Avant d’être le gâteau que nous connaissons tous, le 24 au soir, à partir du XIIe siècle, on procédait dans la plus part des pays d’Europe à l’allumage d’une vrai buche de bois, désignée sous le nom de la «bûche de Noël». Cette cérémonie de la plus haute importance débute dès la nuit tombée, en présence de toute la famille, grands et petits, serviteurs compris.
Après avoir nettoyé l’âtre, on y place des charbons de la bûche de Noël de l’année précédente, que l’on a conservé pour protéger la maison de la foudre et des autres calamités. Alors on installe «la Bûche», mais pas n’importe laquelle. Cette dernière aura été coupée avant le lever du soleil. Elle provient d’un arbre fruitier pour assurer les bonnes récoltes. La plus grosse possible, car elle doit pouvoir bruler 3 jours et 3 nuits, voire plus.
Selon les régions, les rites varient. Tantôt, c’est le père, tantôt, c’est la mère, tantôt, c’est le plus jeune qui procède à l’allumage. On arrose la bûche de vin chaud, ou de cidre, ou d’alcool pour assurer de bonnes récoltes. On y jettera aussi une pincée de sel contre les sorcelleries et les mauvais sorts, ou encore du lait et du miel en souvenir du paradis.
Pendant l’allumage, les enfants sont envoyé à prier au fond de la salle, tournés vers le mur. Les adultes placent alors des friandises sur la bûche pour leur faire croire que la bûche les a apportés pour Noël. La coutume cesse au XIXe siècle avec la disparition des âtres dans les maisons. Nait alors, pour souligner l’ancienne tradition, l’exercice de confectionner et consommer pour Noël un gâteau roulé en forme de bûche, puis garnis de sucre à glacer ou de chocolat.