Barthélémy Aguerre et moi, vous remercions très sincèrement pour la confiance que vous nous avez renouvelée. Elle nous permet de participer au second tour de cette élection avec 2289 voix de plus que la dernière législative à laquelle j’ai participé.
Il s’agit à nouveau d’une triangulaire. J’ai eu la chance d’être déjà confronté à ce type de scrutin si particulier.
Sans filtre, vous nous avez confié, les préoccupations que suscitait chez vous le contexte tendu et anxiogène auquel nous étions confrontés dès le premier tour. J’ai apprécié que vous le fassiez avec vos mots, loin des excès de langage terrifiants des médias parisiens et autres chroniqueurs si loin de nous.
J’ai gagné ma première élection dès l’âge de 21 ans et depuis votre confiance, jamais démentie, m’a régulièrement permis d’être élu et réélu. Cette confiance, cette longévité m’ont donné une expérience, une connaissance de notre territoire, de sa sociologie, de ses us et coutumes. Votre force intérieure, votre dureté au mal m’ont tant inspiré pour représenter ce territoire bicéphale aux deux cultures portées par des langues si singulières : le Béarnais et son académie éponyme, le caractère mystérieux sur lequel les chercheurs se passionnent encore, le Basque.
Elles m’ont appris aussi à faire face à des situations difficiles, parfois tendues à l’extrême. Vous m’avez enseigné à rester fidèle aux engagements pris, quoi qu’il en coûte. A dire la même chose à Pagolle qu’à Paris et vice-versa. Je me suis toujours efforcé d’agir dans la transparence et le respect de la parole donnée.
Malgré, la complexité de la tâche qui nous attend, ce lien sublime qui nous unit, renforce ma confiance. Notre héritage, l’histoire et l’indépendance d’esprit des Basques et des Béarnais ajoutée à ma candidature, nous assure de l’impossibilité du RN à l’emporter, d’autant que sa représentante avance masquée.
Rassemblés, nous sommes les seuls aussi, à pouvoir éviter la victoire du candidat de Mélenchon et des écologistes intégristes qui représentent ce que nous n’avons jamais été et qui s’opposent à ce que nous sommes, à nos valeurs, à notre mode de vie.
Pour ma part, vous m’avez conduit à rester indépendant des états-major politiques parisiens. Je suis devenu un non-aligné capable de travailler avec la plupart d’entre-eux pour contribuer à élaborer un projet nouveau et transpartisan concernant une grande majorité des Français dans l’esprit de la République.
Vous m’avez tellement habitué à l’impossible que cette fois-ci, je vous sens capable d’aller plus loin encore : une « remontada » à la Catalane par des Basques et des Béarnais.
Vous vous êtes donnés le privilège d’écrire l’histoire. Faisons-le !
Jean Lassalle