Mois : avril 2022

Le conseil régional de Bretagne a voté vendredi 8 avril un vœu inédit demandant à l’État l’ouverture de «discussions» en vue d’une autonomie législative, réglementaire et fiscale de la région

«Nous sommes conscients du caractère quelque peu sulfureux de la notion d’autonomie dans la grammaire politique française», a reconnu Aziliz Gouez, en présentant le texte pour le groupe autonomiste «Breizh a-gleiz». «La Bretagne est prête, mature pour s’engager sur ce chemin de l’autonomie législative, réglementaire et fiscale», a-t-elle cependant estimé. Tous les groupes politiques se sont prononcés en faveur de cette autonomie, hormis le Rassemblement national.

Le député et conseiller régional LR Marc Le Fur a notamment souligné qu’il existait déjà en Alsace «un autre droit du travail plus protecteur des travailleurs, une autre sécurité sociale plus protectrice». «Il y a des législations spécifiques en France (…) Ceci nous ouvre des perspectives», a-t-il souligné. «Si nous allons dans ce sens, nous rendrions finalement un grand service à l’État lui-même» qui est «aussi omnipotent qu’impotent», a ajouté Marc Le Fur, évoquant la «défaillance d’un État qui s’est dispersé».

Fatigue démocratique

Le vice-président du conseil régional Michaël Quernez a dit «oui à ce supplément d’âme qu’est l’autonomie» pour le groupe majoritaire (Alliance progressiste des socialistes et démocrates). «Ce texte donne de la force à la Bretagne», a abondé le président PS de la région Loïg Chesnais-Girard, en estimant qu’il fallait «trouver une réponse à cette fatigue démocratique qui est là». «La chance que l’on offre à l’État, c’est de prendre nos responsabilités et d’être comptables devant nos concitoyens», a-t-il assuré.

Dans ce vœu, la Bretagne demande aux prochains gouvernement et parlement «d’entamer des discussions pour la définition d’un possible modèle d’autonomie pour la Bretagne, incluant une part de pouvoir législatif et réglementaire» mais aussi «une redéfinition des relations budgétaires entre la Région et l’État, dans le but de garantir à la région un panier de ressources fiscales significatif avec pouvoir de taux et de définition de l’assiette».

Les régions «ont une capacité budgétaire très limitée» et «ne disposent d’aucun pouvoir réglementaire dans leurs propres domaines de compétence», constate le texte. «Elles se trouvent trop souvent réduites à demander à l’État d’agir pour régler des problèmes qui pourraient relever de leur responsabilité», ajoute le vœu, estimant que cette situation provoquait «des retards, des crispations, des incompréhensions». Le texte réclame aussi une consultation sur la réunification de la Bretagne à cinq départements (incluant la Loire-Atlantique). Le vote de ce vœu intervient alors que le gouvernement s’est engagé à ouvrir en Corse un processus de discussions sur un éventuel statut d’autonomie pour l’île.

Info / AFP – LE FIGARO .

OPLO / La langue occitane face au marché, par Carmen Alén Garabato

Voici la lien de la vidéo : https://youtu.be/oyZyDVCRA6M

Carmen Alén Garabato est professeure des universités à l’Université Paul Valéry (Montpellier, France). Elle est également directrice du laboratoire de sociolinguistique, d’anthropologie des pratiques langagières et de didactique des langues-cultures (DIPRALANG). Ses recherches concernent la sociolinguistique des langues romanes (le galicien et l’occitan en particulier) et les politiques linguistiques en Europe. Elle présente quelques résultats de l’enquête ECO-OC “La langue occitane face au marché” soutenue par la DGLFLF* et réalisée entre 2017 et 2020 avec Henri Boyer en Région Occitanie. Les résultats détaillés ont été publiés dans le livre “Le marché et la langue occitane au vingt-et-unième siècle : microactes glottopolitiques contre substitution”, Carmen Alen Garabato et Henri Boyer, Limoges, Lambert Lucas, 2020. À propos du webinaire : “Los Dimars de l’OPLO” (“Les Mardis de l’OPLO”) est un cycle de mini-visioconférences organisé par l’Office public de la langue occitane (OPLO) au cours desquelles un.e chercheur.e a carte blanche pour présenter un aspect de sa recherche en lien avec l’occitan. Chaque trimestre, l’OPLO vous donne donc rendez-vous pour échanger et poser vos questions en direct avec l’invité.e ! —

OC— Carmen Alén Garabato es professora de las universitats a l’Universitat Paul Valéry (Montpelhièr, França). Sas recèrcas concernisson la sociolingüistica de las lengas romanicas (lo galician e l’occitan en particular) e las politicas lingüisticas en Euròpa. Presenta qualques resultats de l’enquèsta ECO-OC “La lenga occitana de cap al mercat” sostenguda per la DGLFLF e realizada entre 2017 e 2020 amb Henri Boyer en Region Occitània. Los resultats detalhats se pòdon legir dens lo libre “Le marché et la langue occitane au vingt-et-unième siècle : microactes glottopolitiques contre substitution”, Carmen Alen Garabato et Henri Boyer, Limoges, Lambert Lucas, 2020. Al prepaus del webinari : “Los Dimars de l’OPLO” es un cicle de mini-visioconferèncias organizat per l’Ofici public de la lenga occitana (OPLO) pendent las qualas un.a cercaire/a a carta blanca per presentar aspècte de sa recèrca en ligam amb l’occitan. Cada trimèstre, l’OPLO vos balha doncas rendètz-vos per escambiar e pausar vòstras questions en dirècte amb l’invitat/ada !

Info d’OC / FORTES GELEES CE MATIN EN REGION OCCITANIE

C’était la nuit de tous les dangers pour les agriculteurs. S’il a neigé à basse altitude dans le Sud-Ouest samedi matin, c’est ce lundi 4 avril au matin que les températures attendues étaient les plus froides. Nous venons même de connaître la nuit la plus froide depuis avril 1947, selon Météo France.

Au lever du jour, on a ainsi relevé – 5,9°C à Rodez, – 4,1°C à Auch, – 2,3°C à Albi, – 2°C à Montauban, – 1,9°C à Toulouse-Blagnac, – 1,8°C à Pau, – 1,7°C à Agen, – 1°C à Tarbes, – 0,1°C à Gourdon, 0,1°C à Carcassonne, 0,1°C à Saint-Girons ou 3,4°C à Leucate, selon Météo Ciel. C’est en effet au lever du jour que les températures sont les plus fraîches. Et avec le retour attendu du soleil, il n’y avait pas de protection nuageuse dans la nuit.

Ce coup de froid, pour un début avril est une vraie inquiétude pour les agriculteurs et les viticulteurs. Il y a une semaine, les maximales avaient dépassé les 20°C pour la première fois de l’année en France. Une partie des cultures avait commencé leur floraison. Pour éviter le gel – et le scénario noir déjà vécu il y a un an, des agriculteurs n’ont pas hésité à faire brûler des bottes de paille dans leurs champs. La chaleur protège les cultures et la fumée fait barrage aux effets du rayonnement. D’autres ont préféré miser sur d’imposants ventilateurs pour brasser l’air

Le retour à des températures de saison n’est pas prévu avant ce mardi 5 avril voire mercredi. Dans l’après-midi ce lundi, Météo France prévoit 7°C à Rodez, 8°C à Foix, 9°C à Tarbes et Pau, 10°C à Toulouse, Albi, Castres, Carcassonne et Auch, 11°C à Montauban, Agen et Cahors et 13°C à Narbonne.

Ce n’est qu’une fois les saints de glace passés, les 11, 12 et 13 mai, que les agriculteurs seront soulagés pour de bon.Info /  LA DEPECHE DU MIDI  

Joanda / Comitat Païs Besierenc / Hérault 

Auteur -Compositeur – Chanteur

Assis au bord de la Méditerranée, là où la mer dialogue avec les terres du Languedoc, Joanda aime écouter le Monde. C’est ici qu’il est né, façonné par mille ans de culture, de langue, d’accent, de secrets, de pierres, de saisons. C’est au creux de sa terre couleur soleil qu’il compose et écrit ses chansons. « Je suis fait de l’histoire de ces pierres, si on vous demande, j’ai 1000 ans », chante l’auteur-compositeur.

Site internet : Biographie JOANDA (infoconcert.com)

La Talvera / Comitat Còrdas / Tarn


Centre Occitan de Recherche, de Documentation et d’Animation Ethnographiques

Créée en octobre 1979, l’association oeuvre à la conservation et à la valorisation du patrimoine culturel occitan.
Ses activités s’étendent dans plusieurs domaines : recherche, sauvegarde et documentation, édition et diffusion, formation et création.

Le groupe de musique La Talvera, tout en explorant de fond en comble le répertoire traditionnel occitan, œuvre par ses concerts et ses bals, à la création d’un répertoire musical et poétique ancré dans le monde actuel. Outre le chant, les instruments utilisés sont essentiellement la ‘‘craba’’ (cornemuse de la Montagne noire), le ‘‘graile’’ (hautbois des Monts de Lacaune), le fifre, la clarinette…

Site internet : Association CORDAE/La Talvera | L’association