Mois : novembre 2023

« L’autonomie de la Corse, la fenêtre d’opportunité pour une vraie décentralisation » Jean Tellechea et Jean-Luc Davezac tirent les enseignements

TRIBUNE LIBRE – Jean Tellechea et Jean-Luc Davezac tirent les enseignements du processus en cours d’autonomie de la Corse dans le cadre de la politique de décentralisation de l’État français.

Emmanuel Macron a souhaité un « accord » d’ici six mois entre les partis politiques corses et le Gouvernement pour lancer une révision constitutionnelle. (Gaizka IROZ)

Depuis son arrivée au pouvoir, Emmanuel Macron a répété tout le mal qu’il pense de la décentralisation actuelle. À l’occasion de sa dernière visite à Ajaccio, il a passé un cap en appelant à un nouveau modèle d’autonomie pour la collectivité corse. Sans attendre, Loïg Chesnais-Girard, le président de la Région Bretagne a demandé d’élargir le débat aux autres collectivités. L’occasion est venue de réviser le modèle institutionnel de la décentralisation à la française et d’offrir plus d’autonomie aux territoires qui le souhaitent.CORSE

Lors de sa dernière visite en Corse, le président de la République a publiquement annoncé qu’il était favorable à ce qu’une “nouvelle étape soit franchie” dans le projet d’une autonomie de la Corse. Ce seront aux élus corses et au Gouvernement d’en définir les termes. Rappelons qu’il y a dix ans, la lutte armée disparaissait officiellement en Corse et en 2015, la Corse est devenue une collectivité territoriale à statut particulier. Depuis, elle présente des spécificités institutionnelles et dispose de compétences supplémentaires par rapport aux régions continentales. Adossée à un Conseil économique, environnemental, social et culturel, elle s’appuie sur une Assemblée représentative et un Conseil exécutif dirigé par un président, Gilles Simeoni. Depuis 18 mois, des discussions sont ouvertes pour étudier l’avenir institutionnel de l’île car, en dépit de sa spécificité juridique actuelle, des questions restent encore en suspens dans la Constitution française : la reconnaissance du peuple corse, la coofficialité de la langue corse, le statut de l’île et la place de l’autonomie. Aujourd’hui, les Corses avancent sur la question de l’autonomie. Les Journées internationales de Corte d’août dernier ont permis aux formations indépendantistes corses de marquer leur différence avec les autonomistes au pouvoir. Pour les Corses, c’est aussi le modèle autonomique, plus ou moins émancipé de Paris, qui est en jeu. Les débats sont en cours et les Corses ont une partie de la solution entre leurs mains. Au-delà de la question proprement corse, le con-texte actuel est une opportunité uni-que pour que d’autres régions à forte identité puissent avancer sur une véritable reconnaissance institutionnelle et politique.

“Nouvelle étape de la décentralisation” : une opportunité pour les régions

Le président de la région Bretagne l’a résumé en évoquant le principe d’égalité dans la République : “On ne peut avoir des élus avec plus d’autonomie d’action en Corse, et maintenir les autres dans un centralisme inefficace et d’un autre âge”. C’est le moment. Le 4 octobre dernier, Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une nouvelle étape de décentralisation rappelant les scories du mille-feuilles français, déjà présentées dans le rapport public annuel 2023 de la Cour des Comptes : “des priorités fluctuantes et, sur certains points, contradictoires”, un “mouvement législatif abondant et quasiment continu dépourvu de réelle ligne directrice et donc de cohérence d’ensemble”. Le modèle de décentralisation à la française ne satisfait personne.

Que ce soit en outre-mer ou en Métropole, de nombreux territoires appellent à une plus forte autonomie de décision pour administrer au plus près les questions politiques. En avril 2022, le Conseil régional de Bretagne avait demandé l’ouverture de discussions en vue d’une autonomie législative et fiscale. Lors du Congrès des régions, à Saint-Malo, le président de la Région a remis un rapport réclamant davantage d’autonomie, au nom de “la spécificité régionale bretonne”, à la Première ministre. En Alsace, certains élus revendiquent non pas une autonomie mais un statut alsacien propre. En 2021, les deux départements alsaciens ont constitué une collectivité locale pour défendre leurs spécificités culturelles communes. En Iparralde, depuis 2017, nous disposons d’une Communauté d’agglomération Pays Basque qui reconnaît une existence juridique au sein de l’état français. Les choses évoluent mais le modèle décentralisé est largement à parfaire. L’État continue d’administrer de manière très centraliste nos territoires.

Rien n’est gagné et il faut revendiquer plus d’autonomie pour répondre au mieux aux besoins de notre territoire et de ses habitants. Le Sénat devra valider la révision de la Constitution mais les lignes semblent bouger pour faire évoluer un système institutionnel que l’on sait dysfonctionnel.

Tout sur Tribune Libre

Un acord per a obrir “una nova etapa

Info d’OC  Volèm viure, trabalhar e decidir al país !

Junts per Catalunya i el PSOE han arribat a un acord per a la investidura de Pedro Sánchez com a president del govern espanyol. Al document es diu que és un acord per a obrir “una nova etapa i contribuir a resoldre el conflicte històric sobre el futur polític de Catalunya”, i per a “procurar la governabilitat durant la XV legislatura”.

El pacte constata les discrepàncies i la desconfiança entre el PSOE i Junts. Per això, diuen, volen “dotar-se d’un mecanisme entre les dues organitzacions, internacional, que tingui les funcions d’acompanyar, verificar i fer el seguiment de tot el procés de negociació i dels acords a què s’arribi”. La primera reunió es farà durant aquest mes i s’hi tractarà, entre més qüestions, del reconeixement nacional de Catalunya i també dels dèficits i les limitacions de l’autogovern.

És en aquest context que les dues parts hauran d’acordar, si escau, la metodologia de la negociació “per dotar el procés de certesa”; els continguts dels acords a negociar “a partir de les aspiracions de la societat catalana i de les demandes de les seves institucions”, que en termes generals s’agrupen en dos grans àmbits permanents: la superació dels dèficits i les limitacions de l’autogovern, i les relatives al reconeixement nacional de Catalunya; l’ampliació de la participació directa de Catalunya en les institucions europees i més organismes i entitats internacionals; l’estabilitat de la legislatura; i la llei d’amnistia, incloent-hi la lawfare. Sobre aquest punt, Santos Cerdán, per part del PSOE, ha dit que la llei d’amnistia ja s’ha acordat, però que si no es presenta encara és perquè hi han de donar el vist-i-plau tots els grups polítics que la presentaran al congrés espanyol.

El document avança que Junts proposarà de fer un referèndum d’autodeterminació, acollint-se a l’article 92 de la constitució espanyola, que fa referència a la convocatòria de referèndums. El PSOE, en canvi, proposarà el desenvolupament dels mecanismes prevists a l’estatut.       Vilaweb.cat  9- 11 – 2023

            Info d’OC  Volèm viure, trabalhar e decidir al país !

Toulouse désignée Ville des Musiques !

Mardi 31 octobre 2023, Toulouse a été désignée Ville des musiques par Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO. Elle rejoint ainsi le réseau des villes créatives à travers le monde et se positionne comme la deuxième ville française, après Metz, distinguée par l’UNESCO dans le domaine de la musique.

Toulouse distinguée

Réputée pour sa vitalité et sa convivencia, Toulouse a vu éclore de nombreux artistes, de Claude Nougaro à Bertrand Chamayou, en passant par Zebda, Cats on trees ou Bigflo et Oli.

La musique s’y vit pleinement, hier, aujourd’hui et demain : des institutions ou des formations incontournables (l’Orchestre National du Capitole, l’Opéra National du Capitole, L’Ensemble Baroque de Toulouse…), des salles publiques et privées (Le Metronum, Le Bikini, Le Zénith, Le Bijou, Le Taquin…) qui accueillent des publics différents, une riche palette de festivals (Piano aux Jacobins, Rio Loco, Les Siestes électroniques, le Rose Festival…) et de nombreux lieux de formation, dont le Conservatoire, dessinent une ville au carrefour de toutes les musiques.

La Mairie de Toulouse, qui conduit une politique volontariste pour ouvrir la culture et la musique au plus grand nombre, a ainsi souhaité faire reconnaître cette excellence et cette diversité en candidatant cette année au réseau Creative cities (villes créatives) de l’UNESCO.

Le label « Ville des musiques » lui a été attribué le 31 octobre 2023. Une reconnaissance internationale qui vient récompenser un projet commun de partage de la musique auprès de tous.

Cette distinction permettra à Toulouse de rayonner à travers le monde en engageant des coopérations internationales avec d’autres villes créatives du réseau, de conforter son attractivité et d’accompagner le développement du secteur créatif et culturel local.

Le réseau des Villes créatives

Le Réseau des villes créatives de l’UNESCO (RVCU) a été créé en 2004 pour promouvoir la coopération avec et entre les villes ayant identifié la créativité comme un facteur stratégique du développement urbain durable.

Près de 300 villes dans le monde forment actuellement ce réseau qui encourage la coopération internationale et couvre sept domaines créatifs : la musique, la gastronomie, la littérature, l’artisanat et arts populaires, le design, la littérature ou encore les arts numériques.

Le prix Médicis Etranger pour Louise Erdrich

Louise Erdrich, la grande écrivaine amérindienne (ojibwa) a obtenu aujourd’hui le prix Médicis Etranger pour son livre LA SENTENCE, c’est la littérature amérindienne des femmes, une littérature de combat et de poésie, qui obtient la reconnaissance en France. Elle avait reçu le prix Pulitzer en 2023 pour celui qui veille. Une grande dame, une grande écrivaine. (photo Libération). Elle habite Minneapolis où elle gère une librairie. Je l’admire!

Toulouse, future troisième plus grande ville de France ? Par Camélia BALISTROU

Par Camélia BALISTROU – Publié le 03/11/2023 à 17h00 – Modifié le 04/11/2023 à 08h18

Saint-Pierre Bridge reflecting in Garonne river and Dome de la Grave at sunset in Toulouse, France

En 2020, Toulouse comptait 498.003 habitants. © Camélia Balistrou/L’Opinion Indépendante

La Ville rose devrait supplanter la capitale des Gaules dans le classement des villes de France. Au fil des années, Toulouse enregistre plusieurs milliers de nouveaux habitants. 

Le cap des 500.000 habitants pourrait être franchi par Toulouse. Le dernier recensement annuel de l’Institut National des Statistiques et des Études Économiques (Insee) indiquait que la Ville rose comptait 498.003 âmes. Les chiffres montrent ainsi une augmentation du nombre de nouveaux habitants soutenue d’année en année. A contrario, Lyon semble être en perte de vitesse et pourrait ainsi se faire subtiliser sa troisième place par la métropole de Haute-Garonne.

Une croissance démographique toulousaine plus importante

À Toulouse, la tendance est à la hausse. Et pour cause, la Cité des Violettes, qui est actuellement la 4e ville de France, affiche une croissance démographique de 1,1 %, entre 2014 et 2020, selon l’Insee. A contrario, Lyon, 3e commune de France derrière Paris et Marseille, présente une dynamique deux fois moins importante sur la même période, avec +0.5 %.

Ainsi, selon les dernières statistiques, seulement 24.225 habitants séparent désormais Lyon (522 228) de Toulouse. Un podium qui pourrait donc être rapidement bouleversé si cette tendance se confirme ! Toulouse devrait devenir la 3e plus grande ville de France, derrière Paris et Marseille.

Pour information, le chef-lieu haut-garonnais pourrait même, d’ores et déjà, pointer à cette troisième place, étant donné que les chiffres publiés chaque fin d’année par l’Insee correspondent à la population légale datant de deux ans plus tôt. En conséquence, les données publiées en 2022 reflètent la population de 2020.

Des arrondissements à venir ?

Les quartiers seront-ils transformés en arrondissement ? Les villes du trio de tête, Paris, Marseille et Lyon, sont toutes découpées en arrondissement. Un modèle qui pourrait inspirer la Ville rose. Cependant, à cette question, le premier édile de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est catégorique.

« C’est une question totalement superficielle, qui n’existe pas dans le réel », a-t-il lancé dans les colonnes de nos confrères de la Dépêche du Midi, avant d’ajouter : « La croissance de Toulouse appelle des réponses en termes de qualité de vie et non de réorganisation administrative. » La Ville rose devrait donc garder encore quelque temps son découpage par quartier. 

>> À LIRE AUSSI : EN IMAGES. Toulouse : découvrez l’œuvre géante installée sur la place du Capitole

Écrit par Camélia BALISTROU

Journaliste web et print, Camélia est passée par la rédaction de La Provence à Avignon, par le groupe Milan Presse à Toulouse et enfin par le média web Equinox à Barcelone, avant de rejoindre l’équipe toulousaine de L’Opinion Indépendante.

Contact : c.balistrou@lopinion.com

Toulouse, future troisième plus grande ville de France ?

Par Camélia BALISTROU – Publié le 03/11/2023 à 17h00 – Modifié le 04/11/2023 à 08h18

En 2020, Toulouse comptait 498.003 habitants. © Camélia Balistrou/L’Opinion Indépendante

La Ville rose devrait supplanter la capitale des Gaules dans le classement des villes de France. Au fil des années, Toulouse enregistre plusieurs milliers de nouveaux habitants. 

Le cap des 500.000 habitants pourrait être franchi par Toulouse. Le dernier recensement annuel de l’Institut National des Statistiques et des Études Économiques (Insee) indiquait que la Ville rose comptait 498.003 âmes. Les chiffres montrent ainsi une augmentation du nombre de nouveaux habitants soutenue d’année en année. A contrario, Lyon semble être en perte de vitesse et pourrait ainsi se faire subtiliser sa troisième place par la métropole de Haute-Garonne.

Une croissance démographique toulousaine plus importante

À Toulouse, la tendance est à la hausse. Et pour cause, la Cité des Violettes, qui est actuellement la 4e ville de France, affiche une croissance démographique de 1,1 %, entre 2014 et 2020, selon l’Insee. A contrario, Lyon, 3e commune de France derrière Paris et Marseille, présente une dynamique deux fois moins importante sur la même période, avec +0.5 %.

Ainsi, selon les dernières statistiques, seulement 24.225 habitants séparent désormais Lyon (522 228) de Toulouse. Un podium qui pourrait donc être rapidement bouleversé si cette tendance se confirme ! Toulouse devrait devenir la 3e plus grande ville de France, derrière Paris et Marseille.

Pour information, le chef-lieu haut-garonnais pourrait même, d’ores et déjà, pointer à cette troisième place, étant donné que les chiffres publiés chaque fin d’année par l’Insee correspondent à la population légale datant de deux ans plus tôt. En conséquence, les données publiées en 2022 reflètent la population de 2020.

Des arrondissements à venir ?

Les quartiers seront-ils transformés en arrondissement ? Les villes du trio de tête, Paris, Marseille et Lyon, sont toutes découpées en arrondissement. Un modèle qui pourrait inspirer la Ville rose. Cependant, à cette question, le premier édile de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est catégorique.

« C’est une question totalement superficielle, qui n’existe pas dans le réel », a-t-il lancé dans les colonnes de nos confrères de la Dépêche du Midi, avant d’ajouter : « La croissance de Toulouse appelle des réponses en termes de qualité de vie et non de réorganisation administrative. » La Ville rose devrait donc garder encore quelque temps son découpage par quartier. 

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Écrit par Camélia BALISTROU

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Contact : c.balistrou@lopinion.com

Par Camélia BALISTROU – Publié le 03/11/2023 à 17h00 – Modifié le 04/11/2023 à 08h18

En 2020, Toulouse comptait 498.003 habitants. © Camélia Balistrou/L’Opinion Indépendante

La Ville rose devrait supplanter la capitale des Gaules dans le classement des villes de France. Au fil des années, Toulouse enregistre plusieurs milliers de nouveaux habitants. 

Le cap des 500.000 habitants pourrait être franchi par Toulouse. Le dernier recensement annuel de l’Institut National des Statistiques et des Études Économiques (Insee) indiquait que la Ville rose comptait 498.003 âmes. Les chiffres montrent ainsi une augmentation du nombre de nouveaux habitants soutenue d’année en année. A contrario, Lyon semble être en perte de vitesse et pourrait ainsi se faire subtiliser sa troisième place par la métropole de Haute-Garonne.

Une croissance démographique toulousaine plus importante

À Toulouse, la tendance est à la hausse. Et pour cause, la Cité des Violettes, qui est actuellement la 4e ville de France, affiche une croissance démographique de 1,1 %, entre 2014 et 2020, selon l’Insee. A contrario, Lyon, 3e commune de France derrière Paris et Marseille, présente une dynamique deux fois moins importante sur la même période, avec +0.5 %.

Ainsi, selon les dernières statistiques, seulement 24.225 habitants séparent désormais Lyon (522 228) de Toulouse. Un podium qui pourrait donc être rapidement bouleversé si cette tendance se confirme ! Toulouse devrait devenir la 3e plus grande ville de France, derrière Paris et Marseille.

Pour information, le chef-lieu haut-garonnais pourrait même, d’ores et déjà, pointer à cette troisième place, étant donné que les chiffres publiés chaque fin d’année par l’Insee correspondent à la population légale datant de deux ans plus tôt. En conséquence, les données publiées en 2022 reflètent la population de 2020.

Des arrondissements à venir ?

Les quartiers seront-ils transformés en arrondissement ? Les villes du trio de tête, Paris, Marseille et Lyon, sont toutes découpées en arrondissement. Un modèle qui pourrait inspirer la Ville rose. Cependant, à cette question, le premier édile de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est catégorique.

« C’est une question totalement superficielle, qui n’existe pas dans le réel », a-t-il lancé dans les colonnes de nos confrères de la Dépêche du Midi, avant d’ajouter : « La croissance de Toulouse appelle des réponses en termes de qualité de vie et non de réorganisation administrative. » La Ville rose devrait donc garder encore quelque temps son découpage par quartier. 

>> À LIRE AUSSI : EN IMAGES. Toulouse : découvrez l’œuvre géante installée sur la place du Capitole

Écrit par Camélia BALISTROU

Journaliste web et print, Camélia est passée par la rédaction de La Provence à Avignon, par le groupe Milan Presse à Toulouse et enfin par le média web Equinox à Barcelone, avant de rejoindre l’équipe toulousaine de L’Opinion Indépendante.

Contact : c.balistrou@lopinion.com

Le nouveau Hall Du Livre à Nancy

En traversant la rue Saint-Dizier pour découvrir ce matin le nouveau Hall Du Livre Nancy dans l’immeuble Vaxelaire, la nostalgie des anciens locaux s’estompe sitôt le seuil franchi tant le résultat est spectaculaire.

Heureux que l’histoire du Hall du Livre continue de s’écrire au centre de Nancy et pas ailleurs. Il a fallu pour cela conjuguer la volonté de la Ville de Nancy et de la SEM Nancy Défi, l’engagement d’Antoine Gallimard, l’énergie inépuisable d’Astrid Canada pour écrire le nouveau chapitre de cette belle histoire.

👏 Bravo à toutes les équipes du Hall du Livre, très émues ce matin, pour ce déménagement et merci à la Police Municipale de Nancy d’avoir fait en sorte que celui-ci se déroule en toute sécurité. Bonne découverte à toutes et à tous !

👥 Avec Bertrand Masson, Nicole Creusot, Véronique Billot, Patrick Hatzig

Il ne faut pas laisser la pêche basque dans l’impasse

03/11/2023

Chaque année, entre 5 000 et 10 000 cétacés sont attrapés par des filets de pêche dans les eaux françaises.

     Ezagutzera eman

Face à ce phénomène, l’Etat va devoir fermer dans les semaines à venir certaines zones de pêche dans le Golfe de Gascogne afin de limiter les captures accidentelles de dauphins. Cette décision impacte évidemment les professionnels de la mer du Pays basque. Avant que la situation ne se détériore, les pouvoirs publics doivent rapidement rassembler les acteurs pour trouver une solution à très court terme et à plus long terme.

Depuis plusieurs années, l’ONG environnementale Sea Shepherd dénonce les captures accidentelles de milliers de dauphins par les engins de pêche. Fin 2021, associée aux ONG Défense des Milieux Aquatiques (DMA) et France Nature Environnement (FNE), Sea Shepherd a déposé des recours devant le Conseil d’État contre le gouvernement français. A l’issue de la procédure, le Conseil d’État a accédé à leur demande dans sa décision du 20 mars 2023 : Le gouvernement français est sommé de fermer certaines zones de pêche dans le Golfe de Gascogne pour protéger les dauphins et les marsouins. L’Etat doit même agir sous 6 mois.

Le Conseil d’Etat a suivi les recommandations des experts et les orientations de l’Union européenne qui exigeaient de la France des mesures en faveur de la sauvegarde des mammifères marins. Si jusqu’à présent le gouvernement et les pêcheurs ont toujours repoussé l’idée d’une suspension de l’activité, il n’y a plus d’échappatoire aujourd’hui. Le Gouvernement doit désormais prendre des mesures de fermeture de la pêche sous six mois, en complément des dispositifs de dissuasion acoustique.

Plus de 6 millions d’euro de perte pour la pêche basque

Cette décision administrative est un coup dur pour tout le milieu de la pêche. Elle met réellement en péril toute l’activité du secteur en particulier dans le Pays basque. Le président du comité des Pyrénées-Atlantiques et des Landes (CIPDMEM 64-40), Serge Larzabal a estimé qu’une fermeture des zones de pêche constituerait plus 3 millions d’euros de perte pour les pêcheurs de Bayonne et 3,6 millions d’euros pour la criée de Ciboure. Cela représenterait une baisse du chiffre d’affaire de près de 40% pour chaque entreprise. Même si les ONG réclamaient des compensations financières pour les pêcheurs, sans le soutien des pouvoirs publics, ce sera compliqué. Plusieurs élus locaux, notamment les maires de Saint-Jean-de-Luz et de Ciboure ont exprimé leur soutien en allant à la rencontre des professionnels. Ce n’est pas suffisant. Rappelons que l’économie bleue est aussi une compétence de la Communauté Pays basque : comment compte-t-elle accompagner les professionnels de la pêche dans leur activité et ses évolutions ? Pour l’heure, dans l’urgence, la Communauté Pays basque doit se faire entendre à Paris et exiger un soutien exceptionnel de sa filière.

Il faut aussi s’inquiéter des tensions entre les professionnels de la mer et les ONG, qui risquent de s’accentuer. Vendredi dernier, quelques jours après la publication de la décision du Conseil d’Etat, une soirée dînatoire au profit de Sea Shepherd France était organisée au château de Brindos à Anglet. Une quarantaine de pêcheurs professionnels s’y sont rendus pour manifester leur colère et essayer de discuter avec les professionnels locaux de la restauration sur la place qu’ils veulent faire à la pêche artisanale basque. C’est bien le cœur du sujet.

A EAJ-PNB, nous appelons la Communauté Pays basque à rassembler les acteurs de la filière et à exiger de l’Etat des mesures à très court terme comme à plus long terme. Elle doit lancer un processus pour que ces acteurs, des restaurateurs aux pêcheurs travaillent, main dans la main et se fassent entendre.

Jean Tellechea, secrétaire d’EAJ-PNB

Paru dans la Semaine du Pays Basque n° 1526