En vue des élections européennes, 2% dans les sondages avec zéro TV, zéro radio, qui dit mieux ? A combien serait Jordan Bardella s’il ne passait jamais à la télévision ? Et malgré leur notoriété et leur histoire, nous faisons jeu égal avec le candidat du PCF dans les sondages qui, lui, est invité sur les plateaux de TV.
Et pourtant, depuis huit mois, je laboure le terrain avec mes militants partout en France. J’ai déjà tenu plus de 30 conférences de presse avec des dizaines d’articles dans la presse quotidienne régionale.
Quel déni de démocratie !
Des candidats sérieux sont donc écartés des débats et des émissions politiques à la TV et à la radio en vue des élections européennes, qui faussent donc gravement l’information portée à la connaissance du grand public.
Pire, les chaînes du service public de l’audiovisuel, pourtant financées par nos impôts, ne nous ont pas invités dans les débats des têtes de liste le 14 mars sur Public Sénat et le 10 avril sur RFI et France 24. C’est manquer à leurs obligations de pluralisme.
Toutes les chaînes de TV et de radio, publiques et privées, ont commencé depuis plusieurs semaines des émissions quotidiennes consacrées aux Européennes où elles n’invitent que quelques têtes de liste. Toujours les mêmes.
Seule entorse à ce plafond de verre, notre colistière Juliette de Causans a été invitée ces derniers jours sur les plateaux de TV et dans les grands médias radio et de presse écrite nationaux parce qu’elle avait retouché son image à l’intelligence artificielle et osé défendre un vrai féminisme de femme libre et forte !
Faut-il donc montrer ses seins, retoucher son image par l’IA, aller jusqu’à la grève de la faim pour être invité sur les plateaux de TV et radios ?
Nous sommes quelques listes à disposer des moyens (notamment le fameux R39 qui nous permettra d’adresser 50 millions de professions de foi et de bulletins de vote aux Français et de mettre 70000 affiches et 50 millions d’autres bulletins dans tous les bureaux de vote de métropole, des outre-mer et des consulats français dans le monde), de la légitimité du courant d’idées que nous représentons et du sérieux de nos campagnes de terrain.
Heureusement, comme nous le disions d’entrée de jeu, la presse quotidienne régionale rend compte de notre campagne – voir ci-dessous. Heureusement aussi la presse écrite nationale s’intéresse à nous : JDD, Le Figaro, Forbes, Opinion Internationale, Causeur…
Les médias audiovisuels peuvent-ils se contenter de donner la parole à des représentants politiques qui ont fait preuve d’échecs graves répétés en gouvernant la France depuis le siècle dernier ?
Les instituts de sondages, qui ne reflètent que partiellement la réalité et dont la marge d’erreur minore les listes non télévisées et grossit certaines listes « mainstream » en voie de perdition (Reconquête, LR, EELV, PCF…), nous sondent depuis des mois et nous donnent entre 1 et 3% des intentions de vote comme aux dernières élections régionales où finalement notre liste a dépassé les 5 % !
Je rappelle que le PS et Anne Hidalgo ont fait 1,75% à l’élection présidentielle de 2022 ! La liste que je conduis fera beaucoup plus le 9 juin et, si le pluralisme démocratique est respecté, nous aurons des députés !
A cinquante jours du vote, n’est-il pas temps que tous les candidats sérieux, légitimes, en campagne depuis des mois, dotés de tout le matériel électoral, soient invités de façon équitable dans les débats et les émissions spéciales à la TV et à la radio ?
C’est pourquoi,
– dans le plus grand respect de leur indépendance éditoriale, et au nom du pluralisme démocratique, j’invite les patrons des chaînes de TV et de radio à nous convier enfin, comme ils le font des autres candidats, dans les émissions quotidiennes et les débats spéciaux consacrés aux Européennes,
– je saisis l’ARCOM pour que, au nom de la réglementation en vigueur, elle sensibilise les directions de chaînes de TV et de radio et les invite à nous convier dès maintenant dans leurs émissions et débats politiques,
– je demande à être auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’attribution, le contenu et le contrôle des autorisations de services de télévision à caractère national sur la Télévision Numérique Terrestre.
En février 2012, déjà en lice pour les élections présidentielles, j’avais été contraint de lancer une grève de la faim devant les portes du Conseil supérieur de l’audiovisuel, l’ancien ARCOM. Je protestais à l’époque contre les difficultés à recueillir les 500 signatures et le manque d’accès aux médias.
Faudra-t-il que j’aille une fois de plus jusqu’à faire une grève de la faim ?
Écologie au centre, l’Alliance rurale conduite par Jean Lassalle, le parti animaliste conduit par Hélène Thouy, le Centre conduit par Gilles Mentré, l’UPR de François Asselineau : nous représentons des courant d’idées dans lesquels se reconnaissent des millions de Français !
Pour ma part, Écologie au centre offre enfin une alternative crédible et sérieuse à EELV aux millions de citoyens qui refusent de tourner le dos face à une planète qui flambe et qui, de plus en plus, font le choix d’une écologie responsable et fraternelle.
Nos écarter ainsi, c’est mépriser tous ces Français.
Jean Marc Governatori