Prendre le « bon sens » !
Un bon millier de personnes venues sous la pluie pour défendre la langue et la culture occitane !
La direction est celle du « bon sens », le « Biaís » (bon sens paysan, intelligence héritée d’une sagesse ancestrale)
« Biaís » [biaïss], ce mot occitan si souvent encore employé définissant l’art de transformer toute ressource en chose utile.

Ce sont tout simplement les savoirs-faire populaires qui nous ont permis de survivre pendant des millénaires.
Concrètement, quand on perd une langue, on perd les savoirs et savoirs-faire qui vont avec…
Et comme l’heure est aux économies, on a tout intérêt à regarder du côté du « Biaís » de nos grands-parents, c’est là que se trouvent un grand nombre de réponses, et notamment concernant la production de nourriture, son stockage, la cuisine et la conservation…
…Et la faim, c’est justement ce qui, à Villefranche-de-Rouergue, à poussé Jean Petit (« qui danse… » ) à mener une révolte sociale et populaire, celle des Croquants, écrasée dans le sang et la barbarie par le roi de France.
C’est en Occitanie, précisément dans le Rouergue, qu’est née cette chanson, là où les paysans refusent de payer l’impôt qui les étrangle dans un temps de misère. Cet impôt appelé « la taille » est prélevé par le seigneur sur ses paysans, ceci en échange de sa « protection ». Mais c’est une taxe injuste car arbitraire, et le plus souvent détournée
au bénéfice des collecteurs.

En 1594, poussés par la misère, quelques milliers de paysans du Périgord et du Limousin prennent les armes, on les appellera les Croquants.
En 1643, ce sont les paysans rouergats qui se révoltent à leur tour, à Villefranche-de-Rouergue. Mais l’histoire se terminera mal pour ces Croquants et l’un des leurs : lo Joan Petit.
C’est la mémoire de cet épisode historique qui s’est maintenue grâce à la chanson du « Joan Petit ».
