Catégorie : Informations Politiques

Langue basque : la rectrice en immersion dans une classe immersive

En déplacement à l’école primaire publique d’Ascain le jeudi 13 octobre, Anne Bisagni-Faure a confirmé le soutien du ministère de l’Éducation à l’immersion en basque en maternelle. Le maire, Jean-Louis Fournier, lui a fait part de l’intérêt de prolonger cet enseignement dans le premier degré.

Une visite hautement symbolique. Après une longue phase de blocage, la rectrice de l’Académie de Bordeaux, Anne Bisagni-Faure, a reconnu les bienfaits de l’enseignement immersif lors d’un déplacement exclusivement consacré à la langue basque, le jeudi 13 octobre à l’école primaire publique bilingue d’Ascain. Elle a confirmé le soutien du ministère de l’Éducation à l’immersion en maternelle, et insisté sur le « respect du choix des parents ».

« Je suis venue aujourd’hui dans cette école témoigner du soutien de l’Académie au développement de l’enseignement de la langue vivante régionale par le bilinguisme [selon] différentes modalités d’ailleurs, à parité horaire ou dans l’immersif, puisque cette école bénéficie d’une section immersive en maternelle » a-t-elle expliqué, soulignant que 41 % de l’ensemble des élèves du Pays Basque Nord suivent un enseignement bilingue ou immersif.

Après avoir visité une classe immersive et rencontré les équipes pédagogiques, la rectrice a témoigné avoir « vu un professeur expérimenté » ainsi que « des élèves extrêmement actifs et autonomes ».

Le maire d’Ascain veut aller plus loin

Le premier édile de la commune, Jean-Louis Fournier, a fait valoir auprès d’Anne Bisagni-Faure « l’intérêt évident d’aller plus loin » dans l’enseignement immersif et de « dépasser le cadre de la maternelle », à l’instar de ce qui est désormais une réalité à l’école d’Irissarry. Pour le maire, c’est la seule solution pour « que les enfants soient réellement bilingues » car juge-t-il, « l’enseignement tel qu’il est fait [bilingue à parité horaire] n’est pas très satisfaisant. »

Interrogée par MEDIABASK, la rectrice a répondu qu’un déploiement du modèle d’Irissarry serait « bien sûr » possible techniquement car « conforme à la circulaire, tant que nous respectons le caractère facultatif du choix » a-t-elle insisté.

Une dizaine d’autres demandes

La rectrice a évoqué « une petite dizaine » de requêtes en cours pour l’ouverture de nouvelles classes immersives, bien que les inspecteurs soient encore en train de recueillir les demandes. Elle a cependant assuré que les réponses ne seraient pas données « au dernier moment. »

Bac et brevet

Sur le thème du brevet et du baccalauréat en langue basque, Anne Bisagni-Faure a répondu : « En ce qui concerne le diplôme national du brevet, il y a eu une réunion entre les membres de l’OPLB [Office public de la langue basque] et le ministère dans un dialogue très ouvert. À l’issue de cette réunion, il a été convenu qu’une décision serait prise avant la tenue des prochains examens. Le calendrier a été précisé. » Quant au bac, aucune échéance n’est encore évoquée.

Ukraine Libre – Toulouse

· L’Association Ukraine Libre est à la recherche de bénévoles!

Un des volets de nos activités, est l’organisation d’événements (mobilisation citoyenne, concerts caritatifs, conférences)

A ce sujet, nous organisons une rencontre ce dimanche 16 octobre à 16h30 au bureau d’Ukraine Libre (7 rue Clemence Isaure). Durée : 1h30

Les sujets abordés seront : une courte présentation de notre association, les projets en cours et les possibilités d’implication des bénévoles dans ces projets.

Nous remercions CASO patrimoine pour la mise à disposition à titre gratuit d’un bureau pour notre association 💙💛

Rencontre avec Romano Prodi

Rencontre d’ Alexis Boudaud avec Romano Prodi : « Ho speso tutta la mia vita politica per riunire le culture del riformismo. »

Romano Prodi, né le 9 août 1939 à Scandiano, est un économiste et homme d’État italien, membre du Parti démocrate. Ministre de l’Industrie entre 1978 et 1979, il dirige ensuite à deux reprises l’Institut de reconstruction industrielle, dont il assure avec succès le démantèlement.

En 1995, il fonde la coalition de centre gauche « L’Olivier », qu’il conduit à la victoire aux élections anticipées de 1996.

Il est alors nommé président du Conseil des ministres, poste auquel il est contraint de renoncer au bout de deux ans seulement. Toutefois, en 1999, il est désigné président de la Commission européenne, en remplacement de Jacques Santer. Au cours de son mandat de cinq ans, il mène à bien l’élargissement de l’Union européenne de 2004, qui voit dix pays rejoindre l’UE.

Il redevient président du Conseil des ministres italien du 17 mai 2006 au 8 mai 2008.

Guerre en Ukraine : un nouveau seuil a été franchi

par François ALFONSI, Député européen ALE, membre de Femu a Còrsica, Président de RPS

L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe a déclenché une escalade militaire qui prend chaque jour une tournure plus dangereuse et plus lourde de conséquences pour l’Europe et le monde. Comment cela va-t-il se terminer ?

Les logiques de guerre vont toujours crescendo. A son huitième mois, le conflit ukrainien vient de franchir un nouveau seuil, et le danger devient chaque jour plus grand aux portes de l’Europe.

L’armée ukrainienne devait être rapidement balayée selon les plans russes du départ. Non seulement elle a résisté, mais elle est en phase de reconquête de son territoire. Elle développe aussi des actions secrètes de vaste ampleur comme la destruction partielle du pont de Kertch construit à grands frais pour relier la Russie et la Crimée.

Militairement, ce pont est indispensable pour ravitailler la zone de Kherson en armes et en hommes, là où se joue l’issue de la contre-offensive ukrainienne après les succès rencontrés sur le front à l’est de Kharkiv. Malgré l’ampleur de la destruction opérée, l’infrastructure a conservé une capacité de transit et elle va continuer à remplir sa fonction stratégique. Mais l’action d’éclat de l’Ukraine appelait automatiquement une réponse.

Un déluge de missiles et de roquettes a été envoyé par la Russie en représailles à ce coup d’éclat qui affaiblit politiquement Vladimir Poutine. Et, suivant la logique de l’escalade, une nouvelle donne intervient avec l’entrée en guerre du Bélarus contre l’Ukraine. Ce renfort de la Biélorussie, vassal et obligé de Moscou, était prévisible à l’heure où l’armée russe recherche de nouvelles forces à engager dans le conflit pour en renverser le cours qui, depuis cet été, lui est défavorable.

De ces quelques éléments, on peut tirer la conclusion que les deux belligérants ont du répondant, et que donc la fin de la guerre n’est pas pour demain, aucune des deux parties ne pouvant envisager de s’avouer vaincue, ni l’Ukraine qui renoncerait alors à son indépendance, ni la Russie qui verrait s’effondrer sa stature internationale. Et dans le sillage des deux belligérants, ceux qui les soutiennent doivent admettre que les conséquences du conflit dureront longtemps pour eux aussi,

Aux premières loges, l’Union Européenne Les réfugiés y sont des millions qu’il faut héberger, nourrir, éduquer et préparer à regagner un jour leur pays. Les secours d’urgence devront donc s’inscrire dans la durée. L’approvisionnement en armes de l’armée ukrainienne devra continuer et se hisser même à un niveau supérieur. Et surtout, il faudra faire face à la crise énergétique consécutive à l’arrêt des fournitures de gaz par la Russie.

La destruction sur les fonds marins de la Mer Baltique des gazoducs NordStream1 et NordStream2 qui relient directement la Russie à l’Allemagne crée à cet égard une situation définitive de pénurie dès cet hiver, et plus encore lors des hivers à venir.

Avant la pénurie était à craindre ; désormais, elle est certaine. Tant que ces deux gazoducs étaient là, la Russie pouvait faire pression et obtenir, de l’Allemagne notamment, quelques concessions. D’ailleurs NordStream1 a été en service durant tous ces derniers mois ce qui a permis de remplir les réserves souterraines allemandes. Beaucoup soupçonnent l’Ukraine d’être à l’origine de cet attentat qui rend les choses désormais irréversibles entre l’Europe et la Russie.

Or, cette pénurie de gaz sera subie de façon très différente selon les pays d’Europe. Il en résulte des fractures d’intérêt au sein de l’Union. Les sommets se succèdent qui n’arrivent pas à dégager un consensus sur le plafonnement du prix du gaz, et donc celui de l’électricité. Ils montrent la difficulté rencontrée. D’un côté les moins dépendants veulent s’entendre pour « plafonner » les prix, quitte à faire face à une éventuelle pénurie si le marché mondial les faisait évoluer à la hausse. De l’autre côté les plus dépendants veulent pouvoir acheter le gaz disponible « coûte que coûte » pour ne pas bloquer leur industrie, et ils en ont les moyens comme par exemple l’Allemagne. Mais ce comportement particulier fragilise la solidarité européenne dans le bras de fer avec les fournisseurs.

En entrant dans l’hiver, le conflit ukrainien va plus que jamais conditionner les équilibres politiques à venir. Pour l’Europe, la seule sortie efficace possible est de mener sa transition énergétique au galop. Sinon, Vladimir Poutine pourra la menacer et la contraindre économiquement.

Émeutes en Iran : les femmes peuvent-elles faire trembler le régime ?

Résumé

Après la mort de Mahsa Amini, jeune femme de 22 ans arrêtée pour avoir mal mis son voile, et battue par la police, la grogne monte en Iran contre le pouvoir islamique.

avec :

Azadeh Kian (Professeure de sociologie, directrice du département de sciences sociales et du CEDREF à l’Université de Paris (ex Paris 7 Diderot)), Clément Therme (Chargé de cours à l’université Paul-Valery de Montpellier).

En savoir plus

Jusqu’où peut aller la révolte en Iran ? Pour essayer de répondre à cette question, Guillaume Erner s’entretient avec Azadeh Kian, sociologue franco-iranienne, spécialiste de l’Iran, directrice du département de sciences sociales et du Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes (Cedref) à l’université de Paris-Cité, Clément Therme, chercheur en sociologie et histoire internationale, chargé de cours à l’université Paul Valéry de Montpellier et Fariba Hachtroudi, journaliste et écrivaine iranienne.

Quelles causes aux manifestations actuelles en Iran ?

Un contexte économique difficile

Alors que depuis quelques jours, de nombreux jeunes iraniens et iraniennes descendent dans la rue pour manifester dans plusieurs villes et régions du pays, Adzadeh Kian inscrit ce mouvement dans un contexte plus large : « l’assassinat de Mahsa Amini a mis le feu aux poudres dans un contexte de tension déjà grande« . La sociologue lie le mécontentement notamment à la situation économique iranienne où, d’une part, sur l’ensemble de la population « 40% vit sous le seuil de pauvreté » et, d’autre part, « 50% des jeunes diplômés se trouvent au chômage ».

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Le durcissement du régime

Pour Azadeh Kian, l’arrivée au pouvoir de Ebrahim Raïssi a entraîné une « recrudescence de la violence d’Etat contre les femmes« . Alors que la police des mœurs était moins violente il y a quelques années, la directrice du CEDREF dénonce le fait qu’elle a désormais carte blanche pour réprimer n’importe quelle désobéissance. Une violence qui a conduit, comme elle le rappelle, au décès de Mahsa Amini arrêtée le 13 septembre dernier. Pour Clément Therme, ce durcissement du régime s’affirme en réaction à une « désaffection d’une majorité de la population pour l’idéologie islamiste« .

Une résistance des femmes

Face à ce que la sociologue franco iranienne appelle la « talibanisation » du régime, qui implique notamment une plus grande surveillance des femmes, celles-ci continuent de résister comme le montrent les manifestations de ces derniers jours. Azadeh Kian insiste également sur le fait que les mouvements féministes iraniens sont anciens et remontent au début XXème siècle.

Fariba Hachtroudi, quant à elle, se pose comme « une témoin des prémices de cette révolte » et explique qu’entre 2017 et 2020, alors qu’elle résidait en Iran, elle notait déjà de petits signes de contestation et un sentiment de ras-le-bol général. En effet, comme le souligne Clément Therme, l’étincelle vient aujourd’hui de la situation des femmes et donne la preuve de l' »échec idéologique d’endoctrinement par le haut« .

Quelle réponse possible du régime iranien ?

Pour Clément Therme, les manifestations sont le signe d’une « volonté de changement de régime par le bas« . Le gouvernement iranien, selon lui, se trouve face à un choix : le renoncement au fait d’imposer le port du voile ou le changement de régime. Azadeh Kian insiste, quant à elle, sur le fait qu’une abolition de la loi sur le port du voile n’est pas possible, tellement celui-ci a été sacralisé. Les revendications s’orienteraient davantage vers une « abolition de la structure de la police des mœurs. (…) On va garder la loi mais on va demander par exemple seulement une amende. (…) Mais cela m’étonnerait fort que la loi elle-même soit abolie parce que ça porterait atteinte aux fondements idéologiques du régime.« 

Bastir Occitanie, la Fédération des Pays Unis et Ecologie Autrement rencontrent les basques

Rencontre entre Andoni Ortuzar et Jean-Luc Davezac, président de la Fédération des Pays Unis Bastir Occitanie « Notre monde n’a pas besoin d’âmes tièdes, il a besoin de cœurs brûlants. Albert Camus »

Une invitation qu’il ne fallait pas rater, Jean-Luc DAVEZAC et Alexis BOUDAUD (Ecologie Autrement) se sont rendus à St Jean de Luz et à Bilbao du 23 au 25 septembre. Deux réunions avec le comité basque de St Jean de Luz où étaient présents leurs amis bretons membres de la Fédération des Pays Unis et les responsables des groupes basques voisins. Réunions riches entre les représentants basques, bretons et occitans avec les constats des 2 années précédentes de leurs « combats » commun puis par les objectifs fixés pour les années suivantes.

« Un rassemblement des forces régionalistes, autonomistes et régionalistes indispensable pour les futures échéances électorales » 

Les forces basques à BILBAO

Les 24 et 25, reçus par les responsables et des élus basques à Bilbao et suite à une présentation des points historiques, administratifs, sportifs et culturels un lunch est offert à tous les participants au siège d’EAJ-PNB.

Dimanche 25 à Foronda des milliers de personnes pour Goazen! Allons de l’avant pour faire face aux grands défis contemporains, Les rendez vous sont pris. et « merci de cet accueil extraordinaires des basques« .

LES 8 et 9 octobre à PARIS

Les 8 et 9 octobre à Paris, BASTIR OCCITANIE sera sur la péniche pour échanger et débattre sur ces éléments importants pour demain. Les régionalistes occitans et la Fédération des Pays Unis seront représentés par Jean-Luc DAVEZAC, donc fortement associés à cette initiative avec leurs partenaires des élections législatives 2022

A Saint-Nazaire, on manifeste pour rattacher la Loire-Atlantique à la Bretagne

Malgré la pluie battante, plus de 500 personnes ont défilé ce samedi après-midi à Saint-Nazaire pour demander le rattachement du département Loire-Atlantique à la région Bretagne. Un rassemblement à l’initiative de l’association Bretagne Réunie.

Plus de 500 Bretons et amis de la Bretagne ont manifesté ce samedi après-midi à Saint-Nazaire pour demander le rattachement du département Loire-Atlantique à la région Bretagne. Des membres du parti breton et des mouvements Bretagne Réunie (Breizh Unvan) et Bretagne Majeure ont fait le déplacement pour l’occasion.

Comme on dit en Bretagne, il ne pleut que sur les cons !

Et comme un signe du destin, la pluie s’est invitée dès que le cortège s’est élancé. « Comme on dit en Bretagne, il ne pleut que sur les cons, lâche Tristan, originaire du Morbihan. Il ne pleut donc ni sur moi ni sur les autres Bretons. La Bretagne, ce sont cinq départements et un seul pays. Et ce ne sont pas 80 ans d’histoire, depuis la séparation, qui vont changer les choses. »

Elle s’appelait Mahsa Amini

Souvenez-vous de ce visage…

Elle s’appelait Mahsa Amini, elle avait 22 ans. Le 13 septembre, alors qu’elle visite la capitale Iranienne avec sa famille, elle est arrêtée près d’une station de métro : son voile ne cache pas assez ses cheveux.

La police des moeurs et de la vertu l’embarque pour un rappel à la loi, à la moralité et aux règles vestimentaires appropriées. Le port du foulard est obligatoire pour les femmes en Iran depuis la révolution islamique de 1979

Puis des témoins assurent qu’à peine montée dans la fourgonnette, Mahsa est frappée par les agents… Etemad, le frère de Mahsa dit que sa sœur est emmenée à l’hôpital 2h à peine après son entrée au commissariat et que, pendant qu’il l’attend à l’extérieur, lui et d’autres personnes entendent des cris. Plusieurs femmes déclarent qu' »ils ont tué quelqu’un à l’intérieur ».

Après trois jours de coma la jeune femme s’éteint à l’hôpital.

Son crime était de montrer ses cheveux…

Les femmes Iraniennes coupent leurs cheveux pour protester publiquement contre ces meurtriers.

Mon cœur est avec toutes ces femmes qui souffrent et dont le pays retient leur liberté. 🖤

Alizée Mercier