Mois : mai 2024

MOBILISATION OCCITANE LE SAMEDI 1er JUIN A NARBONNE

A l’appel du Collectif  » Pour que Vivent nos Langues  » une mobilisation est lancée samedi 1er juin , dans toutes les régions pour une révision constitutionnelle garantissant  l’enseignement immersif en langues régionales . La Confédération des écoles Calandretas appelle à  cette mobilisation pacifique . A Narbonne , le rassemblement commencera à 11 h devant la sous-préfecture et se poursuivra à 11 h 3O devant l’Hôtel de ville . Les élus locaux sont appelés à y venir en solidarité .

Le mouvement occitan Pais Nòstre sera présent et il demande  à tous ses amis et sympathisants de se mobiliser samedi

1er juin en soutien aux revendications du Collectif  » Pour que Vivent nos Langues  » .

                      . Communiqué Pais Nòstre ( 16-5- 2024 )

Cathares et Protestants

LES TEXTES EN LANGUE D’OÏL, dits « chansons de Geste », souvent servirent à préparer la croisade contre le Midi (les gens du Sud étant réputés ‘hérétiques’, comme les musulmans, et dangereux, comme les juifs)

Michel Jas, ‘Incertitudes, Les cathares à Montpellier’, IEO 2007, p. 68-74 : « Oïl ou Oc : l’esprit de la croisade. Encore une incertitude.

Rita Lejeune écrivait au sujet de « l’esprit de la Croisade » dans le déjà ancien Cahier de Fanjeaux, Paix de Dieu et guerre sainte en Languedoc au XIIIe siècle : « il faut continuer à établir, au delà des textes conservés, une liste acceptable de sujets aujourd’hui disparus » . Le problème qu’elle évoquait consiste dans l’analyse des sources possibles aux épisodes méridionaux des Chansons de geste .

Ces textes qui célèbrent l’époque carolingienne ne nous sont connus aujourd’hui qu’au travers de versions relativement tardives (manuscrits du XIIe et XIIIe siècles) et nordiques (en francien -langue d’Oïl-). Ces épopées essentielles pour comprendre l’environnement émotionnel et culturel du Moyen Age tournent autour des thèmes guerriers : guerre sainte et exploits épiques avec la valorisation de l’idée de Reconquête chrétienne pour l’Europe menacée. Evidemment les siècles se superposent dans la description des évènements. Les Chansons de gestes célèbrent l’héroïsme des carolingiens plusieurs siècles après les célèbres combats stoppant la montée espagnole des sarrasins. Une des plus longues (après la Chanson de Roland) et des plus structurées, forme le cycle de Guillaume d’Orange (ou Guillaume au Court-Nez ou Courb-Nez ou encore Fièrebrace) qui comprend une dizaine d’œuvres poétiques (La chanson d’Aymeri de Narbonne, Les enfances de Guillaume, Le Couronnement de Louis, Le Charroi de Nîmes, La Prise d’Orange, Le Moniage Guillaume, La Chanson de Guillaume, La Chanson d’Aliscans, La Bataille Loquifer ) plusieurs fois remaniées et diversement versifiées. La question est de savoir s’il y eut une tradition épique ininterrompue permettant de remonter à l’époque célébrée.

Joseph Bédier auteur de Les légendes épiques de la France (4 volumes publiés de 1908 à 1913) affirmait que les Chansons correspondaient à de pures créations littéraires et non à des souvenirs historiques. Les thèmes épiques viennent du Nord de la France, même pour le cycle de Guillaume. La prise d’Orange par les Sarrasins (déjà mentionnée par la vie latine de saint Guilhem antérieure aux chansons de geste) ne serait en effet basée sur aucun fait, pas plus que sa Reconquista. La littérature épique en vieux français, création non pas folklorique (ce qui présupposerait quelques restes d’historicité) mais individuelle, après le XIe siècle, ne rencontrerait le Sud du Royaume ou de l’Empire que pour rappeler et célébrer les guerres vers les Marches d’Espagne et pour justifier les différentes étapes du pèlerinage en direction des Saint-Jacques-de-Compostelle ( depuis Aix-la-Chapelle, par Vezelay ou Brioude, le Puy, Alès, Nîmes, Saint-Gilles, Montpellier, Aniane-Gellone, Lodève etc..)

Rita Lejeune refuse le radicalisme critique de Bédier.

Il n’est pas pensable, selon elle, que les régions occitanes n’aient rien apporté au cycle de Guillaume de Gellone ou d’Orange (ou de Narbonne) qui est « leur héros » ! Elle renvoie à l’écriture occitane de la Chanson de la Croisade contre les Albigeois (qui dans sa deuxième partie prend ses distances vis à vis des envahisseurs tout en gardant le style de l’épopée ) et aussi à la Chanson -Canso occitane- d’Antioche pour la Croisade en Orient (qui a pu servir de modèle poétique à la Canso albigeoise). Rita Lejeune qui avait travaillé les sources littéraires et folkloriques antérieures à la Chanson de Roland opte pour l’existence de textes épiques occitans, depuis perdus, témoignant de cet esprit chevaleresque et de combat sacralisé, antérieurs aux rédactions tardives en langue d’Oïl. Les remaniements de ces textes témoignent de leur ancienneté qui serait enracinée dans les traditions locales et orales (donc situées et issues d’un désir populaire), puis de leur adaptation aux thèmes à la mode.

« Tout le Midi de la France a été directement touché – et en profondeur – par le problème de la reconquête et de la conquête sur le monde arabe; il a participé aux Croisades d’Espagne, phénomène beaucoup plus vital pour lui que pour les provinces du Nord. Aussi, s’il y a jamais eu un esprit permanent de croisade dans les régions de France au Moyen Age, et cela pendant des siècles, c’est bien dans celles qui bordent le Golfe du Lion, des Pyrénées aux Alpes – Roussillon, Languedoc, Provence: ces régions avaient trop pâti des incursions ou des établissements des Arabes sur leurs côtes. La reconquête franque de Charles Martel et de Pépin le Bref a durement marqué les villes du littoral de l’embouchure du Rhône à la Catalogne. Sous Charlemagne, en 796, la bataille sur l’Orbieu ou l’Orbiel par laquelle Guillaume de Toulouse parvint, au prix de lourdes pertes, à stopper une invasion de Sarrasins débarqués dans les environs de Narbonne a été ressentie par toute l’histo¬riographie du temps comme un événement de première grandeur. Aussi, ne faut-il pas imputer au hasard le fait que la geste de Guillaume et des Narbonnais constitue le plus vaste ensemble cohérent de nos chansons de geste . Issue du Midi, cette geste des Narbonnais a certainement produit, et fort anciennement, des récits autochtones (…) Les textes de ces versions ont disparu à un moment qu’il nous est impossible de fixer actuellement.»

Apôtre du mouvement occitan, Robert Lafont essaye de prouver, non pour réhabiliter évidemment l’esprit de quelque guerre sainte, mais pour rendre justice à la force poétique du Midi, une antériorité des textes occitans censurés et « recouverts » par le Français : « C’est de cette façon que se mit en place un retournement des traces. A chaque fois qu’un texte épique occitan était retrouvé, il était tenu pour postérieur au texte français. Les Occitans ne pouvaient avoir la tête épique que par procuration ! Et cela dure encore ! » Robert Lafont désigne l’abbé Suger de Saint-Denis-en-France comme certainement le premier responsable de l’effacement occitan au profit des monarques capétiens par une francisation délibérée de certaines Chansons de geste (Fierabas et la seconde partie de Girard de Roussillon) !..

Et pourtant si nous voulions en rester aux sources actuellement disponibles, textes du XIIe ou XIIIe siècles et écrits en langue d’Oïl, il serait tentant de voir derrière les combats glorifiés des amis et de la famille de Charlemagne, dans la geste de Guillaume particulièrement, l’annonce (ou la description) des Croisades en Orient bien sûr, mais aussi de cette cruelle guerre sainte qui ravagera (« purifiera ») en vingt ans le Midi occitan .

Associer les Sarrasins, aux juifs ou aux hérétiques était chose courante dans le légendaire, par exemple le pictural, de l’époque !

….De là à voir quelque intention apologétique dans la relique du bois de la vraie croix apportée à Gellone par Guilhem fils d’Aymeri de Narbonne dans ce Midi réputé docétiste, rationaliste ou dualiste … !

….De là à soupçonner quelques représentations derrière la figure du Géant pagano-Sarrasin, nouveau Goliath, combattu par les héros chrétiens de la geste au XIIe siècle … La tradition locale identifie les ruines du château de Verdun qui domine Saint-Guilhem-le-Désert au château du Géant maléfique.

« Des lors il s’en va, Guillaume le fier

Droit au Désert à côté de Monpellier

A la fontaine au pied du Rocher ;

Un habitacle il y trouve et une chapelle

Les Sarrasins l’avaient toute ravagée.

Là s’installe Guillaume. »

Le Moniage Guillaume I (version courte) v. 848- 853. »

http://fr.wikipedia.org/wiki/Chanson_de_geste…

Parlem OCCITAN

Par Alain Pierre  ·   · 

ADISHATZ rescontra Natalia e Eric ROULET del grop GRIC DE PRAT que festeja 30 ans de creacion musicala e de concèrts a travèrs l’Euròpa .

Aquel grop mai que mai familial participa a un fum d’animacions musicalas: concèrts, passa-carrièras, ripataulèras,taulejadas, desfilats de caramentrant (carnaval ), messas cantadas…Contacte : 05.56.63.14.63 o https://gricdeprat.com

I aurà tanben una badinada mandada per Sandra PASTEUR SALLEFRANQUE sul corric : adishatz33yahoo.fr: »l’escudet o lo badge! »

Mardi 7 mai de 18 h à 19 h

et dimanche 12 mai de 14 h à 15h

en direct sur R.E.M 98.4 FM

et en téléchargement sur www.re2m.org

La compagnie GRIC DE PRAT revisite la tradition gasconne pour la façonner à la mesure de notre monde contemporain.

Leur répertoire métissé mêle les instruments traditionnels et modernes pour accompagner des chants d’amour et d’humour.

Leur nouvel CD « AQUITÀNIA » est tiré de leur spectacle bilingue conté et chanté ( pour l’avoir , contacter GRIC DE PRAT ).

ADISHATZ e bèla dimenjada festiva del 08 de mai !

Alan PÈIRE.

DE MANCAR PAS:

-LA PASSEM : 30 avril ( despart : 15 h TARBES – arribada : 5 mai 12h MONT DE MARSAN

-Course pour la langue) occitane ( 1100kms ,5 départements de Tarbes à MONT de Marsan.)

SITE : lapassem.com (TOTAS E TOTS AL MONT PER L’ARRIBADA! ).

-FÊTE DE L’AGNEAU avec le groupe GRIC DE PRAT à SENTA COLOMBA DE DURÀS (47), dimanche 12 mai 2024:

10h30 messe en occitan avec Jòrdi PASSERAT et l’abbé AUGUSTIN ( défilé en costumes traditionnels )

12h30: passa camin musical jusqu’à la mairie pour un apéritif offert

13h 30 : repas avec animations ( musique, danses, galéjades, contes…) ,repas sur inscription obligatoire au 06.73.22.50.14 (22 euros50 ,enfants de moins de 10 ans 12 euros 50 ).

-Nouveau livre de Katy BERNARD aux Ed .Confluences : NOUS ALIENOR!

– Le mardi matin à 7h20′ dans LA MATINALE de MATHIEU sur REM 98.4FM, la chronique occitane

-Séquences de musiques occitanes proposées par SÉBASTIEN SUR R.E.M (98.4FM ou sur http://www.re2m.org) : le MARDI de 19h 20 à 20h et le DIMANCHE de MIDI à 14 h., juste avant le REPLAY d’ADISHATZ .

-Vous êtes un(e) citoyen ou un(e)élu(e) et vous souhaitez introduire une animation occitane dans votre association ou collectivité girondine : contact Tederic CAHUZAC,chargé de mission du CD : t.cahuzac@gironde.fr ou 06.27.55.71.87.

Ralliement de Prouvènço Nacioun à la liste de Jean-Marc Governatori

D’Alain Guarino

Le 9 juin, votez pour l’Ecologie au Centre et Régions Unies d’Europe.

L’annonce du ralliement du parti autonomiste provençal Prouvènço Nacioun à la liste de l’Ecologie au Centre de Jean-Marc Governatori pour les élections européennes de juin prochain a provoqué quelques réactions épidermiques auxquelles nous nous attendions.

Je souhaite par ce message effectuer une mise au point.

Un petit parti politique comme le nôtre ne pourra grandir qu’en saisissant toutes les occasions qui se présentent de se porter candidat aux élections locales et nationales, c’est même sa finalité sinon Prouvènço Nacioun ne serait qu’une association culturelle parmi d’autres.

Pour exister face aux grosses formations politiques parisiennes et leurs moyens sans limite, les petits partis n’ont d’autre choix que de se regrouper en fonction de leurs affinités, a fortiori pour une élection comme les européennes qui est un scrutin national et donc nécessitant un budget colossal.

Jean-Marc Governatori est Niçois. C’est un élu local, conseiller municipal de Nice et conseiller communautaire de la Métropole Nice Côte d’Azur. Comme nous, il aime notre région et a accepté bien volontiers d’intégrer dans le programme de l’Ecologie au Centre les propositions de Régions Unies d’Europe, à commencer par celles qui nous semblent essentielles : la promotion des langues régionales, l’autonomie des régions.

L’Ecologie au Centre ne se revendique ni de droite, ni de gauche ! Son crédo est de préconiser des solutions réalistes et réalisables en faveur de la nature, de l’humain, sans léser l’économie.

Nous demeurons autonomistes, régionalistes, défenseurs de la culture et des traditions provençales. Nous aimons notre terre et nous voulons la transmettre aux générations futures aussi préservée que possible.

Magalie Bobson membre de la liste et du groupe Prouvènço Nacioun Le mot écologie appartient à chaque citoyen. Dans notre quotidien, nous sommes, « en grande majorité » tous écologiste; le recyclage, les circuits courts, les transports en commun ou la marche ou le vélo, éteindre les interrupteurs, couper le robinet d eau, autant de petits gestes vertueux et respectueux. Alors osons et votons pour une liste qui défend l ecologie pragmatique et donne le pouvoir aux régions dont la Provence.

Bon vèspre en tóuti !

Le 9 juin, votez pour l’Ecologie au Centre et Régions Unies d’Europe.

PERSPECTIVES : Pour une Europe des régions autonomes interdépendantes ? par Joël Raimondi

Un réflexion intéressante sur une organisation fédéraliste de l’Europe

Le vendredi 19 Avril à l’Ostal Occitan de Narbonne, PAIS N0STRE accueillait l’association EUROCCAT ((Euro-congrès des espaces occitan et catalan)
Animée par Joan Pèire Laval, cette conférence interactive de Joël Raimondi a été l’occasion d’établir un double constat : à la fois que la France reste un pays centralisé où l’État perçoit l’impôt qu’il redistribue avec parcimonie aux collectivités et à la fois que la région Occitanie a initié de multiples organisations de coopérations transfrontalières, dès les années 80 avec une certaine réussite :

  • L’Eurorégion Pyrénées Méditerranée a été lancée en association de fait dès les années 90 par J. Blanc, président de l’ex région Languedoc-Roussillon et par Jordi Pujol, président de la Génralitat de Catalogne. Des réunions informelles se tenaient à Perpignan et traitaient de coopérations universitaires et d’échanges économiques et culturels variés. A noter qu’une des chevilles ouvrières de ces rencontres n’était autre que le Narbonnais Michel Santo, ex DGA de la Région. En 2004, l’Eurorégion est officiellement lancée à Toulouse par les présidents des Iles Baléares, de Catalogne et d’Aragon pour l’Espagne et des régions Languedoc–Roussillon et Midi Pyrénées pour la France. Cette entité adoptera en 2009 le statut européen de GECT (Groupement Européen de Coopération Transfrontalière) qui sera alors constitué des Iles Baléares, de la Catalogne et de la région Occitanie. La présidence est tournante (tous les 2 ans) et le siège est à Perpignan, animé par un secrétaire général et une équipe resserrée.
  • Actuellement présidée par Carole Delga, la CTP (Communauté de Travail des Pyrénées) a été créé en 1980 dans l’Hérault sous la forme d’une association loi 1901 devenue « consorcio » en 1995. La présidence est tournante tous les 2 ans, dans le strict respect des règles de subsidiarité . Son siège a été transféré a Jaca (Aragon). Elle regroupe les 7 territoires « régions » situés de part et d’autre du massif pyrénéen soit la Nouvelle Aquitaine et l’Occitanie pour la France, les Communautés autonomes de Catalogne, d’Aragon, de Navarre et du Pays Basque pour l’Espagne + la principauté d’Andorre. La CTP définit une “stratégie pyrénéenne” ; elle a créé un observatoire du climat. Elle gère aussi le POCTEFA 2021 / 2027 (Programme de Coopération Transfrontalier France Espagne Andorre) doté de 373 millions €…
  • L’Arc Latin créé en 2002 regroupe 59 collectivités territoriales situées au bord de la Méditerranée. Cette structure gère le programme Interreg Euro-MED doté de 294 M€ pour 10 pays de l’UE + 4 en pré adhésion, soit 146 millions de personnes …

Le plus intéressant à relever c’est que ces organisations sont administrées par des élus des territoires, avec des présidences tournantes (tous les 2 ans en moyenne), assistés par une équipe réduite de techniciens chargée de coordonner les programmes stratégiques arrêtés par les élus. Le principe de subsidiarité s’applique obligatoirement. Chaque région mène sa propre politique en gérant son budget dans le cadre institutionnel de chaque État. A noter que les différences de moyens sont importantes, puisque la région Occitanie dispose d’un budget de 3,55 milliards pour 6 millions d’habitants, alors que la Catalogne gère un budget de 38 Milliards pour 8 millions d‘habitats et que le gouvernement des Iles Baléares gère un budget de 7,32 milliards pour 1,8 millions d’habitants. A titre de comparaison il n’est pas inintéressant de relever que le budget de la Rhénanie du Nord

Une réflexion prospective

Le débat a permis de poser le principe (Ndlr : le “RÊVE”) d’un achèvement de la révolution de 1789, qui aboutirait à un État fédérant des régions autonomes et interdépendantes, selon le principe de la consociation à l’exemple de la confédération Helvétique. Celle-ci est forte de ses 9 millions d’habitants répartis en 26 cantons (26 gouvernements ). Ce petit pays est gouverné par un conseil fédéral composé de 7 membres, dont le président est élu pour une année seulement. 4 grandes familles politiques cohabitent et 4 langues officielles sont utilisées par les « Suisses » : 64 % de la population est germanophone et parle l’un des nombreux dialectes suisses allemands et 23 % francophone, le français étant parlé majoritairement à l’ouest du pays ; l’italien, qui représente 8 % de la population, est essentiellement parlé au sud des Alpes, tandis que le romanche, 0,6 %, se parle essentiellement dans le canton des Grisons et compte moins de 40 000 locuteurs..

Chaque Canton édicte ses propres règles et lois locales. Par ex. à Zermatt, les véhicules à essence ont été interdits en 1931. Cette décision fut confirmée par le vote par les habitants, en 1972 puis de nouveau en 1986. Le canton de Schaffhouse a rendu obligatoire la participation aux votations comme en Belgique, au Luxembourg, à Chypre et dans de nombreux pays. Le résultat est sans appel, contrairement à la France (Cf Traité de Maastricht). Ce mode de gouvernance permet d’associer et d’impliquer les habitants-citoyens aux décisions qui les concernent. L’intérêt du « commun » est supérieur à la somme des intérêts individuels.

Pour ce qui est de l’Union Européenne, l’idée générale serait de modifier son fonctionnement en transformant l’Union en Confédération. Il s’agirait pour les citoyens d’élire un parlement qui désignerait un bureau exécutif de 6 à 12 membres. La commission devenant un secrétariat administratif au service du bureau….

En conclusion, Joël Raimondi a esquissé le programme du 2e colloque euro régional AGACHES (Regards) qui se tiendra a Narbonne du 27 au 29 novembre 2024 avec une place importante prise par l’Assemblée Euro régionale des Jeunes. La particularité de ce colloque est d’associer de multiples partenaires : L’Eurorégion Pyrénées Méditerranée, la Région Occitanie, la Generalitat de Catalogne, le Musée NarboVia, la Théâtre Scène Nationale de Narbonne, Le Mémorial de Rivesaltes et le réseau Exilis, le Cirdoc (Institut occitan de cultura), Radio Lenga d’Oc, Aprene (établissement d’enseignement supérieur occitan), l’ISLRF (Institut Supérieur des Langues de la République Française) et Convergencia Narbonésa.

Ont participé aux échanges parfois animés : jean Luc Devezac, 5e sur la liste « Régions Unies d’Europe » menée par Jean Marc Governatory , Bruno Cecillon (Radio Lenga d’Oc ) Christine Dauzats adjointe au maire de Narbonne en charge de l’occitan et élue communautaire, de Joan Peire Laval, ancien journaliste de France 3 TV et animateur de Pais Nostre …

                                                     Joël Raimondi pour le Clairon de l’Atax le 20 avril 2024

            Info d’OC  Volèm viure, trabalhar e decidir al país !

             le site Occitanie Pais Nòstre 

Site pais-nostre.eu sur Facebook : lopaisnostre   

Prions la bonne mère !

L’espoir et le rêve continuent 

Il reste un match là-bas en Italie et tout est possible !

Mais que d’occasions manquées ce soir …

Certes, on ne peut refaire le match qui vient à peine de se terminer mais espérons ne pas avoir des regrets.

Il y avait la place largement mais l’OM n’a pas su profiter hélas devant un vélodrome surchauffé à blanc !

Tous ces supporters irremplaçables s’en seront encore et encore donné à cœur joie pour son olympique !

Vous le savez, ils ont outrageusement gagné leurs places en finale et le sort en décidera au retour si nous prendrons la route de Dublin.

On y croit.

Prions la bonne mère 

On est toujours là et on lâchera rien !

Allez l’OM !!! #LOMCNOUS

C’était il y a 700 ans !


L’Académie des Jeux Floraux
La plus ancienne société savante d’Occident
Nous sommes à Toulouse le 3 mai 1324. Sept troubadours se
réunissent dans le jardin des Augustines, pour décerner le premier prix
de poésie en langue occitane, doté d’une violette d’or, qui sera décernée
à Arnaud Vidal. Ainsi naît avec ces sept troubadours le « Consistòri del
Gai saber » (Consistoire du gai savoir), pour maintenir le « lyrisme
courtois » … et peut-être aussi pour « oublier » ce temps funeste des
agents de l’Inquisition.
En effet tout juste 14 ans auparavant, les fumées du bûcher du 10
avril 1310 dans l’ancien cimetière de Saint-Etienne emportaient, avec
Pèire Autier dit « l’Ancien », la dernière Eglise des Bons Hommes et
Bonnes Dames, que l’on dit « Cathares » aujourd’hui.
Bref le retentissement de cette cérémonie de 1324 sera tel que les
Capitouls demanderont aux troubadours de proclamer leurs prix
dorénavant au Capitole, ce qui sera effectif durant près de six siècles.
Les règles du concours sont codifiées en 1355 : les « Leys d’Amor »
(Lois d’amour) sont un véritable traité de la langue et de la poésie
occitanes, dont on peut admirer le manuscrit enluminé à la Bibliothèque
d’Etude et du Patrimoine, dans le cadre de l’exposition « Troubadours,
langue d’Oc et Jeux Floraux », jusqu’au 13 juillet 2024.
Au XVIe siècle, la légendaire Clémence Isaure aurait légué sa
fortune pour la pérennisation de ces joutes poétiques qui prendront
bientôt le nom de Jeux floraux. Ce nom provient des fêtes célébrées à
Rome en l’honneur de la déesse Flore et des fleurs décernées aux
meilleurs participants.En 1694, des lettres patentes de Louis XIV transforment la
Compagnie du gay savoir en Académie des Jeux floraux de 36 membres
qui seront plus tard 40 mainteneurs, associés à des maîtres-ès-jeux,
chargés de perpétuer la tradition des jeux poétiques institués le 3 mai
1324.
Durant la Révolution, ses activités seront suspendues après la
dispersion de ses membres et elles reprendront en 1806 sous le 1er empire.
En 1896 elle se réunit définitivement à l’Hôtel d’Assézat, légué par
Théodore Ozenne pour abriter les sociétés savantes de la ville. A noter
que face au portail monumental d’Assézat, se dresse la maison natale du
célèbre poète toulousain du 17e siècle : Goudouli très lié au duc Henri de
Montmorency (décapité dans la cour du Capitole pour avoir soulevé le
Languedoc contre Richelieu).
Chaque 3 mai, l’Académie se réunit dans la salle des Illustres au
Capitole pour remettre les prix et les fleurs attribués aux lauréats de
l’année. Ces fleurs auront été préalablement bénies à La Daurade au
cours d’une cérémonie en occitan.
Clémence Isaure distribue des fleurs aux troubadours
Tableau de Félix Saurine (1783-1846), musée du Vieux ToulouseParmi les célébrités reconnues par les Jeux Floraux, citons entre
autres Gaston Fébus, Ronsard, Voltaire, Chateaubriand… et Victor Hugo
à l’âge de 25 ans ! Au 20e siècle on y trouvera Léopold Sédar Senghor.
Si à l’origine, on délivrait une violette en or au poète lauréat,
aujourd’hui les prix décernés sont des pièces en bronze et émail, portant
des noms de fleurs : violette bien sûr qui est la fleur fétiche de Toulouse,
mais aussi lys, primevère, souci, églantine, œillet, marguerite,
coquelicot…
On notera qu’un certain François Fabre de
Carcassonne sera récompensé d’une fleur
d’églantine par cette même académie et qu’il sera
connu à la Révolution sous le nom de Fabre
d’Eglantine !
Acteur, dramaturge, poète et homme
politique, Fabre d’Eglantine mènera une vie très
agitée. Il est l’auteur du calendrier républicain et
de la chanson : « Il pleut, il pleut bergère… »
Très lié à Danton et à sa politique, ils seront
tous deux guillotinés le 5 avril 1794.
On raconte que dans la charrette qui les menait à l’échafaud, Fabre
d’Eglantine se lamentait de ne pas pouvoir terminer les vers d’un poème.
Et Danton lui aurait dit : « Ne t’inquiète donc pas, dans une semaine, des
vers, tu en auras fait des milliers ! … »
Jòrdi Labouysse
Hôtel
d’AssézatPour mieux connaître l’Académie des Jeux Floraux et le
calendrier des célébrations du 7e centenaire, on peut voir le
site : https://jeuxfloraux.fr/
Les fleurs du
concours
sur l’autel
de La Daurade