Nous étions à Villefranche de Rouergue …

Par Stéphane Albert

Una vièlha lenga que se vol pas calar

A l’appel du collectif Carrièras Occitanas, une nouvelle génération d’occitanistes ont relancé, les 25 et 26 octobre dernier à Villefranche de Rouergue, le mouvement revendicatif occitan, dans la ligne de mire d’Anem òc, pour défendre notre langue ancienne qui refuse de se taire.

Le choix s’est porté sur Villefranche de Rouergue, en Aveyron, pour son caractère central au sein de notre Occitània Bèla et aussi afin de commémorer le martyr de Joan Petit, natif du lieu.

Les organisateurs et les nombreux participants à cette manifestation ont affirmé leur volonté de vivre dans leur langue, une langue qui permette d’accueillir et de faire société. Ils ont porté plusieurs revendications : la reconnaissance officielle de la langue Occitane par l’État, l’application effective de la loi Molac votée en 2021, et une meilleure visibilité de l’occitan dans l’espace public et les médias nationaux. 

Certes ce rassemblement, pour sa première édition, et c’est bien normal, était surtout centré sur la défense de la langue et de la culture occitane. 

Mais tous doivent avoir conscience que toute domination culturelle cache en réalité une assujettissement économique et politique. N’appréhender l’ultra-centralisme français que par ses aspects culturels et linguistiques, ne permet pas d’avoir une vision globale du problème et par conséquence de sa solution. L’ultra-centralisme français est aussi institutionnel, politique et économique. 

Occitanie-País-Nòstre souhaiterait que ces aspects importants ne soient pas mis de coté dans les rassemblements à venir.

Vouloir Vivre Au Pays, vouloir décider au pays, vouloir prendre soin de son petit coin de terre, est surtout un engagement politique, économique et écologique.

Tenetz-vos fièrs !

Albert Stéphane

Occitanie-País-Nòstre