Auteur/autrice : Claire DAUGE

CONNAITRE LA FEDERATION DES PAYS UNIS 2 / Prouvènço Nacioun

Prouvènço Nacioun le parti autonomiste provençal

Prouvènço Nacioun est un parti politique libéral, populaire, localiste, écologiste, qui lutte pour l’autonomie de la Provence. Ni de droite, ni de gauche, ni du centre, notre mouvement est entièrement tourné vers l’intérêt des Provençaux.

Notre ambition est de redonner tout son lustre à une Provence à la fois bien ancrée dans ses traditions et ouverte sur le monde, idéalement dans une Europe fédérale.

Majoritairement issus de la société civile, les militants de Prouvènço Nacioun viennent tous d’horizons différents. Cet éclectisme illustre notre volonté de rassembler autour d’un projet moderne et ambitieux le plus à même de répondre aux préoccupations du peuple provençal.

Les actes successifs de décentralisation n’ont pas atteint leurs très modestes objectifs.
D’une part, Paris continue de concentrer richesses et centres de décisions. D’autre part, les régions françaises sont largement sous-dotées en compétences et moyens financiers par rapport à celles des grands pays de l’Union européenne.
Ceci pourrait expliquer en partie le désintérêt croissant que manifestent la majorité des électeurs à l’égard des régionales.

Redonnons du sens à nos régions en démantelant les découpages administratifs hors-sol et en fédéralisant la France .                   ( Source : site de  » Prouvènço Nacioun  » )

CONNAITRE LA FEDERATION DES PAYS UNIS : 1 / LE PARTI LORRAIN

Mouvement citoyen, le Parti Lorrain fonde ses idées sur le respect de la démocratie, du progrès et de l’ Europe[2]. Il vise à faire avancer la société dans un idéal humaniste et de développement qui rejette toute forme de racisme et de xénophobie[3]. Il souhaite impulser une réforme de l’ Etat français jacobin vers une structure fédérale au sein de laquelle la Lorraine serait une province autonome.

Le Parti Lorrain entend faire reconnaître par l’ Etat français le fait différentiel et particulier de la Lorraine, puisque que les Duchés de Lorraine et de Bar n’ont été rattachés au Royaume de France qu’en 1766, à la mort de Stanislas Leszczynski. Dans cette optique, il propose un statut spécifique de la Lorraine qui passerait par la fusion des quatre départements lorrains ( Meurthe-et-MoselleMeuseMoselle et Vosges ), afin de constituer une collectivité unique[4].

Le parti préconise également de généraliser le Code Civil Local et le bilinguisme à l’ensemble des territoires lorrains, afin de préserver et de promouvoir les spécificités locales et les langues régionales comme le Lothringer Platt[5]. Il entend par ailleurs participer à la protection du patrimoine historique, culturel et naturel de Lorraine.

Le Parti Lorrain a pris enfin positions à plusieurs reprises contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires français à Bure, en Meuse, hors et dans le cadre du débat public organisé à ce sujet[6].

Manifestations publiques

Depuis 2013, le Parti Lorrain organise chaque année au début du mois de janvier la Fête Nationale de la Lorraine et des Lorrains[7]qui se déroule autour de la Place Saint-Epvre à Nancy[8]. L’évènement commémore la Bataille de Nancy qui vit le 5 janvier 1477 la victoire du Duc de Lorraine René II sur les Bourguignons de Charles le Téméraire. Afin de rappeler à tous la défaite du Duc de Bourgogne, la Ville de Nancy adopta comme emblème le chardon et comme devise « non inultus premor », c’est-à-dire « nul ne s’y frotte » ou « qui s’y frotte s’y pique ».

Le Parti Lorrain a participé en 2010 et en 2012 à la journée interrégionale en faveur des langues régionales de France en manifestant à Metz, à Carcassonne et à Perpignan[9]. En Lorraine, ces manifestations visaient à faire reconnaître les trois variantes du Lothringer Platt (luxembourgeois, mosellan et rhénan)[10], ainsi que le Lorrain roman, en demandant aux autorités françaises de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires adoptée par le Conseil de l’Europe. Si la France l’a signée en 1999, elle ne l’a en effet jamais ratifiée.

Le parti a également manifesté à Nancy[11] et devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg contre le projet de loi fusionnant les régions de Lorraine, d’Alsace et de Franche-Comté[12]. Il a par ailleurs signé en mars 2015 à Mulhouse une alliance stratégique avec la Fédération Démocratique Alsacienne (FDA) et le Mouvement Franche-Comté [13]pour s’opposer à la nouvelle carte territoriale[14] et constituer une liste citoyenne en vue des élections régionales[15]. Les trois mouvements ont adressé une requête commune[16] le 27 mai 2015 au Conseil d’Etat pour faire abroger la loi du 16 janvier 2015 relative aux fusions de régions qu’ils estiment contraire à la Charte européenne de l’autonomie locale et notamment à son Article 5 par lequel la France s’est engagée à ne pas modifier les frontières de ses régions sans en avoir préalablement consulté les habitants par référendum[17].              ( Source : Vikipédia )

Les régionalistes se structurent pour peser aux élections législatives

Cinq partis politiques s’unissent dans une «Fédération des Pays Unis» avec l’espoir de briguer quelques sièges à l’Assemblée nationale.

« Après la Révolution française, les jacobins ont participé à détruire des identités charnelles, des langues, des traditions. Nous pensons qu’il est l’heure, pour les girondins, de prendre leur revanche. » Cinq partis régionalistes – Bastir Occitanie, le Parti Breton, le Parti Lorrain, le Parti Nationaliste Basque (ENJ-PNB) et Prouvènço Nacioun (parti provencal) – ont officialisé leur alliance, samedi 15 janvier à Paris, à travers la création d’une Fédération des Pays Unis (FPU).

La FPU est appelée , dans les prochaines semaines, à devenir un parti politique à part entière reconnu par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Alain Guarino, président de Prouvènço Nacioun et porte-parole de la FPU, en détaille l’origine. « Nous refusons d’être enfermés dans ce débat droite-gauche, franco-français. La politique est monopolisée par les grands partis, qui ont une puissance financière et des réseaux. Il est temps d’en sortir. » Avec une première échéance en vue : les élections législatives.

Programme commun et rejet du centralisme

Des candidats seront investis dans 100 à 150 circonscriptions sur le territoire, dont la majorité en Bretagne, où le Parti Breton sera représenté partout. « On sent que le potentiel est là », précise M athieu Guihard, son président. S’il n’est pas question de former des alliances au deuxième tour, la FPU peut nourrir quelques ambitions, en Lorraine notamment, où le Parti Lorrain a atteint « 15% des suffrages dans les cantons où nous nous sommes présentés lors des dernières départementales », indique Thomas Riboulet, son président.

Un programme commun est en cours d’élaboration, mais certaines propositions sont déjà connues, comme la co-officialisation des langues régionales aux côtés du français, la sauvegarde du patrimoine culturel, la refonte de la loi SRU – qui prévoit 25% de logements sociaux dans chaque commune d’ici 2025 – ou encore l’impossibilité de construire de nouvelles résidences secondaires pour les villes qui en comptent déjà 20%.

Le rejet du centralisme représente aussi une thématique majeure. « Il y a des avantages pour tout le monde d’avoir des régions autonomes, clame Alain Guarino. Avec plus de pouvoir, elles pourront lever l’impôt et le redistribuer directement au lieu de passer par Paris et l’État, qui en garde une part importante. Ce système est injuste. » Avoir une France fédérale, dans une Europe respectueuse des peuples et des régions : voilà l’objectif. Mais ne serait-ce pas déjà ce que prône une autre fédération, celle des Régions et Peuples Solidaires (RPS) ?

« À leur différence, nous ne voulons pas être étiquetés politiquement, explique Alain Guarino. Nous ne nous reconnaissons pas dans leur vision du régionalisme. » Jean-Luc Davezac, président de Bastir Occitanie, abonde. « Dans notre lutte, il ne faut oublier personne. RPS est encore trop réservée ». La FPU, elle, se veut ouverte, « loin de tout extrémisme et de toute violence », entretenant des contacts avec d’autres organisations politiques, de Catalogne – côté français -, Corse, Alsace ou de la Réunion, qui pourraient très vite la rejoindre.

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Molière faguèt sas primièras pèças en Occitània !

« Molière Face Sud es una pèça de teatre e una exposicion que presenta d’illustracions del passatge de Molière en Occitània »

« L’annada 2022 es l’annada Molière, la cal pas mancar! »

» Lo projècte se ditz “Molière face Sud” (Molière fàcia Sud) perque ongan festejam l’anniversari dels 400 ans de la naissença del mai celèbre autor francés de comèdia. Pr’aquò, sabèm que Molière viatgèt dins lo sud, de Bordèu a Tarascon entre 1642 e 1657, del temps qu’èra jove, abans d’èsser conegut a Versalhas. De 20 ans a 32 ans, faguèt una mena de viatge iniciatic, per çò que coneguèt los carnavals e las fèstas del sud de França, rescontrèt benlèu Godolin e de poètas occitans. Lo rescontre amb Godolin es fòrça probable mas pas atestat, per contra amb d’autres, aquò es segur. Vos caldriá entrevistar Claudi Alranq per ne saber mai sus aquò! Mas lo fach que farguèt sa mentalitat, tot l’esperit de son òbra dins lo sud de frança, es pas un mite. Molière faguèt sas primièras pèças a Besièrs, es aquí qu’aprenguèt a far la comèdia, al contacte del pòble occitan. Es una istòria amagada per l’istòria oficiala de França. Molière e sa memòria son demoradas plan vivas a Pesenàs, e fins aquestas darrièras annadas, los vièlhs contavan encara d’istorias qu’avián ausidas de lors rèires. Uèi aquò s’es perdut mas tot es estat consignat dins los libres. Lo projècte es destinat a far conéisser aquela istòria esconduda. Concretament, se declina en quatre elements: un roman de Claudi Alranq, Au Sud de Molière, una conferéncia teatralizada, Molière Face Sud, una pèça de teatre e una expausicion que ne soi lo responsable e producha amb l’ajuda del CIRDÒC-Institut de Cultura, que presenta d’illustracions del passatge de Molière dins lo sud (ai una banca d’imatges fòrça garnida) e de dessenhs de Gérard Garcia. Cal notar enfin que la lenga occitana aurà sa plaça pertot, amb lo francés, per tocar totes los publics, coma dins totes los projèctes de Claudi Alranq. Totas las vilas qu’o desiran pòdon aculhir lo projècte dins son ensemble. L’annada 2022 es l’annada Molière, la cal pas mancar » .

 . Entrevista d’Alexandre Pesson ( responsable iconografic de  » Molière Face Sud  »  dins Jornalet del 23 de genièr de 2022 .

Le 15 janvier à Paris : Lancement de la Fédération des Pays Unis

La Fédération des Pays Unis, alliance qui vise à fédérer les partis régionalistes, autonomistes et nationalistes qui partagent des valeurs et des principes communs comme la démocratie, le progrès et le fédéralisme, qui sont défendus par la communauté européenne, a été officiellement lancée ce samedi 15 janvier 2022 à Paris. Elle compte peser dans la vie politique hexagonale.

Les dirigeants et des militants des cinq organisations et partis politiques fondateurs, à savoir Bastir Occitanie, le Parti Breton, le Parti Lorrain, le Parti Nationaliste Basque (ENJ-PNB) et Prouvènço Nacioun, avaient convoqué une Assemblée Générale Constitutive et une conférence de presse pour officialiser leur alliance à travers cette nouvelle fédération. Sous leur égide, celle-ci entend peser lors des prochaines échéances électorales, notamment législatives, en présentant des candidats dans 100 à 150 circonscriptions pour porter la voix des pays et des peuples de l’Hexagone. Ils ont par ailleurs bien fait comprendre que la Fédération des Pays Unis n’était pas qu’une simple alliance électorale de circonstance qui se limiterait uniquement à la thématique des langues régionales, à la préservation des spécificités locales ou encore à la valorisation des histoires et des cultures régionales. Au contraire, la Fédération des Pays Unis, qui repose en particulier sur le principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, est une initiative pérenne qui porte une vision et un vrai projet de société et d’organisation territoriale. Elle permettra à chacune de ses composantes d’avoir une portée nationale pour faire avancer les idées et les dossiers dans chacun des territoires qu’elle recouvre. L’idée étant d’arriver aux responsabilités et de construire un projet présidentiel pour 2027.

La création de la Fédération des Pays Unis marque une étape très importante dans le développement des partis qui la composent. Elle constitue également ni plus ni moins que le retour du premier clivage de la vie politique française depuis le XVIIIème siècle, à savoir celui opposant Jacobins et Girondins. Le lancement de cette fédération représente ainsi en toile de fond les prémisses de la revanche des Girondins à venir.

Par ailleurs, une des particularités de la Fédération des Pays Unis est que chacun des représentants de ses partis membres sera amené à en exercer la présidence via un principe de présidence tournante, à l’image de la présidence du Conseil de l’Union Européenne. A l’issue de l’Assemblée Générale Constitutive, les dirigeants du Bureau et du Conseil Fédéral de la Fédération des Pays Unis ont ainsi été désignés comme suit :

Président : Mathieu GUIHARD – Parti Breton

Vice-président : Jean-Luc DAVEZAC – Bastir Occitanie

Trésorier : Thomas RIBOULET – Parti Lorrain

Secrétaire Général : Jean TELLECHEA – Parti Nationaliste Basque

Porte-Parole : Alain GUARINO – Prouvènço Nacioun.

Le siège de la Fédération des Pays Unis a été établi à Bayonne, en Pays Basque ou Euskal Herri. Ce lieu a été choisi pour sa dimension symbolique, transfrontalière et européenne.

Au moment de poser les fondations de la Fédération des Pays Unis, il a été décidé de lui conférer ce nom pour refléter la diversité des territoires, des régions ou des départements qui la composent. Certaines entités administratives ne correspondent en effet pas toujours à des réalités historiques et culturelles. Le logo de la Fédération des Pays Unis arbore quant à lui la sérénité d’un bleu horizon qui rassure et qui protège, surligné d’un jaune qui symbolise la lumière, l’union et l’idéal européen. Le fond blanc rappelle quant à lui la noblesse et la sincérité de l’initiative. L’idée de l’étoile renvoie ici à l’étoile du Nord, du Berger, qui sert de guide, de repère. Mais c’est aussi le symbole des nations sans Etat que l’on retrouve sur certains drapeaux. La typographie, originale et légèrement inclinée, renvoie au progrès, au dynamisme et à l’esprit d’ouverture que doit incarner la Fédération des Pays Unis.

A noter enfin que la Fédération des Pays Unis est ouverte, loin de tout extrémisme et de toute violence, à l’adhésion d’autres organisations politiques, mais aussi aux personnes physiques qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes engagements de défense et de respect de la démocratie, du fédéralisme et de diversité qui ont été sanctuarisés dans la Charte de la Fédération des Pays Unis. Des contacts ont d’ailleurs d’ores et déjà été établis avec d’autres formations politiques.

Le Collectif « Pour que Vivent nos Langues  » interpelle les candidats à la Présidence de la République .

Le Collectif Pour Que Vivent Nos Langues ( Chez l’association « Eltern Alsace »
11 rue Mittlerweg, F-68025 COLMAR Cedex)  pour.que.vivent.nos.langues@gmail.com

                                   Aux candidats à la Présidence de la République ,

Depuis 2019, le collectif Pour que vivent nos langues regroupe la plupart des associations travaillant pour la promotion des langues régionales en France.

Cette coordination s’est mise en place pour faire face à un certain nombre de reculs récents dans l’enseignement de ces langues – notamment au travers de la réforme du lycée et du baccalauréat. Elle s’est alors mobilisée pour revendiquer un véritable statut pour des langues trop longtemps méprisées et victimes d’une transmission très insuffisante par l’enseignement, au point d’être en grand danger d’extinction. L’adoption à une très large majorité par l’Assemblée nationale et le Sénat de la loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion dite loi Molac en avril 2021 a représenté une avancée légale notable pour les langues régionales, mais sa censure partielle par le Conseil Constitutionnel a entraîné une crise que la circulaire publiée par le ministère de l’Éducation nationale en décembre 2021 ne résout pas. Ainsi, faute de volonté de l’État et de moyens ministériels spécifiques, la définition des moyens attribués à leur enseignement est-elle renvoyée à des négociations entre Régions et Rectorats et donc au bon – ou au mauvais – vouloir de ces derniers.

Si nos langues représentent un riche patrimoine, elles sont d’abord des langues vivantes, langues d’usage et langues de communication. À ce titre, elles doivent avoir toute leur place dans l’espace public, dans l’enseignement et les médias, et être véritablement prises en compte dans l’invention d’une culture ouverte assumant enfin la diversité de la République française dans toutes ses dimensions.

Vous vous présentez aux élections présidentielles, et nous ne doutons pas que votre projet intègre la définition d’une politique culturelle et éducative ambitieuse. C’est pourquoi, conformément aux aspirations de la population et aux principes internationaux et européens sur la diversité culturelle, les droits humains fondamentaux et le développement durable, nous vous soumettons le questionnaire ci-après, afin de connaître vos positions sur la question des langues des différents territoires, sur leur place dans notre société, sur la politique que vous comptez mener en leur faveur ainsi que sur les moyens que vous comptez affecter à cette politique. Bref, sur leur avenir tel que vous l’envisagez. Merci de nous le retourner pour le 02 février 2022.

1/ La censure partielle de la loi Molac en mai 2021 a montré que l’interprétation faite par le Conseil constitutionnel des articles 2 et 75-1 de la Constitution pouvait entraver le développement des langues régionales tel que souhaité par une grande partie de la population et des élus.

Si vous êtes élu, proposerez-vous une révision de la Constitution en faveur des langues régionales ? Si oui, quelle(s) modification(s) proposerez-vous, et à quelle échéance ?

2/ Actuellement l’enseignement des langues régionales souffre de l’insuffisance de moyens dédiés, de l’oubli de ses spécificités lors des réformes successives, de la mise en concurrence de ces langues avec d’autres enseignements. Leur transmission est ainsi gravement compromise.

Si vous êtes élu, mettrez -vous en place un statut et des moyens spécifiques pour les langues régionales dans l’enseignement ?

3/ De manière générale, la préservation des langues régionales est tributaire de leur usage régulier et de leur réappropriation dans la vie publique. Des modalités spécifiques permettraient leur utilisation généralisée dans notre société avec le français, langue commune de la République, là où elles sont en usage, pouvant aller jusqu’à un statut de co- officialité dans les territoires qui le demanderaient.

Quelle est votre position par rapport à cette reconnaissance ? Si vous y êtes favorable, quelles mesures mettrez-vous en place pour y parvenir ?

4/L’ambition de l’Europe est d’être un territoire de paix, de respect de la diversité, de créativité et de droit commun comme le rappelle l’article 2 des traités européens.

En complément de la modification de la Constitution en France, ferez-vous ratifier, dans le respect des droits fondamentaux et sans clause interprétative, la Charte du Conseil de l’Europe sur les langues régionales ou minoritaires de 1992, signée par la France mais toujours pas ratifiée ?

5) Actuellement l’article 312-10 du Code de l’ éducation issu de la loi d’orientation de 2013 n’est pas respecté par les services du Ministère de l’Éducation nationale et ces mêmes services ne souhaitent pas la mise en œuvre de l’article 312-11-2 issu de la récente loi relative à la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion qui stipule que « la langue régionale est une matière enseignée dans le cadre de l’horaire normal des écoles maternelles et élémentaires, des collèges et des lycées sur tout ou partie des territoires concernés, dans le but de proposer l’enseignement de la langue régionale à tous les élèves”.

Ferez-vous respecter ces deux articles de loi pour que l’enseignement de la langue régionale soit effectivement « favorisé » et « proposé » « à tous les élèves » dans les territoires concernés?
Ferez-vous en sorte, avec les moyens nécessaires, que tous les rectorats et régions concernés mettent en œuvre les conventions prévues par la loi pour le développement de cette offre généralisée ?

6) Le Ministère de la Culture a aussi un rôle indispensable pour l’avenir de nos langues et leur contribution à la richesse et à la diversité culturelle de la France. Mais actuellement faute d’un budget dédié suffisant ce rôle reste très limité.

Prendrez-vous les décisions nécessaires pour que les moyens financiers et humains en faveur des langues dites régionales soient augmentés afin qu’ils soient plus en rapport avec leurs besoins et les enjeux qu’elles représentent ?

Centralisme … La Maison du dessin de presse à Paris , et pas en Limousin

Es ara oficial: la futura “Maison du Dessin de Presse et du dessin satirique” s’implantarà pas a Lemòtges ni a Sent Just lo Marteu (País de Vinhana / Lemosin ) mas… a París. La decision foguèt presa pel president de la Republica francesa el meteis. E lo president del conselh departamental de Nauta Vinhana n’es fòrça emmaliciat. Denoncièt un “mesprètz de mai envèrs los territòris rurals”. D’efièch, segon lors defensors, Lemòtges e Sent Just lo Marteu avián tota la legitimitat per aculhir un tal establiment, essent que “’quò fai 40 ans qu’organizam un eveniment sus lo subjecte. Reçaubem 250 dessenhaires a chasca edicion. Sem internacionalament reconeguts”, çò afortís Guy Hennequin, copresident del Salon International del Dessenh de premsa e d’umor de Sent Just lo Marteu, dont l’edicion se ten cada an a la fin de setembre. A mai, los organizaires possedisson ja un fons d’environ 10 000 dessenhs de premsa, totes originals, porgits per d’illustrators del mond entièr, e 30 000 revistas e jornals.               Info / Jornalet del 13-1-2022 .

La fortune des dix hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie

La fortune des dix hommes les plus riches du monde a doublé depuis le début de la pandémie tandis que les revenus de 99% de l’humanité ont fondu, d’après un rapport d’Oxfam lundi.

« L’accroissement des inégalités économiques, de genre et raciales et les inégalités entre pays détruisent notre monde », dénonce l’ONG de lutte contre la pauvreté, dans un rapport intitulé « les inégalités tuent » et publié à l’orée du Forum de Davos.

La fortune cumulée de l’ensemble des milliardaires a connu depuis le début de la pandémie de Covid-19 « sa plus forte augmentation jamais enregistrée », de 5.000 milliards de dollars, pour atteindre son niveau le plus élevé » à 13.800 milliards.

Les dix personnes les plus riches du monde comprennent d’après le magazine Forbes Elon Musk, le patron de Tesla, Jeff Bezos (Amazon), Bernard Arnaud (LVMH), Bill Gates (Microsoft), Mark Zuckerberg (Meta/Facebook), Waren Buffett (Berkshire Hathaway), Larry Ellison (Oracle).

L’ONG ajoute que « nous pouvons vaincre l’extrême pauvreté à travers une taxation progressive » et des systèmes de santé publics et gratuits pour tous. Oxfam recommande aussi de ne pas entraver la création de syndicats et de lever la propriété intellectuelle sur les brevets de vaccins.

D’après Oxfam, les inégalités contribuent à la mort « d’au moins 21.000 personnes par jour » en se fondant sur les décès mondiaux dus au manque d’accès aux soins de santé, à la violence liée au genre, à la faim et à la crise climatique.

« Une taxe exceptionnelle de 99% sur les revenus provenant de la pandémie des dix hommes les plus riches permettrait de produire assez de vaccins pour le monde, fournir une protection sociale et médicale universelle, financer l’adaptation au climat et réduire la violence liée au genre dans 80 pays », donne en exemple l’ONG.

Elle précise que cela laisserait malgré tout « 8 milliards de plus qu’avant la pandémie à ces hommes ».

« Les milliardaires ont eu une formidable pandémie. Les banques centrales ont injecté des milliers de milliards de dollars dans les marchés financiers pour sauver l’économie dont beaucoup ont fini dans les poches des milliardaires. »  

                     Info / AFP     17-1-2022 .

Renouvellement de l’opération « L’Oc en VOD » dans toutes les écoles de la Région

Face au succès de l’opération menée l’an dernier, la Région Occitanie et la Région Nouvelle-Aquitaine ont décidé, en partenariat avec le Ministère de l’Education nationale, de reconduire l’opération « L’Oc en VOD » et de l’étendre à près de 800 écoles. Répondre à une demande des acteurs éducatifs OcVOD est une plate-forme qui permet le visionnage en streaming (VOD) de films, dessins animés et séries en occitan. Lancé en 2020, ce « Netflix en occitan » a connu en une année un véritable engouement des publics qui parlent ou apprennent l’occitan avec plus de 20 000 connexions. Le catalogue, enrichi en permanence, se compose aujourd’hui de dizaines d’heures de contenus et de près de 200 titres.« La Région Nouvelle-Aquitaine et la Région Occitanie accompagnent ce projet depuis plus de 2 ans maintenant. Il incarne ce que nous voulons faire de la langue occitane aujourd’hui : une langue vivante, vecteur d’innovation qui peut s’adosser à un projet économique pour le rendre pérenne », explique Jean-Luc ARMAND, nouveau président de l’Office public de la langue occitane (OPLO) et conseiller régional délégué de Nouvelle-Aquitaine. Une offre spécialement calibrée pour les écolesL’offre initialement lancée l’an dernier auprès de 217 écoles a été renouvelée et étendue cette année. Elle s’adresse à toutes les écoles des académies de Bordeaux, Limoges, Montpellier et Toulouse qui proposent un enseignement en occitan (qu’il soit immersif, bilingue, renforcé ou qu’il s’agisse d’une simple initiation), publiques ou associatives. A l’échelle interrégionale, cela représente près de 800 écoles et de 36000 élèves.Concrètement, les écoles pourront accéder avec un tarif préférentiel à un catalogue de vidéos (films et séries), diversifié et récent, dans plusieurs variantes linguistiques de l’occitan en fonction de leur implantation géographique (gascon, limousin, languedocien, provençal).« Proposer aux enseignantes et aux enseignants comme aux milliers d’élèves qui apprennent l’occitan des contenus culturels originaux et de qualité est pour nous une priorité, explique Benjamin ASSIÉ, vice-président de l’OPLO et conseiller régional délégué aux langues occitane et catalane d’Occitanie. En finançant cette offre proposée à toutes les écoles dispensant un enseignement d’occitan dans la région, nous souhaitons également soutenir le développement de filières audiovisuelles et numériques et plus largement l’innovation, la formation et l’emploi pour l’avenir de la langue occitane ».Au-delà de cette opération, l’OPLO accompagne tout le long de l’année scolaire la scolarité des enfants qui suivent l’école en occitan à travers différentes initiatives, comme l’édition d’ouvrages pédagogiques, la mise en ligne d’outils de traduction ou une web TV 100% en occitan et forme chaque année plusieurs dizaines d’enseignants aux spécificités de l’enseignement bilingue français-occitan. + d’info : https://www.ofici-occitan.eu/fr/renouvellement-de-loperation-loc-en-vod-pour-les-ecoles-du-1er-degre/
  

Hommage à Gèli Grande de Layrac (1953-2022), ardent militant de l’Occitanie

Il était né de l’autre côté de la Méditerranée, en Tunisie. Il est arrivé chez nous avec ses parents, ses frères et sa sœur à l’âge de 6 ans. Son père, Italien d’origine, ne parlait italien qu’à sa mère et lui disait qu’il fallait parler la langue de ce pays d’accueil des pieds-noirs, le français. Mais il ne tarda pas à se rendre compte que la langue d’origine de l’Agenais et d’un ensemble plus vaste nommé l’Occitanie était l’occitan et soucieux de s’intégrer dans son nouveau pays, il se mit en devoir de l’apprendre sous la férule de Jean Rigouste alors professeur d’occitan au lycée Palissy d’Agen. Il ne se contenta pas d’adopter la culture occitane, il fit des rencontres qui le menèrent à une action plus politique pour l’Occitanie comme celles de Christian Rapin, Maurice Pépin de l’ex librairie occitane rue Grenouilla, Jean-Jacques Verdoux, Jacques Ressaire et surtout François Fontan, fondateur en 1959 du Parti Nationaliste Occitan, aujourd’hui Parti de la Nation Occitane dont il était devenu il y a quelques années un des trois coprésidents. Militant infatigable de la cause occitane comme moi, nous avons mené de nombreux combats ensemble et participé depuis 1982 à quasiment toutes les grandes manifestations pour la langue occitane mais aussi à l’Escòla Occitana d’Estiu de Villeneuve- sur-Lot et encore l’Estivada de Rodez, l’Université Occitane de Nîmes et j’en passe. En liaison avec son militantisme, il était féru de toponymie et d’onomastique pour laquelle il contribuait à l’émission Adichats dans une radio locale. Il collaborait à la maison d’éditions layraquaise « les bouts de papier » et poète occitan à ses heures, il venait d’y publier un recueil de poésie « Punta de roge ». Il ne dédaignait pas non plus le dessin ni la littérature. Passionné par le rugby, il avait créé la Mesclanha (mêlée) association pour le retour de la finale du top 14 dans le Grand Sud. Travaillant à la Poste puis à la banque postale, il avait connu le déchirement de l’exil pour raisons professionnelles à Paris, Aix en Provence puis Bordeaux pour retourner à Layrac pour sa retraite. Bon vivant, il appréciait la cuisine et les vins occitans. Son engagement culturel et politique ne l’empêchait pas d’être attachant et toujours aimable avec ses interlocuteurs, jamais agressif avec ceux qui ne partageaient pas ses idées. Gravement malade depuis quelque temps, il semblait sur la voie de la guérison mais affaibli, il s’en est allé contre toute attente. Nous étions amis très proches depuis 47 ans et son départ est une blessure profonde que même le temps ne pourra guérir. Avec une infinie tristesse, j’adresse mes plus sincères condoléances à son épouse Janine et à toute sa famille et les assure que je veillerai à continuer son combat pour une Occitanie libre. Adiu Gèli comme on dit au carnaval : tu t’en vas e io demòri

Jean-Pierre Hilaire