. Premier Lot-et-Garonnais à inscrire son nom au palmarès d’un Prix Nobel, Alain Aspect a grandi en Lot-et-Garonne, du côté d’Astaffort avant de mordre au virus de la physique au lycée Palissy.
Alain Aspect est le trente-neuvième Français à inscrire son nom au palmarès prestigieux d’un prix Nobel (le quinzième à décrocher celui de physique). C’est le premier Lot-et-Garonnais, d’ailleurs, à décrocher cette prestigieuse récompense. « On ne s’y attend pas, même si on sait que cela est possible », souligne celui qui a révolutionné la physique quantique.
A 75 ans, celui qui est né à Agen en juin 1947 décroche là la plus haute consécration internationale, conjointement à l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger.
C’est du côté d’Astaffort qu’il a grandi où étaient installés ses parents, instituteurs. « C’est vraiment là que toute l’histoire a débuté », insiste le lauréat 2022. Puis, il poursuit ses études au lycée Bernard-Palissy. « J’y ai été scolarisé de 1957 à 1964 », poursuit-il.
Après avoir mordu au virus de la physique en Lot-et-Garonne, il rejoint Bordeaux où il suit une classe préparatoire avant d’intégrer l’Ecole normale supérieure de Cachan. Il ne s’arrête pas là, décrochant une licence de physique à l’Université de Paris en 1967.
Il embrasse une carrière de professeur agrégé de sciences physiques. Un parcours qui le conduit à l’Ecole normale de Yaoundé au Cameroun où il enseigne de 1971 à 1974.
Médaille d’or du CNRS en 2005
De retour dans l’hexagone, Alain Aspect poursuit sa carrière d’enseignant. En parallèle, il mène une trajectoire de recherches.
Son parcours est jalonné de promotions. En 1984, il est maître de conférences à l’Ecole polytechnique et sous-directeur au Collège de France.
Huit ans plus tard, il retourne à l’Institut d’optique en tant que directeur de recherche au CNRS. En 1994, il est nommé professeur à l’Ecole polytechnique.
Tout au long de sa carrière, Alain Aspect décroche de nombreux prix récompensant son engagement, sa détermination et son travail mondialement reconnu. Membre de l’Académie des sciences et de celle des technologies, il est lauréat du prix Holweck en 1996.
En 2005, il reçoit la médaille d’or du CNRS. En 2008, il devient membre de l’Académie américaine des sciences.
Déjà en 2010, il est mis à l’honneur avec l’Américain John Clauser et l’Autrichien Anton Zeilinger, avec le prix Wolf de physique pour ses travaux sur la physique quantique. La consécration arrivera finalement douze ans plus tard pour les trois septuagénaires.
Il a également été promu officier de la Légion d’honneur en 2014. Il est marié et père de deux enfants.
Info / Le Petit Bleu ( Agen )