Catégorie : Informations Politiques

Langues régionales : un premier bilan de la loi Molac

Publié le 28 octobre 2025

 Temps de lecture 3 minutes

Par : La Rédaction

Plus de 70 langues régionales sont encore parlées en France mais la plupart d’entre elles sont menacées de disparition. La loi du 21 mai 2021, dite « loi Molac », reconnaît leur valeur patrimoniale et affirme la nécessité de leur transmission. Le point sur sa mise en œuvre.

Un rapport sénatorial du 5 octobre 2025 dresse un bilan contrasté des dispositions de la loi Molac sur l’enseignement des langues régionales de l’Hexagone et avance des pistes de progrès.

Une loi de promotion des langues régionales

L’utilisation des langues régionales a décliné depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La transmission familiale est devenue marginale.

La loi Molac (2021) sécurise l’usage de ces langues dans l’espace public, renforce leur protection patrimoniale et favorise leur enseignement. Cet enseignement peut désormais avoir lieu hors des heures normales de cours, dans le cadre de conventions entre l’État et les collectivités territoriales. Le texte clarifie la participation financière des communes à la scolarisation de leurs élèves dans des établissements privés d’enseignement bilingue.

La censure du Conseil constitutionnel de deux articles de la loi, dont celui relatif à l’enseignement immersif, a cependant affaibli les réseaux privés d’enseignement immersif, réputés efficaces pour former des locuteurs de bon niveau. La circulaire du 14 décembre 2021 modernise le cadre d’enseignement des langues régionales. Elle appelle à développer les classes bilingues français/langue régionale et ouvre une possibilité d’enseignement immersif.

Les langues régionales toujours menacées malgré des avancées

À la rentrée 2023, 168 000 élèves de la maternelle au lycée suivent un enseignement de langue vivante régionale. Les effectifs de primaire (107 000 élèves) ont progressé de 47% depuis 2021 alors que le nombre d’écoliers a diminué sur cette période.

Toutefois, le rapport pointe :

  • une progression des effectifs scolaires insuffisante pour compenser la chute du nombre de locuteurs ;
  • un abandon massif de l’apprentissage des langues régionales à l’entrée dans le secondaire, accentué par la réforme du lycée et du baccalauréat, qui marginalise la place des options dans les emplois du temps et leur reconnaissance au baccalauréat ;
  • des difficultés dans l’application du forfait scolaire pour les établissements d’enseignement immersif ;
  • un bilan mitigé des conventions État-collectivités pour la promotion des langues régionales. Des territoires ne sont pas couverts, certaines conventions ne sont pas appliquées et leur mise en œuvre se heurte à un contexte budgétaire tendu et à une carence en moyens humains (peu d’enseignants maîtrisent ces langues).
     

Nombre d’élèves du premier degré suivant un enseignement de langue régionale (public et privé sous contrat)

202120222023Variation (en nombre*)Variation (en pourcentage)
Auvergnat/1100 %
Basque7 6377 84811 311+ 3 674+ 48 %
Breton10 71212 44419 941+ 9 229+ 86 %
Catalan12 96412 76413 289+ 325+ 3 %
Corse12 14112 68420 326+ 8185+ 67 %
Créole4 6435 2308 896+ 4253+ 92 %
Gallo76114126+ 50+ 66 %
Gascon554621866+ 312+ 56 %
Languedocien/257575+ 318+ 123 % (par rapport à 2022)
Limousin7486112+ 38+ 51 %
Langues régionales d’Alsace495348458– 37– 7 %
Langues régionales de Moselle125284178+ 53+ 42 %
Mélanésien5556147+ 92+ 167 %
Nissart715658– 13+ 18 %
Occitan20 06720 28326 099+ 6032+ 30 %
Provençal1 6301 3761 244– 386– 24 %
Tahitien1 4531 3543 5652 112+ 145 %
Total72 69775 805107 19234 495+ 47 %

* Pour l’auvergnat et le languedocien, la variation correspond aux rentrées scolaires 2022 et 2023

Tableau: Vie-publique.fr / DILASource: Questionnaires budgétaires PLF 2023, 2024 et 2025. Télécharger les donnéesCréé avec Datawrapper

Le rapport présente des recommandations pour l’élaboration d’une politique publique nationale des langues régionales qui passerait, notamment, par le développement d’une véritable offre d’enseignement en langue régionale à l’école publique (filières bilingues et immersives) et la sécurisation financière de l’enseignement immersif privé.

Alain Guarino en campagne …

Nous étions quelques-un(e)s de la liste En Avant Toulon-Isso Touloun aux côtés du candidat Emmanuel Le Lostec pour assister hier soir au concert de l’inimitable André Gabriel accompagné par la talentueuse harpiste Mathilde Giraud.

Nous avons tous été conquis par ce duo qui a déroulé un répertoire très varié, mêlant les styles et les époques.

Gramaci à l’Escolo de la Targo e subre-tout à soun cabiscòu Guy Revest qu’a ourganisa aquéu councert.

Quelques réflexions sur la situation politique de l’Etat français Et la démocratie souhaitable


Le mercredi 14 octobre 2025, j’ai suivi en direct la déclaration de politique générale du Premier ministre
Sébastien Lecornu. De nombreux sujets ont été évoqués, comme il se doit dans ce genre de sport : budget
2026, économie, déficit, fiscalité des grandes fortunes, retraites, le 49-3, décentralisation, Nouvelle-Calédonie,
questions des Outre-mer, projet de loi sur la Corse, etc…
Mais surprise : le seul sujet qui semblait intéresser les médias, c’était la question de la suspension de la
loi sur les retraites, qui revenait en boucle dans tous les commentaires, pour la lier au vote par le Parti socialiste
d’une éventuelle censure du gouvernement nouvellement constitué … avant que l’Assemblée ait commencé à
délibérer sur des propositions concrètes ! Et de fait deux motions de censure furent déposées par le RN (Front
National de la famille Le Pen) et LFI (Propriété de Mélenchon) avant même la déclaration de politique
générale de Sébastien Lecornu .
J’avoue que pour le coup j’ai du mal à comprendre, en tant que simple citoyen, le fonctionnement de
notre République, que je croyais démocratique. Car pour moi la démocratie, sur un sujet donné c’est d’abord
la discussion, la délibération d’où sortira un texte amandé, qui sera enfin soumis au vote, et donc adopté ou
rejeté par une majorité. C’est, me semble-t-il, le rôle d’un Parlement élu par le peuple.
Mais ne soyons pas naïfs, nous savons tous et toutes que le but des motions de censure citées
précédemment n’ont qu’un seul but : arriver pour les uns à une dissolution de l’Assemblée et pour les autres
à une démission du Président de la République, chacun espérant remporter la mise, du moins le croient-ils,
tant il est vrai que tous les chefs de parti ne pensent qu’à concourir pour s’emparer du pouvoir élyséen, dès le
lendemain même d’une élection présidentielle… Et là nous sommes loin des préoccupations quotidiennes des
populations.
Cela nous amène à voir ce qu’est la démocratie en France, aujourd’hui et dans l’Histoire. L’Etat actuel
est régi par la Constitution de 1958, qui copie celle de l’an VIII, en ce sens qu’elle établit « une république
une et indivisible » et donne le pouvoir suprême à un Président successeur du Premier consul Bonaparte ! On
sait ce qu’il en ait advenu ensuite avec la dictature napoléonienne. En 1958 cette Constitution fut conçue par
Michel Debré pour la personnalité de De Gaulle. Quoi qu’on puisse penser de la politique du général, sur le
plan démocratique le parlement a pu jouer son rôle de délibération avec un gouvernement jouissant d’une
certaine autonomie par rapport à l’Elysée pour la gestion des affaires intérieures, le Président se réservant la
politique extérieure. On peut dire en gros la même chose pour la présidence de François Mitterrand, qui sut
cohabiter avec des gouvernements ne partageant pas toujours ses convictions… même avec le socialiste
Michel Rocard ! Ces deux présidents ont donc respecté dans l’ensemble les décisions des votes populaires.
Mais depuis l’élection du Président de la République au suffrage universel direct pour cinq ans, le
pouvoir du Chef de l’Etat sera de plus en plus renforcé. Le rôle du Premier ministre et du Parlement sera
soumis à l’entière volonté de l’Elysée : tout part de l’Elysée et remonte à l’Elysée. Nous sommes dans une
République bonapartiste qui n’a plus rien à voir avec une véritable démocratie. Le Président peut faire ce qu’il
veut quand il veut, et les turbulences de ces dernières années l’ont démontré.
Or il faut bien dire que depuis la Révolution, les moments d’une véritable démocratie furent rares en
France. Si les débuts des événements de 1789 ont été marqués par un défoulement démocratique du peuple, à
partir du coup d’Etat des Jacobins du parti Montagnard avec Robespierre c’est une dictature centraliste qui
dominera la vie publique tant à Paris qu’en provinces. La Révolution sera faite par une bourgeoisie parisienne
masculine pour rentabiliser ses affaires, avec le ralliement des bourgeoisies locales qui abandonneront leurs
propres cultures. Le Consulat et la dictature napoléonienne codifieront et figeront « dans le marbre » cette
situation : on peut lire dans l’article1 de la Constitution de l’An VIII : La République française est une et
indivisible. – Son territoire européen est distribué en départements et arrondissements communaux. Et dans
leur proclamation au peuple, les consuls lancent : Citoyens, la Révolution est fixée aux principes qui l’ont
commencée : elle est finie ! Et Napoléon renforcera ce centralisme forcené en créant les préfets qui seront les
représentants directs du pouvoir suprême, chargés de contrôler les élus locaux et de décider en fin de course.

Dès lors les citoyens français s’habitueront à être gouvernés par « un grand chef » résidant à Paris, au
détriment des intérêts locaux et des régions. Ils se jetteront périodiquement dans les bras d’un « sauveur » et
accepteront des régimes autoritaires, comme les deux empires ou Vichy, même si des réactions salutaires par
des minorités interviendront au bout d’un certain temps.
Aujourd’hui le pouvoir élyséen est de plus en plus contesté, mais la majorité des citoyennes et des
citoyens, chloroformés par la classe politique parisianisée, est-elle prête à exiger une véritable démocratie, en
évoluant vers une république fédérale (de simples mesures périodiques de décentralisation ne résolvent pas
les problèmes de fond) ? Avec des régions autonomes possédant leur propre assemblée et leur propre
gouvernement pour mieux gérer les affaires au plus près du peuple, l’Etat conservant ses compétences
régaliennes ; avec la suppression du quinquennat présidentiel et l’élection d’un Président par le Congrès ; avec
l’élection d’une Assemblée Nationale qui choisirait son gouvernement en fonction des résultats électoraux et
des alliances concertées entre les groupes politiques.
A l’heure où nous assistons dans le monde à un combat crucial entre les démocraties et les régimes
fascisants en ascension, c’est une véritable révolution des comportements qu’il faut envisager…
Jòrdi Labouysse
Citoyen occitan de l’Etat français
19 octobre 2025

87% contre les  » forteresses royales  » ! 

Sondage de la Depêche  : 87% contre les  » forteresses royales  » ! 

 » Sur le site du quotidien régional La Dépêche du Midi a lieu un sondage. Le sujet : « Faut-il rebaptiser les châteaux cathares ‘Forteresses royales du Languedoc’ ? ». À ce jour, 87 % des 2234 personnes qui ont voté disent non. »

                         . Info publiée sur le site de l’Agglorieuse mercredi 22 octobre 2025 .

Prouvènço Nacioun sera présent sur une autre liste

Il s’agit de Stéphane Bourgeon à Maussane-les-Alpilles sur la liste Vivre Maussane – Viéure Maussano conduite par Marie-Pierre Callet.

Stéphane est très investi dans la vie locale puisqu’il possède un gîte à Maussane dans une bâtisse historique qu’il a restaurée.

Il entend participer pleinement à cette liste très provençale.

#Prouvènço#Provence#PACA#RegionSud#Politique#France#Maussane

Outre son président Alain Guarino à Toulon, un autre membre du parti autonomiste provençal Prouvènço Nacioun sera présent sur une liste aux élections municipales de mars 2026.

Il s’agit de Stéphane Bourgeon à Maussane-les-Alpilles sur la liste Vivre Maussane – Viéure Maussano conduite par Marie-Pierre Callet.

Stéphane est très investi dans la vie locale puisqu’il possède un gîte à Maussane dans une bâtisse historique qu’il a restaurée.

Il entend participer pleinement à cette liste très provençale.

#Prouvènço#Provence#PACA#RegionSud#Politique#France#Maussane

– Provence – Lettre ouverte à nos élus nationaux

De Claude Arnaud

Lettre ouverte à nos élus nationaux,

Plutôt que de gesticuler et de vous invectiver, vous seriez mieux inspirés de faire vôtre la devise de Son Excellence le gouverneur Desjardins : « S’unir pour servir ».

Mairie, communauté de communes, communauté d’Agglo, métropole, conseil départemental, conseil régional, conseil économique, social et environnemental, Sénat, Assemblée nationale, chambres consulaires… Trop d’interlocuteurs ! Nos concitoyens sont perdus dans les méandres de l’administration. Il faut clarifier et simplifier les démarches et supprimer les instances qui défendent davantage les intérêts partisans que l’intérêt général.

Quelle est la raison d’être de chacune de ces instances politiques et administratives ? N’y a-t-il pas là les moyens de faire des économies substantielles en supprimant une grande partie d’entre elles ?

Prenons l’exemple d’une grande métropole : Marseille. La ville comprend une mairie centrale avec un maire et son conseil municipal, huit maires de secteurs avec des conseillers d’arrondissement, plusieurs députés dans la seule ville de Marseille, plusieurs conseillers départementaux ou régionaux…

Les conséquences de cet imbroglio sont un gouffre financier dont il faut se libérer. C’est le sens du parti autonomiste Prouvènço Nacioun !

Avec l’assurance de ma haute considération,

Claude ARNAUD, délégué départemental 04 et 05 pour Prouvènço Nacioun

Le « patois » savoyard était officiellement reconnu

Le 16 décembre 2021, le patois savoyard était officiellement reconnu par le ministère de l’Education nationale sous le nom de « franco-provençal ». Quatre ans après et alors que la Haute-Savoie recevra du 18 au 20 octobre prochains, le congrès de la Fédération pour les Langues régionales dans l’Enseignement public (FLAREP), la langue que l’on croyait moribonde connaît un nouvel engouement.

👉

« déjacobiniser » la France, aujourd’hui par J.L Borloo

La vision de Jean-Louis Borloo sur la véritable décentralisation rejoint pleinement la nôtre. À travers ses récentes prises de parole, dans la presse comme à la télévision, il exprime avec force ce que nous défendons depuis des années : une France des territoires libres et responsables. Notre manifeste, élaboré et actualisé régulièrement, traduit cette conviction. Il est aujourd’hui soutenu par plusieurs personnalités politiques, qui partagent notre analyse — même si, pour l’heure, ce soutien reste encore discret.

Les propos de M. Borloo viennent renforcer notre position : le modèle institutionnel actuel paralyse nos régions. Il faut en sortir. La France ne pourra pas se réinventer sans une réforme profonde qui redonne aux territoires la liberté d’agir, d’innover et de décider.

Car nous le savons tous : le centralisme étouffe l’initiative. En rendant aux régions la maîtrise de leurs choix, nous rendrons aussi aux citoyens l’énergie et la confiance pour avancer, loin des affrontements politiciens déconnectés du réel.

Nous vous invitons à découvrir et à partager l’interview de Jean-Louis Borloo, qui éclaire avec lucidité cette urgence démocratique et territoriale.

J.Luc DAVEZAC – Bastir Occitanie / Régions Unies d’Europe

Interview de J.L BORLOO à Paris-Match : « Je propose que l’État se concentre enfin sur ses responsabilités premières : sécurités intérieure et extérieure, justice, contrôle migratoire, recherche, espace, mers et océans – et que tout le reste soit géré par les Provinces, qui connaissent le terrain, avec les règles de la Province et un Parlement de province : logement, services sociaux, hôpitaux locaux, écologie, familles, mères isolées, soutien à la jeunesse, orientation, sport, culture.

Cela permettrait d’avoir une vraie clarté, de redonner du sens et de l’efficacité à l’action publique. Le parlement de Bretagne, de Lorraine, de Provence de Savoie ayant pleine compétence pour tous les sujets concrets qui touchent la vie de nos concitoyens.

En 1958, de Gaulle avait légiféré par ordonnances pour sortir de la crise dans laquelle se trouvait le pays. Il faudrait procéder de la même manière pour « déjacobiniser » la France, aujourd’hui ?

Il avait surtout anticipé, dans son formidable discours de 1969, la nouvelle architecture nécessaire entre les Provinces et l’État. Et il avait raison. Aujourd’hui. La situation est différente, mais la leçon est la même : Une règle d’or : les systèmes incohérents sont des systèmes ruineux. Nous y sommes. Laissons les Bretons s’occuper du logement en Bretagne et les médecins diriger l’hôpital !

Ce qui est utopique c’est de penser qu’en ne changeant rien, sauf des rustines ou des visages, le résultat sera différent.  » Jean-Louis Borloo / Interview dans Paris Match / Octobre 2025 .