Je m’appelle Thomas, j’ai 16 ans et la vie devant moi.
Ma famille, mes amies, mes copains, le rugby, tout n’est que plaisir que je dévore avec l’insouciance de mon age, c’est normal je n’ai que 16 ans.
Plus un enfant, pas encore un adulte, je profite sans compter de cette période bénie de l’adolescence, je m’amuse, je joue, je rigole, c’est facile, je n’ai que 16 ans.
Samedi je sors !
C’est le bal du village, je vais faire la fête avec ceux que j’aime. Au milieu du bruit, de la musique et des lumières nous allons danser, chanter, crier et sans doute boire un coup et tant pis si demain j’ai mal à la tête, je suis un grand, j’ai 16 ans.
Mais voilà, rien ne s’est passé comme prévu. Ce soir j’ai croisé la route d’une bête. C’est étrange, il était à peine plus âgé que moi, si semblable et si différent.
Des potes, presque le même age, la rage de profiter de notre jeunesse à cent à l’heure mais moi j’aimais la vie et je faisais tout pour la respecter alors que lui son moteur, c’était la haine de l’autre.
Ce soir mes copains sont là, serrés autour de moi mais j’ai froid sur ce trottoir glacé.
Ce soir je ne rentrerai pas à la maison.
Ce soir je m’envole, ce soir je serai un ange.
Moi Thomas, je n’avais que 16 ans.
Juste les mots d’un papa anonyme qui malgré sa compassion et sa tolérance ne pourrait jamais, ni comprendre, ni pardonner.