Trois images, trois actualités qui s’entrechoquent pour illustrer le mépris des élites politiques françaises (et européennes) à l’égard de ce qui fait l’identité de nos terroirs.
1) Déjà confrontés à de mauvaises récoltes en raison de conditions météorologiques très défavorables, nos agriculteurs sont sous la menace de l’accord Union européenne-Mercosur qui les exposerait à une concurrence déloyale de produits ne répondant pas aux normes sanitaires et environnementales qu’on leur impose.
2) Les élus locaux sont vent debout contre le projet de loi de finances pour 2025 exigeant des collectivités territoriales des économies sur leur budget de 5 milliards d’euros (ou 2 milliards si les sénateurs s’entendent sur un texte qui pourrait être adopté la semaine prochaine en séance plénière) alors que 92 % de la dette publique est liée à l’Etat.
3) Lors d’un discours prononcé à l’Académie française la semaine dernière, Emmanuel Macron a lancé cette phrase ahurissante « les langues régionales sont un instrument de division de la nation ».
Le Président de la République ignore-t-il que la seule langue qui a été instrumentalisée à des fins politiques est le français, dont l’usage a été imposé ?
Accepterait il que l’on applique cette maxime à l’échelon supérieur et que le français ainsi que toutes les langues nationales soient considérés comme des instruments de division de l’Europe ? Mais peut-être que le projet d’Europe fédérale du chef de l’Etat inclut d’imposer l’anglais à tout le continent cette fois…