Catégorie : Actualités

« Malheur à celui par qui le scandale arrive »

Je n’ai jamais trop compris : « Malheur à celui par qui le scandale arrive ». S’agit-il de celui qui crée le scandale ou celui qui le rapporte?

Dans le premier cas, il s’agirait des dirigeants du Parti Socialiste siégeant au Conseil Départemental de l’Aude, dans le deuxième il s’agirait de Jean-Pierre Laval dirigeant de « Païs Nostre ». Je le dis, tout de suite, j’aurais plus confiance en mon ami, sincère militant depuis des lustres de la cause occitane qu’en quelques élus d’un Parti – qui passe pour un Parti d’élus – et qui bientôt n’en aura plus du tout, il n’est qu’à voir que sur 3 députés de ce département tant étreint dans leurs bras, il n’en reste que 3 mais du « Rassemblement National », ce qui ne semble pas être une preuve d’efficacité ou de satisfactions de leurs électeurs de jadis.

Jean-Pierre LAVAL, un militant occitan de la première heure

Une autre expression est  » on ne tire pas sur les ambulances « , je me garderai donc d’insister.

La politique m’importe peu et cela de plus en plus, entrons donc dans le vif du sujet. Du sujet de l’image de l’Occitanie pas des dirigeants du Conseil Départemental, bien entendu, – car, il n’y a de ma part, nul attentat à l’arme blanche contre ces personnes, victimes, il me semble, d’une très mauvaise appréciation, – quoique maints faits divers de « terrorisme islamique » se produise chaque jour mais je ne suivrai pas cette tendance à la mode française-.

Après avoir, -je crois que c’est à Eric Andrieu que l’on doit l’appellation, (membre éminent du Conseil Général à l’époque)-, utilisé le « Pays cathare  » depuis plus de quarante ans peut-être, développé cette marque, encouragé des études historiques avec le Centre d’Etudes Cathares créé par René Nelli en 1981 et largement soutenu par le Conseil Général d’alors. Après avoir donc participé à la renaissance de la Mémoire Occitane voici aujourd’hui que le Conseil Départemental pratique ce que l’on doit définir comme du « révisionnisme » en oubliant les souffrances, la civilisation avancée de l’aire occitane étouffée par la barbarie du Roi, du Pape et des barons français, en s’agenouillant – faute de nouveaux projets ou de volonté de maintenir l’ancien – devant le fait du Roi, en quelque sorte.

La première fois que j’ai entendu vraiment parler d’Occitanie, de cathares (en fait c’étaient les « Bons Chrétiens ») c’était en 1966 : l’émission « La Caméra explore le temps  » en 2 épisodes  » Les Cathares » réalisé par Stellio Lorenzi : j’avais 11 ans , c’est là, en 1966 que beaucoup d’adultes aussi se découvrirent occitans et héritiers d’une histoire.

Or, cette histoire est aujourd’hui « révisée », on veut y glorifier à la place, les orgueilleuses bâtisses, construites 50 ans après le bûcher de Montségur – ligne de défense du Royaume de France contre celui d’Aragon – afin d’écraser la Mémoire des martyrs et combattants.

Les souffrances du Midi – Midi certes divisé à l’époque en fiefs féodaux – Mr David Maso, l’archéologue au service du  » Patrimoine mondial » n’amène dans le numéro de « L’Indépendant » qu’une série d’arguments spécieux qui me paraissent indignes d ‘une pensée scientifique – du moins tel que le journal de ce jour (23 :09 :2025) les présentent :

  • « Les occitans n’étaient pas tous cathares et les cathares n’étaient pas tous occitans » quelle banalité ! Quand on a lu « L’épopée cathare » (en plusieurs tomes), « La religion cathare  » de Michel Roquebert, ou les très nombreux livres d’Anne Brenon qui resituent la civilisation de notre Sud avec notamment le rôle des femmes, la participation politique de la bourgeoisie, l’éclosion artistique, on le sait depuis belle lurette! Les origines supposés du catharisme et l’extension géographique des « hérésies » diverses, leur antagonisme avec un clergé catholique corrompu...
  • « Les exactions avérées envers les populations du Midi, ont également concerné des gens qui n’étaient pas cathares » : eh oui, Mr l’archéologue ! Des gens d’ici! Des catholiques aussi, qu’on se souvienne du massacre de Béziers :  » Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens ! » ; que cette parole ait été prononcée ou pas n’a guère d’importance, la répression de l’Inquisition et des barons français a été féroce . Qu’on pense également aux dominicains faisant déterrer les cadavres de suspects d’hérésie pour les brûler pour les « rayer du livre de la vie ». Et cette scène d’un père étant obligé de pendre son fils! Cela change-t-il quelque chose à la guerre de conquête, aux procédés de l’Inquisition que des non-cathares aient fait aussi l’objet de tortures abjectes! Dîtes-moi, Mr l’archéologue ?
  • « Les sites étaient probablement peuplés de réfugiés pendant ces conflits mais pas uniquement de cathares. » Mais, Mr l’archéologue, les occitans ne se réclament pas de la religion cathare aujourd’hui ! Et comment séparer dans les malheurs ces « réfugiés » selon leur religion ? Et la Croisade a duré et ils ont enduré! (je ne parle pas de l’ »endura » en fin de vie, Mr l’archéologue) Ces gens étaient parfois nos ancêtres, parfois les gens qui vivaient alors dans notre espace de vie; ils auraient souhaité meilleure vie, voire parfois une autre fin.
  • « Au XIIIème siècle, les gens ne s’identifient pas en tant qu’Occitans ou Français,… » Merci, Mr l’archéologue d’enfoncer brillamment une porte ouverte ! On le sait, il y a néanmoins un système de suzerainetés, de vassalités,; il reste cependant que -de mémoire, je crois que c’est un Comte de Toulouse – qui parlant de nos combattants dit :  » Ceux de notre langue »…Je pense que si l’on regarde les mémoires de l’Inquisition il doit bien être question de traducteurs, on ne parle pas la langue d’oil au Sud.
  • Et donnant dans le cynisme le plus accablant, Mr l’archéologue, conclut – au moins dans le journal L’Indépendant – :  » De plus, les cathares n’ont laissé aucune trace ou influence sur ces forteresses, leur conception religieuse de rejet de tout ce qui est matériel au profit du spirituel fait que les seuls écrits les concernant sont ceux de leurs ennemis ». Evidemment, rien sur ces forteresses « royales » sinon des cendres en dessous! Mr l’archéologue, en outre, ne fait pas dans les détails : il y a des chroniques de troubadours si ma mémoire ne défaille. En outre, les féodaux occitans devenus souvent « faydits » (un peu comme furent spoliés les nobles comme l’histoire de Robin des Bois dans la Grande-Bretagne) se battaient, en général pas mal, sauf à la bataille de Muret qui scella notre sort. Je pense aussi me souvenir que des boulets et différentes traces historiques ont été trouvées à Montségur…

Si le Conseil Départemental a agi en politique perdu dans la tourmente des défaites électorales, sans projet; j’ai l’impression que Mr l’archéologue a travaillé sur une bien mauvaise idée qu’il serait avisé de biffer rapidement.

Je dis cela et je ne dis rien, habitué comme beaucoup à être très souvent déçu des décisions…des décisionnaires.

Dernière minute : Je suis un peu surpris que Mr l’archéologue David Maso qui semble avoir fait un travail très intéressant sur le castrum (village fortifié) de Fenouillet. Je suis surpris de son attitude sur cette étude pour l’UNESCO.

Michel SIDOBRE

Poète : https://sidobrepoete.e-monsite.com/

Acteur : https://sidobremichel1.e-monsite.com/

Documentaire FR3 sur les langues

Message de Michel Feltin-Palas à propos du documentaire FR3 sur les langues

Publié le 14 septembre 2025 par Joan Pèire LAVAL — Laissez une réponse

Attention. France 3 va peut-être modifier les dates de diffusion. Je communiquerai de nouveau sur ce sujet lorsqu’elles seront définitives.

Merci de votre compréhension

Ne manquez le 25 septembre ce documentaire sur les langues régionales sur France 3 !

« Une langue en plus ». Tel est le titre du documentaire de 52 minutes qui sera diffusé le 25 septembre sur France 3 (l’horaire n’est pas encore déterminé). Un film consacré à la défense de la diversité culturelle produit par Jean-Jacques Torre, réalisé par Cyrille Clauss et dont j’ai le plaisir d’être l’auteur. L’alsacien, le créole martiniquais, le basque, le breton, le corse, l’occitan, le picard (entre autres) y sont mis à l’honneur, avec de surcroît, le soutien plus qu’actif de Francis Cabrel. Le célèbre chanteur, pour l’occasion, a en effet créé une chanson sur ce thème qu’il interprète avec des artistes s’exprimant dans plusieurs langues de France. Un rendez-vous à ne pas manquer.

#LanguesMinoritaires#LanguesRegionales#franciscabrel#france3

#paisnostre

– 47 – « Se canti », quand la musique porte la langue

Quatre dates pour un nouveau spectacle :

« Se canti », quand la musique porte la langue

Quatre dates, quatre occasions de voir ou revoir notre nouveau spectacle « SE CANTI » Quand la musique porte la langue :

21 septembre 2025 : Eglise de Coussan (47) à 16h. Journées du patrimoine, organisée par les ATP de Marmande.

27 septembre 2025: Eglise de l’Abbaye de St Ferme (33) à 18h30. Journées occitanes de l’Abbaye de St Ferme.

4 octobre 2025: Festival « Còr de Gasconha » château de Lavardens (32) à 21 h.

18 octobre 2025 : Spectacle en duo, Médiathèque POLCA au Taillan Médoc (33) à 20h30.

Et nous espérons que de nombreuses autres occasions suivront…

Una novèla emission setmanièra

Una novèla emission setmanièra (en francés) sus las ondas de RCF en Occitanie : Passeurs d’occitan

«Toutes les semaines, une des rédactions de RCF en Occitanie donne la parole à ceux et celles qui font vivre l’occitan, sa langue et sa culture, au XXIe siècle. »

Primièrs convidats : Joan-Claudi Forèst ; Alan Roch ; …

[https://www.rcf.fr/culture/passeurs-doccitan](https://www.rcf.fr/culture/passeurs-doccitan)

-11 – ROQUEFEUIL

Proposé par l’association ACCES à la salle des fêtes à 20h30.

THEÂTRE OCCITAN – Sur-titré en Français

Per les Galejaires de l’Institut d’Estudis Occitans d’Arièja.

Entrée : 15 €, adhérents 10 €, gratuit – de 12 ans.

  • – Plein tarif : à partir de 15,00 €
  • – Tarif abonné : à partir de 10,00 €
  • – Tarif enfant : à partir de 0,00 €

Ucrainna en Occitanie

L’assotiation Ucrainna en Occitanie organise un festival de musique. Vous trouverez ci-joint le cartell avec tous les détails. 

N’hésitez pas à le partager avec vos membres et contacts.

Nous espérons vous y voir nombreux !

Bien cordialement,

Helena ALFONSO

Coordinatritz d’Administracion e Cultura
Convergéncia Occitana – L’Ostal d’Occitania
11 Carrièra Malcousinat Tolosa 31000

07 69 82 37 80
05 61 22 13 31

La revue des Cahiers Max Rouquette

Après 4 années d’interruption, le nouveau numéro de la revue des Cahiers Max Rouquette vient tout juste de paraître !

Ceux qui seront présents à l’inauguration de la nouvelle Place Max Roquette demain à Montpellier en auront la primeur.

En couverture : une peinture inédite de… Max Rouquette lui-même.

On peut aussi commander la revue sur le site dédié à l’écrivain (–> http://www.max-rouquette.org/cahiers), et il sera également en vente chez Sauramps.

Boris BellangerMarie Jeanne VernyCIRDOC-Institut occitan de cultura

PER LA DIVERSITAT LINGÜÍSTICA

PER LA DIVERSITAT LINGÜÍSTICA

Ha estat publicada recentment una enquesta que ofereix una imatge positiva sobre l’opinió que tenen els francesos de les anomenades “llengües regionals” i d’altres consideracions relacionades amb les províncies.

Entre la majoria dels francesos guanyen posicions les possibilitats d’atorgar una certa oficialitat a aquestes llengües als seus territoris, d’incorporar l’estudi de la “història provincial” al sistema educatiu, d’adaptar la legislació francesa a la realitat de cadascuna de les províncies, d’incorporar les llengües regionals a les sessions de les assemblees provincials o dels ajuntaments, mentre que la possibilitat del federalisme (alguna mena de descentralització) no provoca el gran rebuig que patia fa uns anys.

És a les províncies i als departaments amb una llengua pròpia on aquesta voluntat és més evident. Però a les províncies de llengua francesa única també apareix una solidaritat envers les llengües i les cultures d’aquestes altres províncies. La voluntat del reconeixement oficial d’aquestes llengües oscil·laria amb un màxim a Còrsega o la Catalunya del Nord, però també puja als territoris de llengua única francesa. Un canvi veritable de mentalitats?

Però és possible incorporar aquests canvis legalment? Si només ens centrem en el tema lingüístic, la situació és complicada. L’article 2 de la Constitució afirma que l’única llengua oficial de la República és el francès (i que la República és indivisible) i l’article 75.1 només menciona l’existència de les “llengües regionals” dins del patrimoni lingüístic i cultural de França. No obre les portes a una oficialització ni a un procés de normalització social (educativa, institucional…). I com sabem moltes lleis i projectes que pretenien potenciar aquestes llengües no han superat la seva constitucionalitat.

Les legislacions deuen adaptar-se a les realitats socials. N’est-ce pas?

POUR LA DIVERSITÉ LINGUISTIQUE

Une enquête a récemment été publiée qui donne une image positive de l’opinion française sur les « langues régionales » et d’autres considérations liées aux provinces.

Parmi la majorité des Français gagnent des postes, les possibilités d’accorder une certaine officialité à ces langues sur leurs territoires, d’intégrer l’étude de « l’histoire provinciale » dans le système éducatif, d’adapter la législation française à la réalité de chacune des provinces, d’intégrer les langues régionales en assemblée sessions des conseils provinciaux ou municipaux, alors que la possibilité du fédéralisme (une sorte de décentralisation) ne provoque pas le grand rejet dont il a subi il y a quelques années.

C’est dans les provinces et les départements qui ont leur propre langue que cette volonté est la plus évidente. Mais dans les provinces avec la seule langue française il y a aussi une solidarité envers les langues et les cultures de ces autres provinces. La volonté de reconnaissance officielle de ces langues oscillerait avec un maximum en Corse ou en Catalogne du Nord, mais s’éleverait aussi sur les territoires du français unique langue. Un vrai changement de mentalités ?

Mais est-il possible d’intégrer légalement ces changements ? Si on se concentre uniquement sur le sujet linguistique, la situation est compliquée. L’article 2 de la Constitution stipule que la seule langue officielle de la République est le français (et que la République est indivisible) et l’article 75.1 ne mentionne que l’existence des « langues régionales » dans le patrimoine linguistique et culturel de la France. Ça n’ouvre pas les portes de la formalisation ou d’un processus de normalisation sociale (éducatif, institutionnel… ). Et comme nous le savons beaucoup de lois et de projets visant à promouvoir ces langues n’ont pas dépassé leur constitutionnalité.

Les législations doivent s’adapter aux réalités sociales. N’est-ce pas ?

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