Il est loin le temps où feu notre président Jaume Ressaire,, dans les années 1990 assurait en quasi passager clandestin une présence minimale du PNO à l’Estivada de Rodez. Puis le Lugarn (cache-sexe du PNO) a obtenu un stand et a été (hors covid) présent tous les ans avec ses publications. Il était important pour le PNO d’être vu à l’Estivada, devenue un rendez-vous estival incontournable de la culture occitane, une culture ouverte sur les autres cultures du monde comme le montrait la richesse de la programmation. Le succès populaire était au rendez-vous pour ce festival gratuit. Mais le maire de Rodez avait l’ambition d’en faire un festival d’ampleur nationale d’où serait gommée toute référence à la culture occitane qui, selon lui, ne contribuait pas suffisamment à l’image de Rodez et de l’Aveyron. Il décida, contre l’avis d’une partie de son conseil municipal, de créer en 2023 une F’Estivada purement francophone.
En 2024 – L’Association La Gardarem crée : la Nòv’Estivada avec la ville de Sébazac-Concourès. Le but est de garder le concept de festival pan-occitan, ouvert, populaire et gratuit et indépendant, avec des spectacles occitans, des tables rondes et des débats. La ville de Sébazac offre un cadre agréable, des locaux adaptés, de l’espace et de la verdure. Plus de 1500 personnes sont venues, ce qui est remarquable pour un festival créé de toutes pièces avec l’aide d’une ville aux moyens sans commune mesure avec ceux de Rodez et de la région administrative Occitanie. Et la programmation était de grande qualité.

Le PNO n’a aucune difficulté pour y obtenir un stand. Cette année 2025, l’Estivada a pris de l’ampleur et attire des festivaliers de toute l’Occitanie et au-delà.
Les militants du PNO présents ont animé comme ils le pouvaient le stand du Lugarn.
Si on s’en tient au bilan strictement comptable, les ventes du dernier numéro du Lugarn au prix symbolique de 1 € (les numéros plus anciens étaient gratuits) et de produits dérivés ont été insignifiantes. Mais l’objectif principal était d’assurer la visibilité du PNO et de sa revue et d’échanger avec les quelques personnes qui s’arrêtaient à notre stand.
Il est clair que l’engagement politique occitan fait peur ou est jugé utopique. Néanmoins, le PNO doit s’efforcer d’être présent non seulement à l’Estivada mais à l’Université occitane de Nîmes, à l‘Université occitane de Laguépie et à l’EOE pour semer sa graine.
Cela s’appelle avoir une présence sur le terrain et pas seulement sur les réseaux sociaux.
En attendant, bravo à l’équipe de l’Estivada. Nous reviendrons l’an prochain.
Jean-Pierre Hilaire, président du PNO
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