Trois frontières ! Comme Sierck, Evrange, Roussy-le-Village, etc… qui ont déjà fait de même.

Eng wonnerbar Initiativ am Bitcherland, zu Owwergäälbach / Obergailbach. Dat sollt iwwerall gemaacht ginn, an zemools bei eis am Dräilännereck !

Merci au RL pour ce bel article !

EO 63 Puèi de Doma – Institut d’Estudis Occitans

[Oc] Sèm auvernhats, l’emission bilinga dau Puèi-de-Doma ! Animada per @lotoinou. Podetz tanbèn ausir l’emission sus YouTube, veiquí la darrièra: https://youtu.be/yFOrPqzbecs?si=oB9C-tOP1wZphqPx

[Fr] Sèm Auvernhats, l’émission bilingue du Puy-de-Dôme, animée par @lotoinou. Vous pouvez aussi écouter tous les épisodes sur la chaîne YouTube, voici le dernier épisode : https://youtu.be/yFOrPqzbecs?si=oB9C-tOP1wZphqPx

#occitan#auvèrnha#auvergne#occitània

La région peut elle prendre le nom de PAYS DE PROVENCE ?

La région peut elle prendre le nom de PAYS DE PROVENCE ? Historiquement c’est possible. IL n’est pas une parcelle du territoire de la région qui n’ait été concernée par la provence historique. Le pays nicois a été provencal jusqu’au 14 ème siècle. Les hautes alpes par le comte de Forcalquier l’ont été jusqu’au 12eme siècles et de tout temps par les évêchés d »Embrun et de Gap qui couvraient principalement la provence.

Le sentiment d’identité provencale est presente. Dans le sud des hautes alpes le parc naturel régional s »intitule barronie Provencales. Plusieurs localités des hautes alpes (laragne serre ou Rosans )se placent volontiers en PROVENCE. Gap et Embrun veut se situer entre PROVENCE et Dauphiné .

Pour ce qui est de la côte d’azur à l’ouest du fleuve var elle affirme son appartenance Provencale. Reste le cas délicat de Nice, très attachée à son identité spécifique. De plus l’histoire rappelle que Nice a une part d’identité provencale. Les duc de Savoie denommaient ainsi le pays nicois « terra nova de prouvenca « .

Au demeurant que le nom de PROVENCE englobe également le pays nicois et les hautes alpes n’empêcherait aucunement la dynamique des spécificités locales comme l’a toujours permis cette région de tradition fédérative.

Aujourd’hui la généralisation de l’acronyme PACA ou du terme sud est un désavantage pour tous les pays de provence Alpes Côte d’Azur. Dans paca ou sud on ne retrouve ni les Alpes du sud ni la côte d’azur ni la provence. Avec paca ou sud, tout le monde y perd !

Pour tous ces pays provençaux se retrouver avec ses spécificités et son identité propre sous le vocable PROVENCE est au contraire un atout. Qu ‘il s’agisse de notoriété d »images ou de culture, la région a intérêt à retrouver son nom historiquement fondé de PROVENCE qui est un véritable atout économique et touristique à l’international.

Ne soyons plus la seule région à être connu par son horrible acronyme ou par sud qui est insituabble alors qu’elle est la région de France la plus célèbre au monde.

Rendons son nom historiquement fondé à notre pays PROVENCE

Muselier ne sera qu’une parenthèse minable pour le peuple PROVENCAL.

OSCO PROUVÈNÇO.

– 09 – 5 informacions

D’ Alan Vidal

1 Contes e Nadalets a Montbèl (PJ)

2 Letra mesadièra de l’IEO09 (PJ)

3 Concèrt Revelhet (PJ)

4 Club de lectura del CAOC en linha (PJ)

5 Parlem occitan ! En linha
Talhièr adreçat a aquelas personas que vòlon practicar e melhorar l’expression orala en occitan, e aital parlar mai aisidament. 

📆 Datas: dijòus, 11 e 18 de decembre 2025

🕖 Orari: 19h00 – 20 00

Je suis ravie de vous annoncer notre dernier concert de l’année !

Je suis ravie de vous annoncer notre dernier concert de l’année, le 28 décembre prochain au Salon Diane du Casino de BIARRITZ, à 18H.

Avec des copains pour partager la scène dont l’ami occitan Yvan Cujious et Le Chœur d’hommes qu’on ne présente plus, @Aizkoa abesbatza .

Pour un concert inédit avec du jazz, du chant choral en basque ou russe, de la folk et même des chants de Noël. Seuls, en duos et trios !

En soutien au Fonds de Dotation Santé Navarre Côte Basque et Integrazio Batzordea qui aide l’intégration des enfants en situation de handicap en ikastola.

Venez terminer l’année avec nous et festoyer en musique !

Infos et réservations : 06 32 44 64 25

Pozik nago jakinarazten urte honetako gure azken kontzertua: heldu den abenduaren 28an, arratsaldeko 6etan, Miarritzeko Kasinoako Diane gelan eginen dugu.

Lagun batzuekin eszenatokia partekatuko dugu, horien artean gure lagun okzitaniarra @Yvan Cujious, eta aurkezpenik beharrik ez duen gizonen koro ezaguna, @AIZKOA.

Kontzertu berezia izanen da: jazz pixka bat, euskaraz, errusieraz kantaturiko kantu koralak, folk doinuak eta baita ere Gabonetako kantuak . Bakarka, binaka eta hirunaka kantatuko dugu!

Ekitaldia @Fonds de Dotation de l’ensemble hospitalier de la Côte Basque eta @Integrazio Batzordea laguntzeko eginen da; azken hori desgaitasuna duten haurrek ikastoletan integrazioa ukan dezaten ari da lan.

Etorri gurekin urtea kantuz eta musikaz ongi bururatzeko!

Xehetasunak eta erreserbak: 06 32 44 64 25

Excuses officielles de l’état finlandais au peuple Sámi

Le premier ministre finlandais, Petteri Orpo, déclare que son pays devrait effectuer des excuses officielles de l’état au peuple Sámi, après que le rapport d’une commission vérité et réconciliation ait décrit des décennies d’assimilation forcée, d’éradication de la langue et de discrimination. Quand entendra -t-on des excuses et un changement de politique dans l’Hexagone ?

Un metòde d’aprendissatge deu gascon de Comenge e Coserans.

L’Ostau Comengés que vien de publicar 𝘌𝘵𝘩 𝘯𝘰̀��𝘵𝘦 𝘨𝘢𝘴𝘤𝘰𝘯. 𝘈𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘭’𝘰𝘤𝘤𝘪𝘵𝘢𝘯, un metòde d’aprendissatge deu gascon de Comenge e Coserans.

[FR] L’Ostau Comengés vient de publier 𝘌𝘵𝘩 𝘯𝘰̀��𝘵𝘦 𝘨𝘢𝘴𝘤𝘰𝘯. 𝘈𝘱𝘱𝘳𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘭’𝘰𝘤𝘤𝘪𝘵𝘢𝘯, une méthode d’apprentissage du gascon du Comminges et du Couserans.

JP Ostau Comengés

Combien d’élèves apprennent une langue régionale ?

Combien d’élèves apprennent une langue régionale ?

Grâce à la loi Molac, le nombre d’élèves du premier degré apprenant une langue régionale a sensiblement augmenté entre 2021 et 2023. Mais les avancées restent insuffisantes, comme le souligne le rapport des sénateurs Max Brisson et Karine Daniel.

#LanguesMinoritaires#LanguesRegionales#diversitéculturelle

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Lou fabre per Joan Claudi Toidibo Renoux

Lou fabre, sant Pèire e lou Diable, un (long) counte tradiciounau en grafi mistralenco, per Joan Claudi Toidibo Renoux

Un cop èro, un fabre que se disié Matias.

Lou vièi ome qu’agachavo lou Matias s’aprouchavo de la fargo, e lou Matias agachavo aquel autre qu’avié pas d’age, di vesti e di pèd descaus tan poussous, tant estrassa per lis auvari dóu camin que, lou vesent, countemplavo touto la misèri dóu mounde… Souspirè lou vièi Matias. Èro forço mai paure qu’eu, aquel autre vièi paure, e autramen mai vièi.

Au mens lou Matias, eu, avié un mestié, un oustalet, un jardinet, e un perié vièi que ié rendié en fru lou pau de peno que lou Matias en prenié per lou taio.

Lustrè, lou Fabre, lou davantau pesant de cuer que tenié de soun paire, que lou tenié dóu paire de soun paire… De memori d’aujou toujour s’èron esta fabre dins la famiho. Èro lou davantau benlèu d’un tèms que lou vilage eisistissié pas encaro. Noun que lou Matias se plagnié d’èstre ço qu’èro. En valié ben un autre, aquéu mestié ! Mai se aimavo lou trabai ben fa, pas trop ié en falié. De verai, avié gaire d’escut. Li dardeno qu’espargnavo per ana a l’aubèrgo, e ben vaqui que la Matiasso lis ié prenié pendènt que dourmissié. Pertoucant li pero dóu perié, lis enfants lis ié raubavon. Li veses ? Ié soun plus ! Mai fasié countro marrido fourtuno bon courage.

De segu, aquel ome que venié vèrs eu ié demandarié de parteja lou pau que ié restavo…

S’èro pas engana lou Matias !

– Oh l’ome, per la graci de Dieu, me leissaras me pausa en ta fargo e me baiaras de qué persegui moun camin ?

– Per ço qu’es de te pausa, aquéu banc t’espero, l’ami. Per ço qu’es de manja, te deuras t’acountenta de la mitat d’aquéu croustet de pan negre e de quauqui cebo.

– Forço ben, partegen !

Veguè ben lou Matias que, autant coupavo de pan negre, autant en restavo sus l’encluge proumougu au role de taulo. Se fasié boucado de pan blanc cado boucado de pan negre emboucadavo… Sourisié douçamen au Matias lou vièi ome qu’avié pas d’age, di vesti e di pès descaus tan poussous e tant estrassa per lis auvari dóu camin.

– Sabes quau siéu, ço diguè au fabre a la fin dóu repas ?

– De segu un sant ome !

– Ome, o siéu plus desempièi de tèms, e sant o venguère quand me fisè la cargo de basti sa glèiso lou Crist…

Pour lire la suite et voir la version française et celle en graphie dite classique, merci de cliquer sur le lien

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