Non à la LGV Bordeaux Toulouse : une aberration économique, écologique et sociale

Août 2022 : les incendies de l’été ont déjà ravagé des milliers d’hectares de forêts dans les Landes de Gascogne. Le projet LGV Bordeaux – Toulouse – Dax en détruira 6 300 supplémentaires dont des vignobles et de bonnes terres agricoles. Tout cela pour “gagner 30 minutes” entre Bordeaux et Toulouse. La ligne TGV existe, il suffit de la réaménager, comme le proposent les élus et associations locales. Même l’Europe refuse de subventionner ce projet inutile et très coûteux, alors que les lignes du quotidiens sont majoritairement abandonnées.

Ce projet endettera les générations futures pour qui, pour quoi ?

Pourquoi faut-il agir maintenant ?

Le projet LGV Bordeaux – Toulouse – Dax est une aberration tant sur le plan financier qu’écologique et social.

Il a été largement refusé par la population lors d’une enquête d’utilité publique le 30 mars 2015. La commission d’enquête publique, à la majorité de ses membres, émet un avis défavorable relatif au projet LGV, 90% des votants ayant voté contre. Madame Borne, alors ministre des transports, avait “enterré” le dossier. Or, en fin de mandature de Monsieur Macron… il réapparaît.

Rappelons l’impact néfaste de ce projet sur les habitants, la biodiversité et le paysage :
– Ce projet détruira 403 propriétés bâties, un cimetière à Roquefort, une station d’épuration, huit sites Natura 2000, 413 espèces animales et végétales dont 197 protégées, la vallée du Ciron (classée exceptionnelle) ainsi que des paysages jusque là intacts.
– 53 millions de m3 de matériaux devront être déplacés soit 2 360 camions par jour pendant 10 ans.
– Une taxe spéciale va être créée pour 3 000 communes TSE soit près de 5 millions d’habitants qui, pour la plupart, ne prendront jamais ce train ! Les villes intermédiaires n’étant même pas desservies, ce projet est réellement déconnecté des besoins de la région.
– Ce projet, estimé à 14 milliards d’€, ne sera pas soutenu par L’Union Européenne. Madame Karima Delli, Présidente de la Commission transports au Parlement Européen ayant déclaré à Lyon le 22 juin 2022 : “Nous n’avons pas retenu le projet de ligne à grande vitesse GPSO. Il nous a semblé que les alternatives fondées sur les lignes existantes permettraient de diminuer fortement l’empreinte environnementale du projet et seraient plus utiles à la mobilité quotidienne des habitants.”

Ce projet permettrait de “gagner du temps” et de développer les territoires. De quoi parle-t-on réellement ?
– D’un un gain de temps minime : Paris – Toulouse sans arrêt : 36 minutes de “gagnées”; avec arrêts à Agen et Montauban : 26 minutes de “gagnées”.
– Par ailleurs, un train qui ne s’arrête pas dans les gares ne peut contribuer à l’aménagement du territoire… Marmande, Langon… Par ailleurs Agen est une agglomération qui se développe très bien avec le TGV actuel, et notons que Toulouse est largement desservie par l’avion (qui n’est pas la meilleure solution écologique), le train de nuit remis en service, et le TGV Paris Bordeaux Toulouse.
– Mont de Marsan marginalisée, en 2027 l’Espagne fera circuler des trains jusqu’à la frontière à 250km/h mais sur des voies différentes que celles utilisées en France.

Une grande partie des habitants va donc subir les taxes, les destructions, la pollution, les nuisances sans profiter de ce train qui leur passera sous le nez. La priorité est donc la réhabilitation des lignes existantes, des lignes du quotidien, des trains de nuit et du fret.
Ces arguments visant à la rénovation des voies existantes rejoignent ceux de la Cour des Comptes, du Conseil d’analyse économique et social, de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, de la Commission économique du Sénat, des Assisses ferroviaires, du CESE, de dizaines d’élus du Sud-ouest, d’associations (Trans’Cub, Sepanso 33, France Nature Environnement, TGV en Albret et bien d’autres associations y compris de chasseurs…).

Si tous ces arguments (montages financiers plus que fragiles, taxes imposées aux riverains, destruction de forêts et de paysages) ont convaincu les députés européens de refuser leur soutien, rien n’est gagné. En effet, les promoteurs du projet vont déposer un nouvel appel à financement en septembre 2022 pour le mécanisme d’interconnexion en Europe.

Signons la pétition massivement avant la fin septembre pour dénoncer ce projet et bloquer ces financements ! Il est important de faire entendre nos voix trop méprisées jusqu’alors, aidez-nous !

Pour que ce projet soit définitivement enterré, il est urgent de se mobiliser. Nous demandons à Madame Elisabeth Borne, Madame Carole Delga, Monsieur Alain Rousset de travailler en concertation avec la population sur une solution alternative de réhabilitation des lignes existantes.

Soutiens de la pétition : TGV-albret (qui regroupe nombre d’associations), Collectif stop LGV Bordeaux Métropole (pour les transports du quotidien), Association de sauvegarde des Landes de Gascogne, l’ASDLG de Saint Martin de Curton…

4 257

sur 5 000 signatures


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