Mois : octobre 2023

Le mot d’Alan Stivell, président d’honneur de la 34e édition

Eürus hag enoret on eveljust bout goulennet paeroniñ saloñs nevez al levrioù ‘ba Karhaez.

Heureux et honoré qu’on m’ait demandé de présider cette nouvelle édition du Salon du livre à Carhaix, je vous salue chers écrivains et lecteurs, en gaélique, en breton (l’anglais, le français ou l’hindi sont bienvenus aussi) !

LATHA MATH DHUIBH, SGRIOBHADAIREAN AGUS LEUGHADAIREAN GRÀDHACH ANN AN CARHAES !

DEMAT DEOC’H, SKRIVAGNERIEN HA LENNERIEN KARET EN KARHAEZ!

J’aime ma capitale régionale, celle du Poc’haer et de la Haute Cornouaille. Permettez-moi une petite remarque sur l’appellation utilisée parfois de « Centre-Ouest-Bretagne ». « Zone Centre-Ouest Bretagne » serait encore plus poétique ! Je préfère aussi évoquer le probable ancien nom celtique VORGION, plutôt que le semi-latin Vorgium.

Karhaez reçoit chez nous, chez eux, nos proches cousins écossais.Le mot d’Alan Stivell, président d’honneur de la 34e édition

Chez moi, l’Ecosse trône presque au centre. Il y eut mes stages d’été et le diplôme du College of Piping à Dunvegan (Skye) et Inverness. Bien avant, ce fut mon disque Musique gaélique, paru chez Mouez Breiz en 1961. Il concluait déjà une « opération – réinstallation de la harpe celtique », où le répertoire écossais avait toute sa place. Même mon style vocal en est définitivement marqué. Et, dans ma mémoire, reste imprimée l’image du public du Usher Hall, terminant avec moi et ma cornemuse le concert dans la rue, les bobbies tentant difficilement de laisser passer voitures et taxis.

J’ai toujours considéré que l’influence de l’Ecosse (et de l’Irlande) permet d’envisager un rééquilibrage (encore lointain) entre les deux grands pôles magnétiques de la Bretagne : la France de l’outre-Couesnon et la Celtie qui se prolonge au nord du fleuve maritime.

Si certains en Alba oublient leur identité celtique, considérant seulement et à tort la culture gaélique comme une parmi diverses minorités (scots ou scandinave, dignes de respect), je n’oublie pas qu’elle a un deuxième lien celtique avec la Bretagne, un lien brittonique. La toponymie du sud ou de l’est (dont les noms commençant par Aber ou Lan) rappelle sans cesse que nous parlions, il n’y a guère plus de 1000 ans, la même langue brittonne, de Pornic-Pornizh (touchant les Pictes du sud) à Glasgow-Glaschu (que je traduis en breton Glasc’hev). Le Sud Ecosse, se prolongeant en Cumbria, rayonnait sur tout notre territoire culturel commun. Nous échangions depuis le même vocabulaire scientifique (ex. pharmaceutique) jusqu’à la même poésie aux règles si complexes. A cette époque, la langue française n’était qu’au berceau et allait juste commencer à être celle de nos ennemis les rois de France (cessant de parler germain).
Depuis la tendre enfance, je ne cesse de rappeler (de façon quelque peu obsessionnelle) les mêmes 3000 mots courants que nous utilisons tous les jours en breton et en gaélique, les formes dialectales les rapprochant encore davantage (le breton de l’Ellé ou le vannetais) : Amzer, Amzir, Aimsir (le temps), leun, lan, làn (plein), skuizh, sgìth (fatigué). Un Breton entend une part des noms de whisky, quand d’autres ne goûtent que son eau (de vie) : pas de modération pour déguster les noms !

Ce salon, en ce temps de Samhain, célébrant la fin du grand été (qui est ici devenu Hañv), ouvre aussi l’antique nouvel an celtique, introduit par les mois noirs, comme la nuit vient avant le jour : du, dubh.
Des mots, des mots tout ça ? On ne le dira sûrement pas ici !
A travers nos langues celtiques, on pense celtique…Et on fait vivre, se développer, se partager, s’enrichir, la pensée et la quête humaines, sans l’orgueil et l’égoïsme du rejet.

Du nord au sud de l’archipel celte, après nous être mélangés pendant des millénaires, nous avons bâti nos maisons de la même façon depuis des siècles. Construisons une fraternité solide pour le temps présent, à travers les mots, à travers les notes, à travers les sourires et les coups de mains.

Pour mes bientôt 80 ans, j’ai la joie d’apporter ici ma déjà longue autobiographie, riche de tant d’évènements et de rencontres. Je n’ai pas prétention à me mesurer aux vrais écrivains, ou alors aux honorables paroliers de chansons, mais c’est bien l’occasion de dire combien j’aurai aimé partager ma passion.

Que la nouvelle saison soit gorgée d’awen, d’inspiration, que la muse soit la vie entière, le monde, la Bretagne, l’Ecosse, la musique des humains, en laquelle je ne sais choisir entre l’ardeur et le zen, entre le fouet de la tempête et le frôlement d’une seule corde de la harpe des bardes, tendue entre ciel et terre.

A galon, de tout coeur, Alan Stivell

Le groupe occitan Nadau, les clés de 50 ans de succès

50 ans, ça se fête : le groupe occitan Nadau affiche complet début novembre au Zénith de Pau. Viure al País vous propose dès dimanche une émission spéciale consacrée à ce groupe emblématique de la culture occitane.

Les soirées des 3,4 et 5 novembre 2023 au Zénith de Pau affichent « complet » depuis déjà longtemps. Avec le rajout de deux dates en février 2024, elles aussi complètes, le succès de Nadau n’est plus à prouver.

Nadau, c’est ce groupe occitan emblématique dont le succès n’a jamais cessé de croître, jusqu’à remplir à plusieurs reprises le Zenith de Pau et même l’Olympia de Paris en 2000, 2005, 2010 et 2014.

Un cas rare dans la chanson occitane : un groupe des années 70 qui est encore plus populaire 50 ans après sa création.
Pour l’émission en langue occitane Viure al País, Marius Blénet est allé, à quelques jours des soirées anniversaires, rencontrer Joan de Nadau, chez lui, dans la vallée de Luchon. La première question qui se pose est : d’où vient le succès intergénérationnel du groupe ? La réponse est, entre autres, dans des chansons populaires et faciles à chanter.

Et quand une chanson est facile à chanter, eh bien elle est chantée ! Après, il faut que ce soit simple, mais le simple c’est toujours le plus difficile. Il n’y a pas longtemps, j’ai fait un concert à Condom avec 4 bandas qui m’accompagnaient. Il y avait 20.000 personnes devant. 20.000 personnes ! Et des jeunes, hein, qui connaissaient les paroles… J’ai été estomaqué de voir autant de gens devant à chanter.Joan de Nadau

Interviewé par Marius Blénet pour Viure al País

Les chansons de Nadau renvoient à une identité occitane forte. Miquèu Maffrand, plus connu sous « Joan de Nadau », nous explique, cette force, des paroles qui créent l’émotion et renvoient chacun, chacune, à sa propre identité. Il cite en exemple la chanson « La pòrta dab lo pè » :

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Marius Blénet et Joan de Nadau chantent « La pòrta dab lo pè » • ©FTV

Un jour j’irai à la maison de l’étranger,
Je pousserai la porte, la porte avec le pied.
Je lui dirai : Je n’ai jamais rien renié,
Je suis de mon pays, et du monde aussi.

« La porte avec le pied » est un morceau qui date de 2003, tiré du grand répertoire du groupe Nadau qui comptabilise aujourd’hui environ 200 chansons.

« De cap tà l’immortèla  » (Vers l’immortelle). Chanson très connue, sortie en 1978, fait aujourd’hui parti du répertoire traditionnel occitan, et résonne pour nous tous comme un hymne à l’Occitanie.

Sur internet Nadau cumule plus de 40 millions de vues pour ses vidéos. « L’Encantada » (l’Enchantée), composée en 2005, est jouée en ouverture de toutes les courses landaises, une de ses versions accompagnée de la banda, cumule à elle seule 12 millions de vues : l’Encantada.

Miquèu Maffrand dit Joan de Nadau : figure majeure du groupe

Miquèu Maffrand surnommé Joan de Nadau, est la figure majeure du groupe, mais il ne faut pas oublier Jaqueish Roth et Ninon Paloumet, eux aussi à l’origine de sa création. Ninon, la voix féminine du groupe et qui deviendra Ninon Paloumet-Maffrand.

C’est à Tarbes en 1973, en Bigorre, que Miquèu Maffrand, Jaqueish Roth et Ninon Maffrand fondent « Los de Nadau ». Le trio occitan chante en gascon-béarnais, et devient très vite une formation de référence, non seulement gasconne, mais aussi béarnaise.
Bien au-delà du Béarn et de la Gascogne, « Los de Nadau » se transforment rapidement en l’un des groupes occitans les plus importants de cette génération.
C’est à la fin des années 80 que le groupe change de nom, et devient tout simplement Nadau.

Miquèu Maffrand dit "Joan de Nadau" - interviewé par Marius Blénet
Miquèu Maffrand dit « Joan de Nadau » – interviewé par Marius Blénet • © FTV

Miquèu Maffrand est Commingeois, c’est dans le Luchonnais, rue de Bentoulet (rue du vent) que Marius Blénet s’est rendu, pour retracer avec lui, l’histoire de l’aventure Nadau. Une séquence pleine d’émotion, quand Marius montre à Miquèu, les images de ses débuts : 

durée de la vidéo : 00h01mn45s

Miquèu Maffrand, revoit des images d’archives du groupe Nadau • ©FTV / INA

En décembre dernier Joan de Nadau nous disait : 

« 50 ans de chanson, on est dans le crétacé supérieur : Jurançon-park. On va avoir, 50 ans de scène, 50 ans de Nadau. On va essayer de fêter ça au Zénith de Pau les 3, 4 et 5 novembre. Mais c’est déjà quasi plein, il y a beaucoup de demandes et on va faire péter la fête ».

En attendant de faire péter la fête au Zénith de Pau, rendez-vous avec Joan de Nadau, dans Viure al País, dimanche 29 octobre à 10h 45 sur France 3 Occitanie. Vous pourrez revoir l’émission en replay sur la plateforme france.tv.

Régalez-vous !

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Cette annonce mérite toute notre attention, elle ravive une des idées prioritaires de Bastir Occitanie, portées et soulevées par le groupe mors des campagnes législatives et régionales « Produire et acheter au sein du territoire ». Ce sera aussi un argument porté lors des européennes de 2024 auxquelles le groupe compte participer avec ses partenaires de la Fédération des Pays Unis et d’autres groupes.

« La langue française ne mérite pas ça » par David GROSCLAUDE

Proposé il y a 24 jours par David GROSCLAUDE

La « Cité internationale de la langue française » sera inaugurée le 19 octobre prochain. On y écrit un nouveau chapître du « roman national » c’est à dire que l’on utilise une fois de plus l’histoire afin de justifier une politique d’uniformisation des langues et des cultures. Le français mérite mieux que cette manipulation.

On ne peut pas encore visiter « La Cité Internationale de la Langue Française » dans le château de Villers-Cotterêts. Elle sera inaugurée dans quelques jours, le 19 octobre prochain, par le président de la République.

Cependant, le site internet vous donne déjà une idée de ce que l’on pourra y découvrir.

A l’évidence une belle  histoire, comme on aime les raconter quand on veut tripatouiller un peu l’histoire, pardon l’Histoire. J’oubliais la majuscule.

Je ne crois pas que la langue française méritait ce simplisme, cette fable. Mais il faut croire que nous sommes en mal de « roman national » et que nous avons un président de la République, qui en matière linguistique, se préoccupe peu de précision historique et même de vérité. Peu importe. Il va inaugurer ce nouvel espace où fut signée en 1539 l’ordonnance de Villers-Cotterêts, un long texte concernant la justice et autres sujets liés à l’administration de ce qu’était le royaume de France de l’époque. C’est François 1er qui signa cette ordonnance dans laquelle deux dispositions, parmi presque deux cents autres, exige que les actes officiels soient désormais rédigés dans son royaume en « langage maternel françois ». (1)

Ce texte, discuté, controversé n’est pas un acte de politique linguistique visant à faire parler le français. Il est selon certains une mise au point afin que l’on n’écrive plus en latin et que l’on s’adresse aux justiciables dans une langue qu’ils comprennent.

Si  l’on admet —et on pourrait en débattre­— que ce texte n’a rien à l’époque d’une attaque contre les langues dites « régionales », il n’en reste pas moins qu’il fut invoqué  il y a peu afin de barrer la route à la reconnaissance des droits des dites langues régionales. Ce fut le cas pour la ratification de la Charte européenne des langues régionales et minoritaires. Le président de la République se réfère lui-même au texte de 1539 quand il a besoin de justifier sa position, très tiède, sur la question des langues. Que la République s’appuie sur une ordonnance royale ne cesse de m’étonner. (2)

Que l’on investisse des millions dans un lieu pour célébrer une langue n’a en soi rien de choquant, sauf quand il s’agit de tenter de justifier une situation anormale. Des dizaines de propositions de loi, des centaines de manifestations, des interventions dans les instances internationales n’ont pas fait bouger la France qui à ce jour ne fait que tolérer l’existence de langues historiques autres que le français sur le sol de l’actuelle République. Je sais bien que, dans un élan de mauvaise foi, ou d’ignorance, le président de la République déclara un jour qu’il était bien singulier de voir que la «France était le seul pays de la francophonie à n’avoir que le français ! ».  Il alla même jusqu’à dialoguer avec des enfants d’une école proche de Villers-Cotterêts —en présence de caméras de télévision— en leur expliquant que grâce à cette ordonnance nous pouvons désormais nous comprendre parce que sinon nous parlerions tous des « patois » différents.

Que le président de la République actuel, comme ses prédécesseurs, n’ait rien fait et ne fasse rien pour nos langues est une évidence ; donc laissons-là les politiques et intéressons-nous à cette « Cité internationale de la langue française ». (3)

Elle réserve quelques surprises. D’abord on a confié, à grands frais, à une entreprise le soin de réaliser une verrière qui accueillera les visiteurs. Je passe sur l’exploit architectural pour parler du concept. Ce sont cent mots illustrant la langue française qui sont suspendus au dessus du sol. Cette sélection de cent mots est le résultat : « d’une consultation menée avec les habitants de Villers-Cotterêts » . On nous dit que ces mots : « reflètent la diversité de la langue française dans le monde ». Je ne sais par quel étrange phénomène l’un des cent mots choisis et figurant en bonne place sur la photo du site internet de la Cité est : « PATOIS ». Mais quel bon choix !  Que le hasard fait bien les choses ! On entre dans le temple de langue française et on trouve parmi les cent mots représentatifs celui qui illustre le mieux le mépris avec lequel on a traité nos langues dites  « régionales ». Il est heureux que n’aient pas été choisis des mots comme « cracher » ou « interdit », parce que l’on aurait pu  faire des associations malheureuses et reconstituer la phrase : « Il est interdit de parler patois et de cracher par terre ». C’était une phrase elle aussi affichée dans quelques temples du savoir que sont les écoles, à une certaine époque.  Non, la Cité est presque « clean » ( pardon, je provoque  mais un autre couac est malheureusement à suivre !) pas de conflit, juste ce mot qui est suspendu au dessus de votre tête (cf photo). Je me demande ce qui est passé par celle de celui ou de celle qui l’a choisi, symbole d’un mépris historique toujours vivant. La langue française, langue très respectable comme toutes les langues du monde, ne méritait pas cela. « Diversité » aurait été un mot bienvenu mais il était peut-être le 101ème de la liste ? Bref,  « patois » est bien là aux côtés de « courriel », « grammaire », « bouquin » , « rendez-vous » et aussi « François 1er ». J’entrevois aussi « créole ». Au singulier cela ne désigne pas une langue mais des langues qui sont d’ailleurs fort diverses et que la République s’honorerait à laisser vivre, comme elle s’honorerait de le faire pour le breton, le basque, le corse, le catalan et j’allais dire l’occitan …mais mais ! Oui, il y a un « mais » ! Je m’explique.

Une carte, à droite bien particulière. L’occitan n’existe pas et la mosaïque (assez contestable et même fantaisiste) semble faite pour montrer tous les bienfaits d’une uniformisation des langues

Dans la visite virtuelle que l’on peut faire sur le site de « la Cité » on fait une place aux langues dites «régionales » vous savez ces langues qui vivent dans cet espace francophone, un peu comme le poussin sous la poule. Ça, c’est en rêve ! La poule s’en fout. On veut juste laisser penser que ce sont des « langues sous la mère », des sous-langues en quelque sorte !

La salle des langues régionales vous permettra, en vous plaçant sous des haut-parleurs de les entendre (3). Une belle carte vous montrera où elles se parlent (dire où elles se meurent serait plus juste ). Mais l’occitan ? Il n’existe pas. Il est découpé en quatre grands espaces (cf photo) Il n’y a, comme c’est singulier, que le nord du territoire qui parle le « nord-occitan ». Pour les autres c’est du gascon, du languedocien et du provençal.

Et je vous promets que cette vision des choses n’etait pas inscrite dans l’ordonnance de 1539 par François 1er, il s’agit d’un choix actuel, volontaire, pensé, voulu. Et quand je pense que l’on a même pas prévu une petite tâche sur la carte pour indiquer le « patois pyrénéen » parlé par la grand-mère de notre président ! Vous verrez aussi que sur la carte sont indiqués tous les dialectes d’Oïl avec un qui m’était inconnu et qui est appelé  « centre ».

Il est bien dommage que l’on réduise la langue française à cette manipulation coûteuse dans le but de laisser croire que 1539 fut la fin d’un babel infernal. Il s’agit une fois de plus de tenter de faire croire qu’il y aurait un mouvement naturel de l’histoire, un mouvement qui ferait disparaître les autres langues, qui ne sont que des « patois ». Instrumentaliser une langue, le français, pour écrire en ce château un châpitre de plus à un « roman national » ne me dit rien qui vaille. Le français, en tant que langue, n’a heureusement rien à voir avec cette idéologie, avec cette manipulation de l’histoire. C’est une œuvre de simplification visant à faire voguer le bateau avec l’air du temps…  J’espère que le mot « liberté » qui est suspendu parmi les cent mots de la verrière, est bien accroché. Bien qu’il ne soit écrit qu’en français je le prefère largement à ceux que nous portent les vents mauvais qui soufflent lorsque l’on manipule l’histoire, ou pour employer un mot français populaire, lorsqu’on la « bidouille » ; Sans doute afin de faire plaisir à un électorat qui écoute de plus en plus des bonimenteurs franchouillards.

David Grosclaude

Tot le monde es planvengut!

Les ateliers d’occitan reprennent avec Jean-Marc Sutto. Tous niveaux… Tot le monde es planvengut!

Les talhèrs de lenga occitana tornan prénguer a Escota é Minja dambe le professor internacionau de L’Isla de Baish Jean-Marc Sutto!

Les ateliers d’occitan reprennent avec Jean-Marc Sutto. Tous niveaux..

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