“L’immersion en occitan, ça marche” : Eléna Roumieu est enseignante à la calandreta de Lescar

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Photo : Eléna Roumieu, enseignante à la calandreta. © Radio France

Bien souvent les parents qui choisient la Caladreta ne parlent pas occitan eux-même. Ce n’est donc pas forcément pour l’apprentissage de la langue mais plus pour la pédagogie et le petit nombre d’élèves par classe que les familles se tournent vers ces écoles occitanes. “Cette langue n’a pas la reconnaissance officielle qu’elle devrait avoir” constate Eléna Roumieu, enseignante à Lescar. “Mais les enfants peuvent tisser des liens, en tout cas familiaux, avec leurs grands parents souvent, ou des fois, certains vont voir leurs voisins qui peuvent parler la langue s’ils ne sont pas d’ici.”

“On essaie de porter cette culture au delà des murs de l’école”

Inscrire son enfant dans une Calandreta relève aussi en quelque sorte d’un acte militant, selon Eléna Roumieu, pour que le Béarnais continue d’être parlé. “C’est une belle culture. C’est la culture d’ici, qui nous permet de comprendre tout ce qui nous entoure, nos noms de famille, les noms des lieux.”

A ce jour très peu d’élèves ont la chance de continuer ce bilinguisme au collège. Celui de Pau n’accueille que 54 élèves, alors qu’il y a 470 enfants en tout dans les Calandretas en Béarn. Il y a deux écoles également en Bigorre.