Mouvement citoyen, le Parti Lorrain fonde ses idées sur le respect de la démocratie, du progrès et de l’ Europe[2]. Il vise à faire avancer la société dans un idéal humaniste et de développement qui rejette toute forme de racisme et de xénophobie[3]. Il souhaite impulser une réforme de l’ Etat français jacobin vers une structure fédérale au sein de laquelle la Lorraine serait une province autonome.
Le Parti Lorrain entend faire reconnaître par l’ Etat français le fait différentiel et particulier de la Lorraine, puisque que les Duchés de Lorraine et de Bar n’ont été rattachés au Royaume de France qu’en 1766, à la mort de Stanislas Leszczynski. Dans cette optique, il propose un statut spécifique de la Lorraine qui passerait par la fusion des quatre départements lorrains ( Meurthe-et-Moselle, Meuse, Moselle et Vosges ), afin de constituer une collectivité unique[4].
Le parti préconise également de généraliser le Code Civil Local et le bilinguisme à l’ensemble des territoires lorrains, afin de préserver et de promouvoir les spécificités locales et les langues régionales comme le Lothringer Platt[5]. Il entend par ailleurs participer à la protection du patrimoine historique, culturel et naturel de Lorraine.
Le Parti Lorrain a pris enfin positions à plusieurs reprises contre le projet d’enfouissement des déchets nucléaires français à Bure, en Meuse, hors et dans le cadre du débat public organisé à ce sujet[6].
Manifestations publiques
Depuis 2013, le Parti Lorrain organise chaque année au début du mois de janvier la Fête Nationale de la Lorraine et des Lorrains[7]qui se déroule autour de la Place Saint-Epvre à Nancy[8]. L’évènement commémore la Bataille de Nancy qui vit le 5 janvier 1477 la victoire du Duc de Lorraine René II sur les Bourguignons de Charles le Téméraire. Afin de rappeler à tous la défaite du Duc de Bourgogne, la Ville de Nancy adopta comme emblème le chardon et comme devise « non inultus premor », c’est-à-dire « nul ne s’y frotte » ou « qui s’y frotte s’y pique ».
Le Parti Lorrain a participé en 2010 et en 2012 à la journée interrégionale en faveur des langues régionales de France en manifestant à Metz, à Carcassonne et à Perpignan[9]. En Lorraine, ces manifestations visaient à faire reconnaître les trois variantes du Lothringer Platt (luxembourgeois, mosellan et rhénan)[10], ainsi que le Lorrain roman, en demandant aux autorités françaises de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires adoptée par le Conseil de l’Europe. Si la France l’a signée en 1999, elle ne l’a en effet jamais ratifiée.
Le parti a également manifesté à Nancy[11] et devant le Conseil de l’Europe à Strasbourg contre le projet de loi fusionnant les régions de Lorraine, d’Alsace et de Franche-Comté[12]. Il a par ailleurs signé en mars 2015 à Mulhouse une alliance stratégique avec la Fédération Démocratique Alsacienne (FDA) et le Mouvement Franche-Comté [13]pour s’opposer à la nouvelle carte territoriale[14] et constituer une liste citoyenne en vue des élections régionales[15]. Les trois mouvements ont adressé une requête commune[16] le 27 mai 2015 au Conseil d’Etat pour faire abroger la loi du 16 janvier 2015 relative aux fusions de régions qu’ils estiment contraire à la Charte européenne de l’autonomie locale et notamment à son Article 5 par lequel la France s’est engagée à ne pas modifier les frontières de ses régions sans en avoir préalablement consulté les habitants par référendum[17]. ( Source : Vikipédia )