Se couchon d’ouro e se lèvon matin,
An pas li costo en long ; la matinado,
Dis lou prouvèrbi avanço la journado,
E la meissoun se’ n cop’s entamenado,
Fau pas cerca d’alongui pèr camin.
Arriba’u champ, quiton si camisolo,
Queto afecioun ! devourisson li blad,
Que siegon clar, espés o tout gibla
Rèn ié fai rèn, lou voulame s’afolo,
E vai d’un vanc, rounflo que fai trambla.
Couchés de bonne heure et levés matin,
Ils n’ont pas les côtes en long ; Matinée,
Dit le proverbe, avance la journée,
Et la moisson, une fois entamée,
Il ne faut pas s’attarder chemin.
À peine au champ, adieu les camisoles,
Quelle ferveur ! Ils dévorent les blés,
Qu’ils soient tous tordus ou clairs ou épais.
Rien ne leur fait, la faucille s’affole,
Va d’un trait, rafale qui fait trembler.
Les Moissons, Frédéric Mistral traduction Alain Viau.
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