Roland Pecout nos a laissats orfanèus
Lo monde occitan perde un de sei poètas mai grands, un professor meravilhós, un erudit flamejant. Perdi ieu un amic tendre, un guida en poèsia, l’òme que m’a donat lo coratge un jour de « decidir d’aver rason ».
Alessio Mascalzone: « Immense tristesse d’apprendre le décès de Roland Pécout. Il fut tout à la fois un grand voyageur, un poète de langue d’oc exceptionnel et un agitateur politique (durant ces années 1970 où l’occitanisme se positionnait majoritairement dans une perspective décoloniale et révolutionnaire). Pour nous, Marseillais et défenseurs de la langue d’oc, il était l’auteur génial de Portulan, le récit d’un voyage initiatique en Orient au milieu des années 1970, écrit dans un provençal d’une incroyable richesse. Nous l’avions rencontré aux alentours de 2004, je crois bien, alors qu’il sortait d’une très mauvaise passe qui lui avait inspiré une série de poèmes qu’il cherchait à faire éditer. C’était le chanteur arlésien Jan-Mari Carlotti qui avait eu l’idée d’organiser cette rencontre, pensant à juste titre que le courant passerait entre cet homme si libre et nous autres de l’Ostau dau País Marselhés, plutôt inclassables. De fait, ce fut le début d’une amitié qui ne s’est jamais démentie, de la publication de son recueil-CD « Laissarem degun » par l’Ostau jusqu’à sa collaboration avec D’Aqui Dub Orchestra. C’était une très belle personne, d’un propos toujours très ouvert, qui regardait le monde à partir de sa culture et de sa langue d’oc sans aucun ethnocentrisme et sans aucun passéisme. C’est une très grande perte. »