Cinq partis régionalistes, dont Bastir Occitanie mené par le Gersois Jean-Luc Davezac, ont formé la Fédération des partis unis le 15 janvier. Elle veut jouer un rôle dans les élections législatives et permettre d’obtenir une plus grande visibilité.
Une alliance entre cinq partis régionalistes s’est officiellement formée le 15 janvier dernier, à Paris. Comme un clin d’œil : « Un peu comme pour dire On arrive », rigole le Gersois Jean-Luc Davezac, président de Bastir Occitanie. De cette assemblée générale constitutive, rassemblant le Parti Breton, le Parti Lorrain, le Parti Nationaliste Basque, Prouvènço Nacioun et donc Bastir Occitanie, est née la Fédération des pays unis (FPU).
« Lors des élections régionales, nous avons réussi à faire connaître nos idées mais nous avions peu de moyens, explique Jean-Luc Davezac, le Lislois tête de liste de Bastir Occitanie en juin dernier. Nous avons alors rencontré d’autres groupes. En constatant que nous avions des valeurs et des principes communs, nous avons pensé nous rassembler ».
La FPU, qui a vocation à s’agrandir, s’est dotée de « La charte des pays unis » définissant les principaux axes de la politique du mouvement : démocratie, lutte pour une Europe fédérale… « Nous voulons également combattre le centralisme français, précise le nouveau vice-président de la fédération. Les priorités édictées depuis Paris ne sont pas celles de chaque région. Il faut donner plus d’autonomie aux régions. » La diversité culturelle, tant par les langues, la gastronomie et l’identité des territoires, fait aussi partie des points sur lesquels la fédération veut s’engager.
Entre 100 et 150 candidats aux législatives
Avec un objectif en ligne de mire : les élections législatives de juin 2022. Les régionalistes espèrent présenter entre 100 et 150 candidats dans les différentes circonscriptions, dont une cinquantaine sur la « grande » Occitanie, qui prendrait en compte la Provence, l’Occitanie centrale et une partie de l’Aquitaine.
Pour cela, la FPU veut travailler en collaboration avec la fédération des Régions et peuples solidaires (RPS), le parti politique qui fédère également des organisations régionalistes. « La FPU se distingue de RPS parce qu’elle n’a pas de bord politique mais nous ne sommes pas du tout en opposition, précise Jean-Luc Davezac. Nous sommes tous dans la même bataille et nous voulons au moins être partenaires afin d’être représentatifs lors des prochaines élections. »
Le Lislois n’exclut pas non plus de travailler avec les « partis traditionnels », comme « L’écologie autrement ». « Nous sommes ouverts et prêts à la discussion avec les élus et autres organisations », assure le président de Bastir Occitanie. Le Gersois envisage d’ailleurs d’être lui-même candidat aux élections législatives, dans une circonscription gersoise ou haut-garonnaise : « Nous devons réfléchir à ne pas avoir deux représentants dans une seule circonscription. Nous devons penser stratégiquement ».
Lucie Lespinasse La Depêche du Midi ( 27 /1 / 2022 )