Catégorie : Bastir Occitanie

« Les femmes cathares » :

A partir d’une étude originale et approfondie des sources manuscrites médiévales et tout spécialement des archives inquisitoriales, Anne Brenon nous entraîne en fait dans une histoire du catharisme, mais vue et menée au travers des mentalités et de la vie quotidienne des femmes cathares. Entre Béziers et Toulouse, entre Quercy et Pyrénées, jusqu’à la mort de la dernière Eglise dans le premier quart du XIVe siècle, les femmes vouèrent leur générosité et leur ferveur à sa cause. Si une société comme la société médiévale occitane, derrière ses classes nobles, a basculé, c’est que ses femmes, pour le moins, y ont consenti. De Blanche, dame de Laurac, ou de Garsende, dame du Mas Saintes-Puelles, jusqu’à Guillelme Maury, la petite paysanne de Montaillou qui brava l’Inquisition et donna sa vie pour essayer de sauver le Bon Homme Pierre Authié en 1309, ce livre accompagne la vie et la mort d’une foule de croyantes et de Bonnes Dames, nombre d’entre elles n’hésitant pas à porter l’ultime épreuve de leur engagement religieux et vital jusque sur le bûcher.

Les enfants captivés par l’Occitan

➡️Le Département de l’Aveyron, en partenariat avec l’ADOC 12, initie les écoliers et valorise l’importance de l’Occitan dans notre vie et notre patrimoine. Nous soutenons les passionnés qui transmettent cette langue.

👏Voir n, grâce à la pièce de théâtre et aux ateliers pédagogiques du « Pôle Occitan » montre que cette langue est accessible à tous.

Département de l’Aveyron

Pôle Aveyron Occitan

#aveyron#aveyronnais#occitan#écoliers#langue#patrimoine#théâtre#passion

Les tracts sont prêts !

Si le cœur vous en dit, venez nous prêter main forte pour notre campagne des législatives dans la 8ème circonscription des Bouches-du-Rhône.

Nous avons besoin de renforts pour tracter, boiter, coller.

Nous serons sur les marchés de Salon-de-Provence samedi matin et de Berre-l’Etang dimanche matin. N’hésitez pas à venir à notre rencontre.

 Les régionalistes sont bien partants dans la campagne

 Les régionalistes sont bien partants dans la campagne éclair des élections législatives des 30 juin et 7 juillet avec 132 candidates et candidats . Des mouvements se distinguent dans cette dynamique :

 – En Alsace , UNSER LAND se présente dans 15 circonscriptions pour  » la sortie de la région Grand Est et doter l’Alsace  d’un statut particulier ,pour  une autonomie dans une France fédérale  » ;

 – En Bretagne , le PARTI BRETON se lance dans 13 circonscriptions   » au service de la démocratie bretonne et pour une Bretagne reunifiée et autonome  » .

En Occitanie , le PARTIT OCCITAN est candidats dans 9 circonscriptions , du Béarn , des Landes , du Tarn et en Provence , avec le soutien de la fédération  » Régions et Peuples Solidaires  » . De son côté , BASTIR OCCITANIE annonce 7 candidatures en Haute-Garonne , Gers , Tarn et Lot-et-Garonne , avec l’appui de l’autre fédération  » Régions unies d’Europe » . . Pour rappel : Corse dans les 4 circonscriptions des candidats de Femu a Corsica et du PNC Parti de la Nation Corse . En Lorraine 2 candidats du Parti Lorrain . En Provence dans le Var 1 candidat de  » Prouvenço Nacioun » ( en alliance avec écologie centriste ) . En Catalogne-nord dans les 4 circonscriptions avec Unitat Catalana et  » Oui au Pays Catalan  » .En Euskadi 3 candidats de EAJ -Parti nationaliste Basque et Jai .

Mai de set sègles aprés…..

Mai de set sègles aprés, una de las batalhas pus importantas de l’Euròpa meridionala e occidentala medievalas, la batalha de Murèth (1213) es encara un mistèri. La diferéncia entre d’escòlas istoriograficas coma la francesa o la catalana o l’anglesa e l’occitana es granda, quora parlam de metodologia. Pr’amor que lo prat batalhièr foguèt pas jamai estudiat e doncas qué passèt e cossí se debanèt aquela batalha – a nivèl estrategic e tactic – es encara plan desconegut e provòca divèrsas interpretacions segon l’escòla. una de las batalhas pus importantas de l’Euròpa meridionala e occidentala medievalas, la batalha de Murèth (1213) es encara un mistèri. La diferéncia entre d’escòlas istoriograficas coma la francesa o la catalana o l’anglesa e l’occitana es granda, quora parlam de metodologia. Pr’amor que lo prat batalhièr foguèt pas jamai estudiat e doncas qué passèt e cossí se debanèt aquela batalha – a nivèl estrategic e tactic – es encara plan desconegut e provòca divèrsas interpretacions segon l’escòla.

LA PROVENCE un état libre avant son rattachement forcé à la France

La Prouvènço : un Estat liéure avans la reünioun à la Franço

Dans la nuit du 4 août 1789, la Provence manifeste son désir « de se réunir à ses frères, d’entrer avec eux dans cette maison maternelle de la France ». C’est en tout cas la version officielle de ceux qui ont fait l’histoire de la Révolution française.

Avant d’être la région administrative placée sous autorité du préfet que l’on connaît, la Provence pré-révolutionnaire était un État libre et indépendant.

Tour à tour Royaume puis comté, la Provence fut un État indépendant de 855 à 1487.

En 1487, elle s’unit à la France « comme un principal à un autre principal (…) sans que à la couronne [de France] comté et pays de Provence ne soient subalternez ». Statut qu’elle conservera jusqu’à la Révolution.

La Provence fut donc souveraine durant 935 années et n’est véritablement française que depuis 230 ans.

Rassemblement à Toulouse du 1er juin

Guilhaume Latrubesse à France Bleue

Ce samedi 1er juin, rassemblement à Toulouse à 11h30 à a préfecture pour le droit de vivre en occitan, et modifier la constitution ! Merci à France Bleu Occitanie de nous avoir permis d’en dire quelques mots à la radio, après le « Qu’es aquò » de Guillaume Gratiolet !

Mobilisation à l’appel de Collectif Pour Que Vivent Nos Langues, des Calandretas Fede Calandreta Midi-PyrénéesCollègi Calandreta del País TolzanCalandreta Còsta PavadaCalandreta de Garoneta, mais aussi de l’Ieo Haute-Garonne et les associations occitanes.

Une photo sera prise en amont à 11h au capitole devant la mairie.

I cal anar ! Gardarem l’occitan !

SOUTIEN DES GROUPES

𝐌𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐳𝐚𝐜𝐢𝐨𝐧 𝟏𝐞̀𝐫 𝐝𝐞 𝐣𝐮𝐧𝐡

À l’appel du collectif Pour Que Vivent Nos Langues, qui œuvre à la défense des langues régionales, et dont le mouvement Calandreta est membre, nous organisons le 𝟏𝐞𝐫 𝐣𝐮𝐢𝐧, 𝐮𝐧 𝐫𝐚𝐬𝐬𝐞𝐦𝐛𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐢𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐚𝐧𝐞𝐭-𝐓𝐨𝐥𝐨𝐬𝐚𝐧 𝐚̀ 𝟏𝟏𝐡 !

Il s’agit à travers cet appel de témoigner de notre inquiétude quant à la fragilité de nos langues autochtones, du manque de cadre législatif permettant un enseignement immersif et demander un changement de la Constitution. Pas mai, pas mens!

Vous trouverez le communiqué du collectif Pour Que Vivent Nos Langues ici : https://www.pourqueviventnoslangues.org/mobilisation-1e…

𝐑𝐞𝐧𝐝𝐞𝐳 𝐯𝐨𝐮𝐬 𝐬𝐚𝐦𝐞𝐝𝐢 𝟏𝐞𝐫 𝐉𝐮𝐢𝐧, 𝐚̀ 𝟏𝟏𝐡 𝐝𝐞𝐯𝐚𝐧𝐭 𝐥𝐚 𝐦𝐚𝐢𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐚𝐧𝐞𝐭-𝐓𝐨𝐥𝐨𝐬𝐚𝐧

Communiquer dans la langue locale.

La diffusion de la langue française dans notre région a suivi l’union de la Provence et de la France en 1487 « comme un principal à un autre principal (…) sans que à la couronne [de France] comté et pays de Provence ne soient subalternez ».

Mais cette nouvelle langue s’est longtemps cantonnée aux élites des grandes villes, les classes populaires préférant continuer de communiquer dans la langue locale.

#Prouvènço#Provence#PACA#RegionSud#France#Histoire

Cathares et Protestants

LES TEXTES EN LANGUE D’OÏL, dits « chansons de Geste », souvent servirent à préparer la croisade contre le Midi (les gens du Sud étant réputés ‘hérétiques’, comme les musulmans, et dangereux, comme les juifs)

Michel Jas, ‘Incertitudes, Les cathares à Montpellier’, IEO 2007, p. 68-74 : « Oïl ou Oc : l’esprit de la croisade. Encore une incertitude.

Rita Lejeune écrivait au sujet de « l’esprit de la Croisade » dans le déjà ancien Cahier de Fanjeaux, Paix de Dieu et guerre sainte en Languedoc au XIIIe siècle : « il faut continuer à établir, au delà des textes conservés, une liste acceptable de sujets aujourd’hui disparus » . Le problème qu’elle évoquait consiste dans l’analyse des sources possibles aux épisodes méridionaux des Chansons de geste .

Ces textes qui célèbrent l’époque carolingienne ne nous sont connus aujourd’hui qu’au travers de versions relativement tardives (manuscrits du XIIe et XIIIe siècles) et nordiques (en francien -langue d’Oïl-). Ces épopées essentielles pour comprendre l’environnement émotionnel et culturel du Moyen Age tournent autour des thèmes guerriers : guerre sainte et exploits épiques avec la valorisation de l’idée de Reconquête chrétienne pour l’Europe menacée. Evidemment les siècles se superposent dans la description des évènements. Les Chansons de gestes célèbrent l’héroïsme des carolingiens plusieurs siècles après les célèbres combats stoppant la montée espagnole des sarrasins. Une des plus longues (après la Chanson de Roland) et des plus structurées, forme le cycle de Guillaume d’Orange (ou Guillaume au Court-Nez ou Courb-Nez ou encore Fièrebrace) qui comprend une dizaine d’œuvres poétiques (La chanson d’Aymeri de Narbonne, Les enfances de Guillaume, Le Couronnement de Louis, Le Charroi de Nîmes, La Prise d’Orange, Le Moniage Guillaume, La Chanson de Guillaume, La Chanson d’Aliscans, La Bataille Loquifer ) plusieurs fois remaniées et diversement versifiées. La question est de savoir s’il y eut une tradition épique ininterrompue permettant de remonter à l’époque célébrée.

Joseph Bédier auteur de Les légendes épiques de la France (4 volumes publiés de 1908 à 1913) affirmait que les Chansons correspondaient à de pures créations littéraires et non à des souvenirs historiques. Les thèmes épiques viennent du Nord de la France, même pour le cycle de Guillaume. La prise d’Orange par les Sarrasins (déjà mentionnée par la vie latine de saint Guilhem antérieure aux chansons de geste) ne serait en effet basée sur aucun fait, pas plus que sa Reconquista. La littérature épique en vieux français, création non pas folklorique (ce qui présupposerait quelques restes d’historicité) mais individuelle, après le XIe siècle, ne rencontrerait le Sud du Royaume ou de l’Empire que pour rappeler et célébrer les guerres vers les Marches d’Espagne et pour justifier les différentes étapes du pèlerinage en direction des Saint-Jacques-de-Compostelle ( depuis Aix-la-Chapelle, par Vezelay ou Brioude, le Puy, Alès, Nîmes, Saint-Gilles, Montpellier, Aniane-Gellone, Lodève etc..)

Rita Lejeune refuse le radicalisme critique de Bédier.

Il n’est pas pensable, selon elle, que les régions occitanes n’aient rien apporté au cycle de Guillaume de Gellone ou d’Orange (ou de Narbonne) qui est « leur héros » ! Elle renvoie à l’écriture occitane de la Chanson de la Croisade contre les Albigeois (qui dans sa deuxième partie prend ses distances vis à vis des envahisseurs tout en gardant le style de l’épopée ) et aussi à la Chanson -Canso occitane- d’Antioche pour la Croisade en Orient (qui a pu servir de modèle poétique à la Canso albigeoise). Rita Lejeune qui avait travaillé les sources littéraires et folkloriques antérieures à la Chanson de Roland opte pour l’existence de textes épiques occitans, depuis perdus, témoignant de cet esprit chevaleresque et de combat sacralisé, antérieurs aux rédactions tardives en langue d’Oïl. Les remaniements de ces textes témoignent de leur ancienneté qui serait enracinée dans les traditions locales et orales (donc situées et issues d’un désir populaire), puis de leur adaptation aux thèmes à la mode.

« Tout le Midi de la France a été directement touché – et en profondeur – par le problème de la reconquête et de la conquête sur le monde arabe; il a participé aux Croisades d’Espagne, phénomène beaucoup plus vital pour lui que pour les provinces du Nord. Aussi, s’il y a jamais eu un esprit permanent de croisade dans les régions de France au Moyen Age, et cela pendant des siècles, c’est bien dans celles qui bordent le Golfe du Lion, des Pyrénées aux Alpes – Roussillon, Languedoc, Provence: ces régions avaient trop pâti des incursions ou des établissements des Arabes sur leurs côtes. La reconquête franque de Charles Martel et de Pépin le Bref a durement marqué les villes du littoral de l’embouchure du Rhône à la Catalogne. Sous Charlemagne, en 796, la bataille sur l’Orbieu ou l’Orbiel par laquelle Guillaume de Toulouse parvint, au prix de lourdes pertes, à stopper une invasion de Sarrasins débarqués dans les environs de Narbonne a été ressentie par toute l’histo¬riographie du temps comme un événement de première grandeur. Aussi, ne faut-il pas imputer au hasard le fait que la geste de Guillaume et des Narbonnais constitue le plus vaste ensemble cohérent de nos chansons de geste . Issue du Midi, cette geste des Narbonnais a certainement produit, et fort anciennement, des récits autochtones (…) Les textes de ces versions ont disparu à un moment qu’il nous est impossible de fixer actuellement.»

Apôtre du mouvement occitan, Robert Lafont essaye de prouver, non pour réhabiliter évidemment l’esprit de quelque guerre sainte, mais pour rendre justice à la force poétique du Midi, une antériorité des textes occitans censurés et « recouverts » par le Français : « C’est de cette façon que se mit en place un retournement des traces. A chaque fois qu’un texte épique occitan était retrouvé, il était tenu pour postérieur au texte français. Les Occitans ne pouvaient avoir la tête épique que par procuration ! Et cela dure encore ! » Robert Lafont désigne l’abbé Suger de Saint-Denis-en-France comme certainement le premier responsable de l’effacement occitan au profit des monarques capétiens par une francisation délibérée de certaines Chansons de geste (Fierabas et la seconde partie de Girard de Roussillon) !..

Et pourtant si nous voulions en rester aux sources actuellement disponibles, textes du XIIe ou XIIIe siècles et écrits en langue d’Oïl, il serait tentant de voir derrière les combats glorifiés des amis et de la famille de Charlemagne, dans la geste de Guillaume particulièrement, l’annonce (ou la description) des Croisades en Orient bien sûr, mais aussi de cette cruelle guerre sainte qui ravagera (« purifiera ») en vingt ans le Midi occitan .

Associer les Sarrasins, aux juifs ou aux hérétiques était chose courante dans le légendaire, par exemple le pictural, de l’époque !

….De là à voir quelque intention apologétique dans la relique du bois de la vraie croix apportée à Gellone par Guilhem fils d’Aymeri de Narbonne dans ce Midi réputé docétiste, rationaliste ou dualiste … !

….De là à soupçonner quelques représentations derrière la figure du Géant pagano-Sarrasin, nouveau Goliath, combattu par les héros chrétiens de la geste au XIIe siècle … La tradition locale identifie les ruines du château de Verdun qui domine Saint-Guilhem-le-Désert au château du Géant maléfique.

« Des lors il s’en va, Guillaume le fier

Droit au Désert à côté de Monpellier

A la fontaine au pied du Rocher ;

Un habitacle il y trouve et une chapelle

Les Sarrasins l’avaient toute ravagée.

Là s’installe Guillaume. »

Le Moniage Guillaume I (version courte) v. 848- 853. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chanson_de_geste…