Mois : mars 2023

ROBERT LAFONT HAUTE CONSCIENCE DE L’HISTOIRE OCCITANIE (    L’Indépendant du 12 Mars 2023 )

Mercredi 8 mars, l’Ostal Occitan de Narbonne a rendu hommage à Robert Lafont, haute conscience de l’histoire occitane. Intellectuel occitan renommé, il a laissé plus d’une centaine d’ouvrages et un bon millier d’articles.

Né à Nîmes en 1923 et mort à Florence en 2009, Robert Lafont, licencié en lettres classiques, a été professeur de linguistique à l’université de Montpellier. Il a publié de nombreux ouvrages sur la littérature occitane et sur les sciences sociales, notamment à travers des essais politiques sur la régionalisation, tout en développant une activité littéraire soutenue. Activiste, il est à l’origine de l’Institut d’études occitanes en 1945, du « Comité occitan d’études et d’action » en 1962 et du Mouvement « Volèm Viure al Pais » en 1974. Dans les années 2000, il initie l’Eurocongrés des espaces occitan et catalan lancé à Narbonne en 2001.

Lors de l’hommage rendu à l’Ostal Occitan, Coralie Malric et Jean Pierre Laval de Pais Nòstre ont retracé l’œuvre littéraire en langue occitane, contribuant au renouveau de la création littéraire en occitan mais aussi d’expression française et catalane. Trois émissions de FR 3 reviennent sur ses engagements politiques. Ainsi en 1974, à la demande des mouvements occitan, breton, corse, basque, alsacien, Robert Lafont recueille plus de 110 signatures d’élus, tenus de se présenter à l’élection présidentielle. Mais une faute de frappe dans son nom (Laffont au lieu de Lafont) a conduit le Conseil constitutionnel à rejeter sa candidature.

Robert Lafont : une reconnaissance transnationale

Robert Lafont a développé le concept de « colonialisme interne », donnant une vision moderne de la régionalisation et de l’Europe. Considéré comme un visionnaire par certains, il est présenté comme un citoyen du monde et de l’Europe, penseur et acteur majeur d’un Occitanisme ouvert. Ses archives sont déposées au CIRDOC (Centre International de Recherche et de Documentation Occitanes à Béziers) qui organise un vernissage de la réédition de son exposition « Robert Lafont – Le roman de la langue » le jeudi 16 mars 2023 à partir de 18h30, en présence de sa femme, Fausta Garavini et de ses enfants.

                                              L’Indépendant du 12 Mars 2023 .

Anne Etchegoyen remue ciel et terre

La chanteuse Anne Etchegoyen veut plus d’espace

Musiques en langues dites régionales dans les médias français

La chanteuse Anne Etchegoyen veut plus d’espace pour les musiques en langues dites régionales dans les médias français.Depuis de nombreux mois, Anne Etchegoyen remue ciel et terre pour défendre les artistes qui s’expriment dans leur langue régionale. La chanteuse basque a questionné sur cette situation la Ministre de la culture, le député Molac (le rapporteur de la loi éponyme en faveur des langues régionales), ou encore le président de la SACEM…

Le constat est simple : alors que la Loi Toubon de 1996 défend l’usage du français dans les médias, il n’existe aucun dispositif qui protège les œuvres en basque, occitan, corse, breton… sur les chaines de radio ou de télévision françaises.

Des quotas spécifiques en leur faveur dans les médias permettrait une meilleure connaissance des identités régionales, cela faciliterait aussi le quotidien des artistes qui font le choix de s’exprimer dans la langue de leur territoire.

Appel à candidatures “ENSENHAR Professor.a” 2023/2024

Pour la première fois, l’OPLO et les quatre académies de Bordeaux, Limoges, Montpellier et Toulouse ouvrent un appel à candidatures commun dans le cadre du dispositif “ENSENHAR Professor.a.”

“ENSENHAR Professor.a”, qu’es aquò ?

“ENSENHAR Professor.a” est un dispositif piloté par l’Office public de la langue occitane (OPLO), en collaboration avec les services de l’Éducation nationale, aux niveaux académiques et départementaux.

Il s’agit de former, sur une année scolaire, des enseignant.e.s capables d’enseigner l’occitan et en occitan.

Pour la rentrée 2023-2024, l’OPLO assumera l’intégralité du coût de la formation, la rémunération des professeur.e.s du 1er et du 2nd degré étant assurée par l’Éducation nationale et maintenue en totalité.

A qui s’adresse ce dispositif ?

Tout.e enseignant.e du 1er degré peut prétendre enseigner la langue occitane. Au 2nd degré, une habilitation à enseigner en occitan peut être obtenue, soit pour enseigner l’occitan comme LVR, soit pour enseigner sa discipline en occitan s’il s’agit d’une DNL.

“ENSENHAR Professor.a” s’adresse aux enseignant.e.s titulaires qui sont en poste au sein de l’Éducation nationale (1er et 2nd degré) dans l’académie de Bordeaux, Limoges, Montpellier ou Toulouse.

A titre exceptionnel et sous réserve de possibilités de mutations dans l’académie concernée, le dispositif peut aussi s’adresser aux enseignant.e.s titulaires qui sont en disponibilité (non-rémunéré.e.s par l’Éducation nationale) ou qui bénéficient d’un congé formation hors académie de Bordeaux, Limoges, Montpellier ou Toulouse.

Comment cela se passe ?

  1. Un dossier de candidature devra être adressé au Rectorat et à l’Office public de la langue occitane.
  2. Une audition par un jury est prévue début avril.
  3. Les professeur.e.s sélectionné.e.s bénéficieront d’une décharge de cours à plein temps durant les 10 mois de la formation, sur la totalité de l’année scolaire 2023/2024, en alternant des cours et des stages en classe.
  4. Plus d’information sur la procédure : https://www.ofici-occitan.eu/fr/vous-souhaitez-enseigner-loccitan/dispositif-ensenhar-professeur/

Webinaire d’information le 8 mars 2023 à 16h30

Afin de répondre aux questions des enseignant.e.s, l’OPLO propose un webinaire d’information le mercredi 8 mars 2023 de 16h30 à 18h00.

S’inscrire pour le webinaire du 08/03 à 16h30

Dépôt des candidatures des enseignant.e.s : entre le 15/02 et le 24/03 2023

Pour la première fois, l’OPLO et les quatre académies de Bordeaux, Limoges, Montpellier et Toulouse ouvrent un appel à candidatures commun dans le cadre du dispositif “ENSENHAR Professor.a.”

“ENSENHAR Professor.a”, qu’es aquò ?

“ENSENHAR Professor.a” est un dispositif piloté par l’Office public de la langue occitane (OPLO), en collaboration avec les services de l’Éducation nationale, aux niveaux académiques et départementaux.

Il s’agit de former, sur une année scolaire, des enseignant.e.s capables d’enseigner l’occitan et en occitan.

Pour la rentrée 2023-2024, l’OPLO assumera l’intégralité du coût de la formation, la rémunération des professeur.e.s du 1er et du 2nd degré étant assurée par l’Éducation nationale et maintenue en totalité.

A qui s’adresse ce dispositif ?

Tout.e enseignant.e du 1er degré peut prétendre enseigner la langue occitane. Au 2nd degré, une habilitation à enseigner en occitan peut être obtenue, soit pour enseigner l’occitan comme LVR, soit pour enseigner sa discipline en occitan s’il s’agit d’une DNL.

“ENSENHAR Professor.a” s’adresse aux enseignant.e.s titulaires qui sont en poste au sein de l’Éducation nationale (1er et 2nd degré) dans l’académie de Bordeaux, Limoges, Montpellier ou Toulouse.

A titre exceptionnel et sous réserve de possibilités de mutations dans l’académie concernée, le dispositif peut aussi s’adresser aux enseignant.e.s titulaires qui sont en disponibilité (non-rémunéré.e.s par l’Éducation nationale) ou qui bénéficient d’un congé formation hors académie de Bordeaux, Limoges, Montpellier ou Toulouse.

Comment cela se passe ?

  1. Un dossier de candidature devra être adressé au Rectorat et à l’Office public de la langue occitane.
  2. Une audition par un jury est prévue début avril.
  3. Les professeur.e.s sélectionné.e.s bénéficieront d’une décharge de cours à plein temps durant les 10 mois de la formation, sur la totalité de l’année scolaire 2023/2024, en alternant des cours et des stages en classe.
  4. Plus d’information sur la procédure : https://www.ofici-occitan.eu/fr/vous-souhaitez-enseigner-loccitan/dispositif-ensenhar-professeur/

Webinaire d’information le 8 mars 2023 à 16h30

Afin de répondre aux questions des enseignant.e.s, l’OPLO propose un webinaire d’information le mercredi 8 mars 2023 de 16h30 à 18h00.

S’inscrire pour le webinaire du 08/03 à 16h30

Dépôt des candidatures des enseignant.e.s : entre le 15/02 et le 24/03 2023

ACCORD INTERNATIONAL ¨POUR LA PROTECTION DE LA HAUTE-MER

C’est un jour historique pour la conservation et le signe que dans un monde divisé, la protection de la nature et des personnes peut triompher sur la géopolitique”, a déclaré Laura Meller, de Greenpeace sur Twitter.

Après deux semaines d’intenses discussions, dont une session marathon dans la nuit de vendredi à samedi, les délégués ont finalisé un texte qui ne peut désormais plus être modifié de manière significative. “Il n’y aura pas de réouverture ni de discussions de fond” sur ce dossier, a affirmé Rena Lee aux négociateurs. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a félicité les délégués, selon un porte-parole qui a qualifié cet accord de “victoire pour le multilatéralisme et pour les efforts mondiaux visant à contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd’hui et pour les générations à venir”.

Des aires marines protégées dans les eaux internationales

La haute mer commence où s’arrêtent les zones économiques exclusives (ZEE) des Etats, à maximum 200 milles nautiques (370 kilomètres) des côtes, et n’est donc sous la juridiction d’aucun Etat. Même si elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète, elle a longtemps été ignorée dans le combat environnemental, au profit des zones côtières et de quelques espèces emblématiques. Avec les progrès de la science, la preuve a été faite de l’importance de protéger tout entier ces océans foisonnant d’une biodiversité souvent microscopique, qui fournissent aussi la moitié de l’oxygène que nous respirons et limitent le réchauffement climatique en absorbant une partie importante du CO2 émis par les activités humaines. Or, les océans s’affaiblissent, victimes de ces émissions (réchauffement, acidification de l’eau…), des pollutions en tout genre et de la surpêche.

Lorsqu’il entrera en vigueur après avoir été formellement adopté, signé puis ratifié par suffisamment de pays, le traité permettra de créer des aires marines protégées dans ces eaux internationales. Les zones de haute mer protégées peuvent jouer un rôle essentiel pour renforcer la résilience face aux effets du changement climatique”, a déclaré Liz Karan, de l’ONG Pew Charitable Trusts, qui a qualifié cet accord de “réalisation capitale”. Ces nouvelles zones protégées, établies dans le traité, imposeront des limites à la quantité de pêche pouvant avoir lieu, aux itinéraires des voies de navigation et aux activités d’exploration telles que l’exploitation minière en haute mer – lorsque les minéraux sont extraits d’un fond marin à 200 m ou plus sous la surface.

En outre, le traité sur “la conservation et l’utilisation durable de la biodiversité marine des zones ne relevant pas de la juridiction nationale” introduit également l’obligation de réaliser des études d’impact sur l’environnement des activités envisagées en haute mer.  ( Info / L’EXPRESS )

Le Pays Basque doit reprendre la main face à la fuite des logements

 EAJ-PNB souligne le nécessaire accompagnement du système dit de « compensation », qui entre en vigueur ce mercredi 1e Mars 2023, dans 24 communes de la zone tendue du Pays Basque nord.

     Ezagutzera eman

Accompagner la compensation pour gagner en efficacité

EAJ-PNB partage l’objectif de ce système : permettre aux demandeurs de location à l’année de retrouver des logements durables, en ramenant des locations touristiques lucratives vers la location à l’année et en incitant les nouveaux propriétaires bailleurs à proposer directement de la location à l’année. Le système de compensation est dissuasif pour la location de courte durée, parce qu’il oblige le propriétaire concerné à compenser cette location par un autre logement, loué à l’année.

Ce dispositif est à compléter pour inciter les propriétaires à louer à nouveau à l’année, en répondant à leur crainte d’impayés des loyers, avec un avantage fiscal à louer à l’année.

EAJ-PNB propose une mesure d’accompagnement des propriétaires, pour éviter la vente des logements concernés par “ce système de compensation”, à un niveau de prix qui resteraient toujours inaccessibles pour les habitants du territoire. Cette mesure doit permettre de résoudre la principale crainte des propriétaires : les problèmes d’impayé des loyers. EAJ-PNB propose donc de mettre en place un système de caution universelle des loyers pour les propriétaires, garanti par les pouvoirs publics locaux, départementaux et régionaux.

EAJ-PNB propose également une révision de la fiscalité favorable à la location à l’année et non à celle de courte durée, comme c’est le cas actuellement.

D’autres mesures nécessaires pour éviter la fuite de logements

EAJ-PNB propose d’autres mesures pour agir globalement contre la fuite des logements destinés aux habitants de ce territoire. Les résidences principales vendues et transformées en résidences secondaires ou les logements d’accession sociale à la propriété vendues dans le marché privé.

Le projet d’EAJ-PNB : innover pour se loger

EAJ-PNB met à disposition son projet global : « Innover pour se loger », issu de mois de réflexion participative et qui définit une stratégie d’ensemble pour permettre à la population qui habite et souhaite habiter au Pays Basque, à l’année, d’accéder à des logements dignes.